Book Read Free

Complete Works of Gustave Flaubert

Page 223

by Gustave Flaubert


  Le regard dont elle accompagna cette phrase signifiait :

  “C’est un homme riche, celui-là, écoute-le !”

  Cependant, la porte s’ouvrait à chaque minute, les garçons glapissaient, et, sur un infernal piano, dans le cabinet à côté, quelqu’un tapait une valse. Puis les courses amenèrent à parler d’équitation et des deux systèmes rivaux. Cisy défendait Baucher, Frédéric le comte d’Aure, quand Rosanette haussa les épaules.

  — “Assez, mon Dieu ! il s’y connaît mieux que toi, va !”

  Elle mordait dans une grenade, le coude posé sur la table ; les bougies du candélabre devant elle tremblaient au vent, cette lumière blanche pénétrait sa peau de tons nacrés, mettait du rose à ses paupières, faisait briller les globes de ses yeux ; la rougeur du fruit se confondait avec la pourpre de ses lèvres, ses narines minces battaient ; et toute sa personne avait quelque chose d’insolent, d’ivre et de noyé qui exaspérait Frédéric, et pourtant lui jetait au cœur des désirs fous.

  Puis elle demanda, d’une voix calme, à qui appartenait ce grand landau avec une livrée marron.

  — “A la comtesse Dambreuse”, répliqua Cisy.

  — “Ils sont très riches, n’est-ce pas ?”

  — “Oh ! très riches ! bien que Mme Dambreuse, qui est, tout simplement, une demoiselle Boutron, la fille d’un préfet, ait une fortune médiocre.”

  Son mari, au contraire, devait recueillir plusieurs héritages, Cisy les énuméra ; fréquentant les Dambreuse, il savait leur histoire.

  Frédéric, pour lui être désagréable, s’entêta à le contredire. Il soutint que Mme Dambreuse s’appelait de Boutron, certifiait sa noblesse.

  — “N’importe ! je voudrais bien avoir son équipage dit la Maréchale, en se renversant sur le fauteuil.”

  Et la manche de sa robe, glissant un peu, découvrit, à son poignet gauche, un bracelet orné de trois opales.

  Frédéric l’aperçut.

  Ils se considérèrent tous les trois, et rougirent.

  La porte s’entrebâilla discrètement, le bord d’un chapeau parut, puis le profil d’Hussonnet.

  — “Excusez, si je vous dérange, les amoureux !” Mais il s’arrêta, étonné de voir Cisy et de ce que Cisy avait pris sa place.

  On apporta un autre couvert ; et, comme il avait grand faim, il empoignait au hasard, parmi les restes du dîner, de la viande dans un plat, un fruit dans une corbeille, buvait d’une main, se servait de l’autre, tout en racontant sa mission. Les deux toutous étaient reconduits. Rien de neuf au domicile. Il avait trouvé la cuisinière avec un soldat, histoire fausse, uniquement inventée pour produire de l’effet.

  La Maréchale décrocha de la patère sa capote. Frédéric se précipita sur la sonnette en criant de loin au garçon :

  — “Une voiture”

  — “J’ai la mienne”, dit le Vicomte.

  — “Mais, monsieur !”

  — “Cependant, monsieur…”

  Et ils se regardaient dans les prunelles, pâles tous les deux et les mains tremblantes.

  Enfin, la Maréchale prit le bras de Cisy, et, en montrant le bohème attablé :

  — “Soignez-le donc ! il s’étouffe. Je ne voudrais pas que son dévouement pour mes roquets le fît mourir !”

  La porte retomba.

  — “Eh bien ?” dit Hussonnet.

  — “Eh bien, quoi ?”

  — “Je croyais…”

  — “Qu’est-ce que vous croyiez ?”

  — “Est-ce que vous ne… ?”

  Il compléta sa phrase par un geste.

  “Eh non ! jamais de la vie !”

  Hussonnet n’insista pas davantage.

