Bohemian Flats

Home > Other > Bohemian Flats > Page 9
Bohemian Flats Page 9

by Mary Relindes Ellis

— Il y a tant à faire en ville, tant de choses dont profiter. Voilà ce que je vous envie.

  — C’est vrai. Mais il n’y a qu’ici, à la maison et dans le jardin, que je peux être moi-même, dit Magdalena en plaçant une main sur sa gorge. On étouffe, ici. Quand on va se promener à la campagne, c’est à peine si j’arrive à rester dans le cabriolet. J’ai envie de descendre pour courir à travers champs.

  — Courir à travers champs et travailler dans les champs, ce n’est pas la même chose. As-tu déjà vu les mains de ma mère ?

  Magdalena le détailla quelques instants avant de répondre.

  — Oui, j’ai vu les mains de ta mère. J’ai vu ta mère.

  — Le dimanche, dit-il.

  Il frissonna malgré lui. Voilà qu’elle recommençait à lire dans ses pensées. Il la regarda fixement à son tour. Cet étrange malaise se dissipa lorsqu’elle le conduisit au banc qui entourait l’unique arbre du jardin. Une fois qu’ils furent installés, Magdalena lui parla du Lech.

  — On y nage depuis au moins quatre ans. C’est ta mère qui nous a offert ce luxe. À la messe du dimanche, elle dit à ma mère quand ton père s’absente de la ferme pour aller vendre sa bière.

  Puis elle éclata de rire.

  — On nage toutes nues ! C’est le paradis. Ma mère est tellement heureuse. Ta mère nage avec nous de temps en temps. Dans ce cas-là, on reste en chemise parce que ta mère est très pudique. Mais tu devrais la voir. Elle s’amuse tellement. Ensuite, on pique-nique. C’est toujours nous qui apportons la nourriture. Et on rit parce que vous croyez tous qu’elle est en ville. Donc, oui, j’ai vu ses mains.

  — Ton père est au courant ?

  — Non ! Papa serait furieux. Surtout parce qu’il a peur pour nous.

  N’ayant jamais vu Richter réellement en colère, il ne pouvait s’imaginer son professeur en train de céder à une telle humeur.

  — Tu crois que je ne te fais pas confiance, dit Magdalena.

  — Ce n’est pas ça. Je suis peut-être jaloux. J’aimerais bien aller nager avec vous, moi aussi.

  — Et tu viendras, un jour. Rien que toi et moi. Mais je t’en prie, ne dis rien à personne. Ça compte tellement pour nous. Et plus encore pour ta mère. C’est une chose qu’elle peut faire sans l’autorisation de ton père, même si elle risque gros. On dirait qu’elle s’offre un cadeau, et à nous en même temps. Un secret qui ne fait de mal à personne. L’été dernier a été dur pour elle. Tes deux sœurs aînées sont parties puisqu’elles se sont mariées. Elle était tellement seule. Elle est tellement seule.

  Magdalena se leva et fit le tour de l’arbre.

  — J’adore l’école autant que toi. Mais depuis que je suis toute petite, je veux vivre dans un endroit où je pourrai me promener dehors en chemise de nuit sans que personne me regarde. Où je pourrai cultiver des choses. J’adore mon père, mais, franchement, l’imagines-tu en fermier ?

  Il tenta de se représenter Richter marchant péniblement derrière un cheval et une charrue.

  — Non.

  — Tu aimes ton père, mais peux-tu l’imaginer en érudit ?

  — Mon Dieu, non.

  Ils s’interrompirent : on les appelait. Ils regardèrent la maison et virent Frau Richter qui leur faisait signe de rentrer prendre leur dessert ; il suivit Magdalena. Ils n’avaient jamais parlé de l’avenir, même si lui y songeait beaucoup. Il réfléchissait au moyen de concilier ses désirs contradictoires de cultiver la terre, d’aller à l’université et d’être avec Magdalena. Depuis l’âge de treize ans, il savait ce qu’il voulait, mais pas comment y parvenir. Magdalena se retourna vers lui avant d’ouvrir la porte :

  — Ton père n’est pas très aimable, mais il fait une bière fantastique.