  Il avait eu un but en s’invitant à dîner. Son journal, qui ne s’appelait plus l’Art, mais le Flambard, avec cette épigraphe : “Canonniers, à vos pièces !” ne prospérant nullement, il avait envie de le transformer en une revue hebdomadaire, seul, sans le secours de Deslauriers. Il reparla de l’ancien projet, et exposa son plan nouveau.

  Frédéric, ne comprenant pas sans doute, répondit par des choses vagues. Hussonnet empoigna plusieurs cigares sur la table, dit : “Adieu, mon bon”, et disparut.

  Frédéric demanda la note. Elle était longue ; et le garçon, la serviette sous le bras, attendait son argent, quand un autre, un individu blafard qui ressemblait à Martinon, vint lui dire :

  — “Faites excuse, on a oublié au comptoir de porter le fiacre.”

  — “Quel fiacre ?”

  — “Celui que ce monsieur a pris tantôt, pour les petits chiens.”

  Et la figure du garçon s’allongea, comme s’il eût plaint le pauvre jeune homme. Frédéric eut envie de le gifler.

  Il donna de pourboire les vingt francs qu’on lui rendait.

  — “Merci, Monseigneur !” dit l’homme à la serviette, avec un grand salut.

  Frédéric passa la journée du lendemain à ruminer sa colère et son humiliation. il se reprochait de n’avoir pas souffleté Cisy. Quant à la Maréchale, il se jura de ne plus la revoir ; d’autres aussi belles ne manquaient pas ; et, puisqu’il fallait de l’argent pour posséder ces femmes-là, il jouerait à la Bourse le prix de sa ferme, il serait riche, il écraserait de son luxe la Maréchale et tout le monde. Le soir venu, il s’étonna de n’avoir pas songé à Mme Arnoux.

  — “Tant mieux ! à quoi bon ?”

  Le surlendemain, dès huit heures, Pellerin vint lui faire visite. Il commença par des admirations sur le mobilier, des cajoleries. Puis, brusquement :

  — “Vous étiez aux courses, dimanche ?”

  — “Oui, hélas !”

  Alors, le peintre déclama contre l’anatomie des chevaux anglais, vanta les chevaux de Géricault, les chevaux du Parthénon. “Rosanette était avec vous ?” Et il entama son éloge, adroitement.

  La froideur de Frédéric le décontenança. Il ne savait comment en venir au portrait.

  Sa première intention avait été de faire un Titien. Mais, peu à peu, la coloration variée de son modèle l’avait séduit ; et il avait travaillé franchement, accumulant pâte sur pâte et lumière sur lumière. Rosanette fut enchantée d’abord ; ses rendez-vous avec Delmar avaient interrompu les séances et laissé à Pellerin tout le temps de s’éblouir. Puis, l’admiration s’apaisant, il s’était demandé si sa peinture ne manquait point de grandeur. Il avait été revoir les Titien, avait compris la distance, reconnu sa faute ; et il s’était mis à repasser ses contours simplement. Ensuite il avait cherché, en les rongeant, à y perdre, à y mêler les tons de la tête et ceux des fonds ; et la figure avait pris de la consistance, les ombres de la vigueur ; tout paraissait plus ferme. Enfin la Maréchale était revenue. Elle s’était même permis des objections ; l’artiste, naturellement, avait persévéré. Après de grandes fureurs contre sa sottise, il s’était dit qu’elle pouvait avoir raison. Alors avait commencé l’ère des doutes, tiraillements de la pensée qui provoquent les crampes d’estomac, les insomnies, la fièvre, le dégoût de soi-même ; il avait eu le courage de faire des retouches, mais sans cœur et sentant que sa besogne était mauvaise.

  Il se plaignit seulement d’avoir été refusé au Salon, puis reprocha à Frédéric de ne pas être venu voir le portrait de la Maréchale.

  — “Je me moque bien de la Maréchale !”

  Une déclaration pareille l’enhardit.

  — “Croiriez-vous que cette bête-là n’en veut plus, maintenant ?”

  Ce qu’il ne disait point, c’est qu’il avait réclamé d’elle mille écus. Or, la Maréchale s’était peu souciée de savoir qui payerait, et, préférant tirer d’Arnoux des choses plus urgentes, ne lui en avait même pas parlé.

  — “Eh bien, et Arnoux ?” dit Frédéric.

  Elle l’avait relancé vers lui. L’ancien marchand de tableaux n’avait que faire du portrait.

  — “Il soutient que ça appartient à Rosanette.”

  — “En effet, c’est à elle.”

  — “Comment ! c’est elle qui m’envoie vers vous !” répliqua Pelleri
n.

  S’il eût cru à l’excellence de son œuvre, il n’eût pas songé, peut-être, à l’exploiter. Mais une somme (et une somme considérable) serait un démenti à la critique, un raffermissement pour lui-même. Frédéric, afin de s’en délivrer, s’enquit de ses conditions, courtoisement.

  L’extravagance du chiffre le révolta, il répondit :

  — “Non, ah ! non !”

  — “Vous êtes pourtant son amant, c’est vous qui m’avez fait la commande !”

  — “J’ai été l’intermédiaire, permettez !”

  — “Mais je ne peux pas rester avec ça sur les bras !”

  L’artiste s’emportait.

  — “Ah ! je ne vous croyais pas si cupide.”

  — “Ni vous si avare ! Serviteur !”

  Il venait de partir que Sénécal se présenta.

  Frédéric, troublé, eut un mouvement d’inquiétude.

  — “Qu’y a-t-il ?”

  Sénécal conta son histoire.

  — “Samedi, vers neuf heures, Mme Arnoux a reçu une lettre qui l’appelait à Paris ; comme personne, par hasard, ne se trouvait là pour aller à Creil chercher une voiture, elle avait envie de m’y faire aller moi-même. J’ai refusé, car ça ne rentre pas dans mes fonctions. Elle est partie, et revenue dimanche soir. Hier matin, Arnoux tombe à la fabrique. La Bordelaise s’est plainte. Je ne sais pas ce qui se passe entre eux, mais il a levé son amende devant tout le monde. Nous avons échangé des paroles vives. Bref, il m’a donné mon compte, et me voilà !”

  Puis, détachant ses paroles :

  — “Au reste, je ne me repens pas, j’ai fait mon devoir. N’importe, c’est à cause de vous.”

  — “Comment ?” S’écria Frédéric, ayant peur que Sénécal ne l’eût deviné.

  Sénécal n’avait rien deviné, car il reprit :

  — " C’est-à-dire que, sans vous, j’aurais peut-être trouvé mieux.

  Frédéric fut saisi d’une espèce de remords.

  — “En quoi puis-je vous servir, maintenant ?” Sénécal demandait un emploi quelconque, une place.

  — “Cela vous est facile. Vous connaissez tant de monde, M. Dambreuse entre autres, à ce que m’a dit Deslauriers.”

  Ce rappel de Deslauriers fut désagréable à son ami. il ne se souciait guère de retourner chez les Dambreuse depuis la rencontre du Champ de Mars.

  — “Je ne suis pas suffisamment intime dans la maison pour recommander quelqu’un.”

  Le démocrate essuya ce refus stoïquement, et, après une minute de silence :

  — “Tout cela, j’en suis sûr, vient de la Bordelaise et aussi de votre Mme Arnoux.”

  Ce votre ôta du cœur de Frédéric le peu de bon vouloir qu’il gardait. Par délicatesse, cependant, il atteignit la clef de son secrétaire.

  Sénécal le prévint.

  — “Merci !”

  Puis, oubliant ses misères, il parla des choses de la patrie, les croix d’honneur prodiguées à la fête du Roi, un changement de cabinet, les affaires Drouillard et Bénier, scandales de l’époque, déclama contre les bourgeois et prédit une révolution.