  *

  * *

  Il l’avait provoquée.

  Elle se regarda dans le miroir, se brossa les cheveux et sourit. Il méritait sa fureur, pour l’avoir ainsi blessée. Mais Magdalena n’était pas de celles qui pleurent : au contraire, sa douleur se manifestait par la colère, sinon la rage – rage d’être considérée comme une petite fille riche et gâtée qui ne se salissait pas les mains ni ne pouvait le faire. Mais quelque part dans sa fureur, elle savait qu’il la regardait différemment. Quand il avait prononcé « dimanche » elle avait su qu’il était allé au fleuve le vendredi précédent, qu’il les avait vues. Et elle y était retournée, l’espace de quelques secondes, lorsqu’elle avait plongé le regard au fond de ses yeux. Toutefois, comme elle voulait être sûre de ce qu’il savait, elle l’avait conduit au banc du jardin pour lui dire ce qu’il n’ignorait déjà plus. Elle avait guetté des signes de culpabilité ou peut-être de remords, et pourtant il n’avait rien laissé paraître, hormis l’intensité du regard qu’il portait sur elle.

  Pour faire le bien. Elle posa la brosse, ôta sa robe de chambre et se mit au lit en se disant qu’elle n’avait aucune vision céleste comme Hildegarde de Bingen, la mystique du XIIe siècle, et que sa mère n’en avait probablement pas non plus. Elles étaient des femmes de ce monde, elles éprouvaient et percevaient des craintes, des désirs, des manques, des besoins. À ceci près qu’elle soupçonnait sa mère d’avoir eu connaissance de son propre avenir, alors qu’elle-même avait une idée confuse de sa vie future.

  Elle souffla la bougie et se laissa retomber sur ses oreillers. Ce qu’elle savait, c’était qu’Augsbourg ne serait pas son refuge quand elle serait grande. Et qu’elle avait répondu à la question non formulée par Albert : elle aussi voulait une ferme.

  *

  * *

  Raimund avait quinze ans et Albert, dix-huit, lorsque se déclenchèrent toute une série d’événements décisifs.

  Tout d’abord, Otto épousa Angelika, la fille d’un voisin, qu’il avait mise enceinte. Elle donna naissance à un fils six mois après la noce et tomba de nouveau enceinte quatre mois plus tard. Ils vivaient avec le reste de la famille dans une vaste ferme bâtie en pierre, et certaines nuits le bruit de leurs ébats était embarrassant.

  — J’imagine que le Pfeffernuss est plus malin que le hongre de papa, dit Raimund.

  Albert et Raimund regardaient Angelika se dandiner depuis la cour jusqu’à la maison. Albert fit une grimace.

  — Réfléchis encore une fois. C’est Angelika qui tient les rênes. Elle a réussi à baisser son pantalon à Otto pour s’assurer un avenir, répondit-il.

  Angelika n’était pas séduisante, bien qu’elle eût en apparence tout ce que leur père trouvait acceptable pour une bru. Issue d’une autre ferme prospère, elle avait d’épais cheveux blonds et était habituée à travailler dur. Son visage était large et dénué d’expression, sans traits distinctifs, hormis un nez proéminent. Leur père lui avait fait bon accueil, mais en vérité il ne l’aimait pas beaucoup : elle était grossière, tyrannique, et donnait même parfois des ordres à Annaliese dans sa propre maison. Otto fut cocu dès le départ, ce qui ne fit qu’irriter davantage Heinrich. Raimund et Albert l’appelaient en douce Dame Pfeffernuss et, à en juger par sa carrure toute germanique, sa petite taille et ses hanches larges, elle serait corpulente vers l’âge de trente ans. Cependant, leur père lui-même devait admettre qu’Angelika avait réalisé ce qu’Otto n’avait su faire tout seul : elle l’avait forcé à intégrer la vie commune. Confronté aux responsabilités familiales, Otto devait travailler à la ferme, même s’il fallait encore le surveiller.