  Un crid japonais suspendu contre le mur arrêta ses yeux. Il le prit, en essaya le manche, puis le rejeta sur le canapé, avec un air de dégoût.

  — " Allons, adieu ! Il faut que j’aille à Notre-Dame de Lorette.

  — “Tiens ! pourquoi ?”

  — “C’est aujourd’hui le service anniversaire de Godefroy Cavaignac. Il est mort à l’œuvre, celui-là ! Mais tout n’est pas fini !… Qui sait ?”

  Et Sénécal tendit sa main, bravement.

  — “Nous ne nous reverrons peut-être jamais ! adieu !” Cet adieu, répété deux fois, son froncement de sourcils en contemplant le poignard, sa résignation et son air solennel, surtout, firent rêver Frédéric, qui bientôt n’y pensa plus.

  Dans la même semaine, son notaire du Havre lui envoya le prix de sa ferme, cent soixante-quatorze mille francs. Il en fit deux parts, plaça la première sur l’Etat, et alla porter la seconde chez un agent de change pour la risquer à la Bourse.

  Il mangeait dans les cabarets à la mode, fréquentait les théâtres et tâchait de se distraire, quand Hussonnet lui adressa une lettre, où il narrait gaiement que la Maréchale, dès le lendemain des courses, avait congédié Cisy. Frédéric en fut heureux, sans chercher pourquoi le bohème lui apprenait cette aventure.

  Le hasard voulut qu’il rencontrât Cisy, trois jours après. Le gentilhomme fit bonne contenance, et l’invita même à dîner pour le mercredi suivant.

  Frédéric, le matin de ce jour-là, reçut une notification d’huissier, où M. Charles-Jean-Baptiste Oudry lui apprenait qu’aux termes d’un jugement du tribunal, il s’était rendu acquéreur d’une propriété sise à Belleville appartenant au sieur Jacques Arnoux, et qu’il était prêt à payer les deux cent vingt-trois mille francs montant du prix de la vente. Mais il résultait du même acte que, la somme des hypothèques dont l’immeuble était grevé dépassant le prix de l’acquisition, la créance de Frédéric se trouvait complètement perdue.

  Tout le mal venait de n’avoir pas renouvelé en temps utile une inscription hypothécaire. Arnoux s’était chargé de cette démarche, et l’avait ensuite oubliée. Frédéric s’emporta contre lui, et, quand sa colère fut passée :

  — “Eh bien après…. quoi ? si cela peut le sauver, tant mieux ! je n’en mourrai pas ! n’y pensons plus !”

  Mais, en remuant ses paperasses sur sa table, il rencontra la lettre d’Hussonnet, et aperçut le post-scriptum, qu’il n’avait point remarqué la première fois. Le bohème demandait cinq mille francs, tout juste, pour mettre l’affaire du journal en train.

  — “Ah ! celui-là m’embête !”

  Et il le refusa brutalement dans un billet laconique. Après quoi, il s’habilla pour se rendre à la Maison d’or.

  Cisy présenta ses convives, en commençant par le plus respectable, un gros monsieur à cheveux blancs :

  — “Le marquis Gilbert des Aulnays, mon parrain. M. Anselme de Forchambeaux”, dit-il ensuite (c’était un jeune homme blond et fluet, déjà chauve) ; puis, désignant un quadragénaire d’allures simples : “Joseph Boffreu, mon cousin ; et voici mon ancien professeur M. Vezou”, personnage moitié charretier, moitié séminariste, avec de gros favoris et une longue redingote boutonnée dans le bas par un seul bouton, de manière à faire châle sur la poitrine.

  Cisy attendait encore quelqu’un, le baron de Comaing, “qui peut-être viendra, ce n’est pas sûr” . Il sortait à chaque minute, paraissait inquiet ; enfin, à huit heures, on passa dans une salle éclairée magnifiquement et trop spacieuse pour le nombre des convives. Cisy l’avait choisie par pompe, tout exprès.

  Un surtout de vermeil, chargé de fleurs et de fruits, occupait le milieu de la table, couverte de plats d’argent, suivant la vieille mode française ; des raviers, pleins de salaisons et d’épices, formaient bordure tout autour ; des cruches de vin rosat frappé de glace se dressaient de distance en distance ; cinq verres de hauteur différente étaient alignés devant chaque assiette avec des choses dont on ne savait pas l’usage, mille ustensiles de bouche ingénieux ; — et il y avait, rien que pour le premier service : une hure d’esturgeon mouillée de champagne, un jambon d’York au tokay, des grives au gratin, des cailles rôties, un vol-au-vent Béchamel, un sauté de perdrix rouges, et, aux deux bouts de tout cela, des effilés de Pommes de terre qui étaient mêlés à des truffes. Un lustre et des girandoles illuminaient l’appartement, tendu de damas rouge. Quatre domestiques en habit noir se tenaient derrière les fauteuils de maroquin. A ce spectacle, les convives se récrièrent, le Précepteur surtout.

  — “Notre amphitryon, ma parole, a fait de véritables folies ! C’est trop beau !”

  — “Ça ?” dit le vicomte de Cisy, “allons donc !”

  Et, dès la première cuillerée :

  — “Eh bien, mon vieux des Aulnays, avez-vous été au Palais-Royal, voir Père et Portier ?”

  — “Tu sais bien
que je n’ai pas le temps !” répliqua le marquis.

  Ses matinées étaient prises par un cours d’arboriculture, ses soirées par le Cercle agricole, et toutes ses après-midi par des études dans les fabriques d’instruments aratoires. Habitant la Saintonge les trois quarts de l’année, il profitait de ses voyages dans la Capitale pour s’instruire ; et son chapeau à larges bords, posé sur une console, était plein de brochures.

  Mais Cisy, s’apercevant que M. de Forchambeaux refusait du vin :

  — “Buvez donc, saprelotte ! Vous n’êtes pas crâne pour votre dernier repas de garçon !”

  A ce mot, tous s’inclinèrent, on le congratulait.

  — “Et la jeune personne”, dit le Précepteur, “est charmante, j’en suis sûr ?”

  “Parbleu !” s’écria Cisy. “N’importe, il a tort c’est si bête, le mariage !”

  — " Tu parles légèrement, mon ami répliqua M. des Aulnays, tandis qu’une larme roulait dans ses yeux, au souvenir de sa défunte.

  Et Forchambeaux répéta plusieurs fois de suite, en ricanant :

  — “Vous y viendrez vous-même, vous y viendrez !” Cisy protesta. Il aimait mieux se divertir, “être régence” . Il voulait apprendre la savate, pour visiter les tapis-francs de la Cité, comme le prince Rodolphe des Mystères de Paris tira de sa poche un brûle-gueule, rudoyait les domestiques, buvait extrêmement ; et, afin de donner de lui bonne opinion, dénigrait tous les plats.

  Il renvoya même les truffes, et le Précepteur, qui s’en délectait, dit par bassesse :

  — “Cela ne vaut pas les œufs à la neige de madame votre grand-mère”

  Puis il se remit à causer avec son voisin l’agronome, lequel trouvait au séjour de la campagne beaucoup d’avantages, ne serait-ce que de pouvoir élever ses filles dans des goûts simples. Le Précepteur applaudissait à ses idées et le flagornait, lui supposant de l’influence sur son élève, dont il désirait secrètement être l’homme d’affaires.

  Frédéric était venu plein d’humeur contre Cisy ; sa sottise l’avait désarmé. Mais ses gestes, sa figure, toute sa personne lui rappelant le dîner du café Anglais, l’agaçait de plus en plus ; et il écoutait les remarques désobligeantes que faisait à demi-voix le cousin Joseph, un brave garçon sans fortune, amateur de chasse, et boursier. Cisy, par manière de rire, l’appela “voleur” plusieurs fois ; puis, tout à coup :

 

‹ Prev