  Albert était alors sur le point de se présenter aux examens d’entrée à l’université de Tübingen. Puisqu’il continuait à travailler dur à la ferme, son père ne faisait aucun commentaire sur le temps qu’il passait chez les Richter en vue de se préparer.

  Albert décida de parler à sa mère en premier. Elle, c’était sûr, serait une alliée. Il avait en revanche du mal à rassembler le courage nécessaire pour parler à son père également. Et il devait faire vite. Il finit par annoncer la nouvelle le premier jour du mois de mars, pendant la pause de midi :

  — Je vais épouser Magdalena Richter.

  Heinrich ne réagit pas immédiatement. Assis à
la table de la cuisine, il continua à manger ses tranches de cervelas. Seuls Raimund et sa mère étaient présents. Heinrich but une longue gorgée d’eau, puis regarda fixement Albert, sans doute afin de lui faire perdre ses moyens.

  — Tu ne me dis pas quand tu te maries ni avec qui. Je te réponds. Et ma réponse est non.

  — Est-ce qu’Otto, lui, il a demandé la permission ? rétorqua Albert. Ou bien Angelika ?

  Son père se leva de table ; son visage boucané se couvrit soudain de taches rouges, comme si la rage lui donnait de l’urticaire.

  — Espèce d’égoïste ingrat ! hurla-t-il. Richter peut bien être allemand, sa femme est soit une putain tzigane, soit une putain juive, ou bien les deux. Voilà pourquoi on ne peut pas accepter sa fille dans notre famille.

  — Comment tu sais ça ?

  Leur mère s’était avancée. Raimund et Albert sursautèrent.

  — Tu parles d’après ta grande expérience de la Freudenhaus ?

  Leur père se pencha au-dessus de la table ; il respirait trop difficilement pour parler.

  — Ils ont ma permission, poursuivit-elle. J’ai déjà parlé au père Mann. Les bans seront publiés samedi prochain.

  Si la tradition exigeait que le père de famille accorde son autorisation, Heinrich ne s’était jamais donné la peine de se faire aimer du prêtre. Il allait fort rarement à confesse et, par ses mauvaises manières, il avait même à l’occasion offensé le père Mann. En revanche, son épouse était aimée et respectée, elle jouissait de la faveur du clergé local.

  — Tu quoi ?

  Heinrich toussa. Il toussa encore, respira profondément, puis fut pris d’une nouvelle quinte. Ils le regardèrent avec pitié, mais non sans un certain détachement. Désormais, le mal résultant de son laisser-aller se faisait sentir et, d’après sa mine, il s’en rendait compte. Il ne pouvait plus retrouver son souffle ni se redresser aussi facilement, sa volonté ne dominant plus les mécanismes d’un corps trop lourd pour ses organes épuisés. De même, il voyait bien que personne n’avait fait un geste pour l’aider.

  — Allez tous au diable ! lança-t-il dans un dernier hoquet.

  Il se leva et s’essuya la bouche avec une serviette. Puis il repoussa Raimund, fit le tour de la table et se campa en face d’Albert.

  — Espèce de Schwein, gronda-t-il d’une voix rauque.

  Leur mère le regarda sortir de la maison, puis se tourna vers ses fils.

  — C’est lui, le porc, lâcha-t-elle.

  Pendant que Raimund préparait son cheval et le conduisait devant la porte, Albert se changea. Puis il monta prestement en selle et prit les rênes. Raimund le taquina :

  — Ton Schwanz doit être assez grand, maintenant. Est-ce que tu l’as mesuré ce matin avant d’affronter notre maître brasseur ?

  Albert grimaça un sourire et donna un coup de poing dans l’épaule de Raimund.

  — Ça fait longtemps qu’il est grand, maintenant. Et je n’ai jamais eu besoin de le mesurer.

  Puis il frappa du talon dans les côtes de la jument et se dirigea vers la route principale, qui menait à Augsbourg.

  Raimund entendit son père, à l’intérieur de la grange, qui donnait des coups de pied dans des seaux et des pieux. Ensuite, sa mère sortit, un panier de linge mouillé entre les bras, et comme elle avait du mal à le porter tant il était lourd, il le lui prit des mains. Elle avait encore gagné une partie contre leur père, mais elle paraissait fatiguée et peu satisfaite. En remarquant les mèches grises qui striaient sa chevelure, il songea au daguerréotype du mariage de ses parents accroché au mur du salon. À l’époque, elle avait les cheveux blond foncé, relevés à l’aide d’épingles, et le visage encadré de modestes boucles ; elle portait une robe bleue toute simple, mais bien coupée, une robe dans laquelle elle rentrait encore aujourd’hui. Debout au côté de son mari, elle avait l’air grave, posé, et on lui donnait bien plus que ses dix-sept ans. Ce n’était pas un mariage d’amour, mais de raison : fille d’un fermier d’Ulm qui avait négocié avec le père de Heinrich, elle était devenue l’objet d’une transaction qui unirait solidement les deux familles. Annaliese donnait rarement ses impressions sur la question du mariage, mais Raimund et ses frères et sœurs savaient fort bien qu’elle s’était mariée contre son gré : elle aurait souhaité devenir religieuse, solution préférable à une vie conjugale faite de corvées. Elle s’était résignée à son sort, et dignement. Elle aimait ses enfants, sinon son mari. Il comprit soudain que c’était cet amour, cette idée qu’un mariage puisse être heureux, qui lui avait fait tenir tête à leur père. Si elle en avait eu la possibilité durant sa jeunesse, elle aurait certainement voulu ce qu’Albert devait bientôt connaître : un mariage fait d’amour et de complicité.

  Il jeta un coup d’œil à la grange. Son père était l’homme d’une époque révolue où il aurait peut-être été plus heureux en tuant des ennemis et des sangliers avec un javelot. En revanche, sa mère était la femme d’une époque qu’il n’aurait su déterminer à ce moment-là, mais qu’il soupçonnait d’être un lointain avenir. Tout à coup, Heinrich se mit à beugler.

  — Ton père joue la comédie, dit sa mère en renouant son tablier. Comme un étalon qui a perdu un combat.

  Magdalena avait décidé de vivre dans la petite maison au bord de la rivière. Aussi, durant les six semaines qui précédèrent son mariage, elle laissa sa mère se charger d’organiser les festivités et, tous les matins, elle partait à cheval aider Raimund et Albert à remettre cette vieille maison en état. Ils ramassaient des pierres dans les champs pour remplacer celles qui manquaient dans les murs et les fondations. Raimund mélangeait le ciment. Il attendait que Magdalena passe une éponge d’eau sur les pierres entourant la partie délabrée, afin qu’elles n’absorbent pas toute l’eau du ciment. Ensuite, Raimund comblait les vides avec une truelle et Albert y plaçait une pierre des champs toute neuve ; Raimund finissait en la taillant légèrement. Ils comblèrent aussi les petites fissures des murs intérieurs et réparèrent la cheminée avant d’entreprendre de remplacer le toit en ardoises. Quand la façade fut achevée, ils s’occupèrent de l’intérieur et recouvrirent de bois le sol en pierre. Annaliese se joignit à eux pour raboter les planches avant qu’Albert et Raimund ne les vernissent.

  — Ces plafonds sont charmants, avec leurs poutres de pin fixées en travers. Et tellement hauts. N’est-ce pas inhabituel, pour ce genre de petite maison ? demanda Magdalena.

  — Si, répondit Annaliese.

  Celle-ci ôta ses gants de travail et s’inclina en arrière sur sa chaise pour regarder le plafond à son tour.

  — Heinrich est très grand ; il ne supporte pas les espaces réduits.

  — Mais il n’avait jamais eu l’intention de vivre ici, fit observer Raimund.

  — C’est un des côtés bizarres de papa, dit Albert.

  Perché au sommet d’une échelle, il enduisait de plâtre une partie du mur.

  — Je me rappelle l’époque où il a construit cette maison. Il disait qu’après avoir travaillé toute la journée aux champs, aucun homme ne devrait avoir l’impression de vivre dans un terrier.

  Même sans se le dire, tous sentaient que ces moments passés à retaper cette maison étaient hors du temps – un état de grâce. Toujours opposé au mariage d’Albert mais résigné à l’accepter, Heinrich refusait de faire le moindre effort pour les aider et ne venait que rarement dans cette partie du domaine. Chaque jour, Magdalena apportait un somptueux déjeuner préparé par sa mère, et Annaliese, une caisse de bouteilles de bière fabriquée à la ferme. Ignorant la tradition qui voulait qu’on la bût tiède, elle la faisait mettre par Albert dans un endroit frais et peu profond du fleuve pour qu’ils puissent la déguster fraîche. Le printemps était précoce et il faisait chaud. Tandis qu’ils déjeunaient au bord du Lech, Raimund et Albert écoutaient leur mère et Magdalena s’entretenir de livres, de politique, de religion, et rire des derniers ragots en circulation à Augsbourg. Dans cette ambiance où chacun s’exprimait librement, Raimund trouva le courage d’interrog
er sa mère sur les livres qu’elle dissimulait.

  — Je te les donnerai ce soir, dit-elle en faisant un clin d’œil à Magdalena. Comme ça, tu pourras voir de quoi ils parlent.

  Puis ils regardèrent les femmes ôter leur fichu en coton et secouer la tête pour libérer leurs mèches tressées. L’épuisement et la mélancolie que Raimund avait pu constater chez sa mère avaient fait place à la détente et au bonheur.

  — On aurait dit qu’elles se connaissaient depuis longtemps, fit-il observer plus tard à Albert.

  — C’est bien le cas, répondit celui-ci.

  Toutes les hypothèses au sujet de l’attitude de Heinrich se révélèrent infondées. Plutôt que de haïr sa nouvelle bru, il la convoitait : il observait Magdalena avec un intérêt troublant lorsqu’elle travaillait à remettre en état la demeure principale. Dès qu’Annaliese s’en aperçut, elle veilla à ce que Magdalena ne soit jamais seule en présence de son mari. Un jour qu’elle s’occupait au jardin à l’arrière de sa maisonnette, Magdalena surprit un mouvement à la périphérie de son champ de vision et, lorsqu’elle leva les yeux, ce fut pour apercevoir à l’autre bout du champ son beau-père, en selle, qui faisait demi-tour et s’éloignait. Elle ne dit rien à Albert, espérant qu’il s’agissait d’un incident isolé. Mais, deux jours plus tard, Heinrich était de nouveau là, sur son cheval, à l’autre bout du champ. Frau Richter, qui rendait visite à sa fille, l’aperçut, elle aussi, depuis la fenêtre de la cuisine. Une semaine plus tard, les parents de Magdalena vinrent saluer les jeunes mariés et leur offrirent deux jeunes mastiffs. Déjà gros à trois mois, ils deviendraient énormes à six. Magdalena les appela Erebus et Nyx. Ces chiens impressionnants qui rôdaient autour de la maison et dans le champ adjacent, tels des spectres, effrayaient si fort Heinrich qu’il mit un terme à ses visites. Mais il continuait à épier Magdalena en cachette lorsqu’elle venait dans la demeure principale.

  Un soir qu’il était au bord du fleuve avec Raimund, Albert explosa :

  — Le vieux bouc ! Il suit Magdalena comme s’il était en rut.

 

‹ Prev