Complete Works of Gustave Flaubert

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Complete Works of Gustave Flaubert Page 305

by Gustave Flaubert


  — Oh ! ne me parle pas de l’éternité !

  — Allons, Marguerite, défais ton bonnet, tes cheveux. Oh ! ils étaient beaux, tes cheveux ! c’était ta joie et ton orgueil. Oh ! tes cheveux ! qu’ils s’ondulaient bien sur tes épaules ! Oh ! tes cheveux ! qu’ils ont reçu de baisers brûlants et passionnés !

  Aussitôt il en prit deux mèches et en entoura le cou de Marguerite.

  On entendit un sourd râlement, un corps tomba par terre et la belle Marguerite était un cadavre !

  Le lendemain on porta un cercueil à Vernonet, on creusa là une Fosse et l’on mit dessus une simple pierre avec cette inscription :

  CI-GÎT

  MARGUERITE DE BOURGOGNE

  REINE DE FRANCE.

  Des siècles ont passé sur cette tombe, le temps a rongé le cadavre, l’herbe a caché l’inscription. Le temps efface tout, les rois eux-mêmes ; mais leurs crimes — oui — mais plus tard.

  PORTRAIT DE LORD BYRON.

  C’était un de ces hommes à hautes conceptions, à idées généreuses et progressives, aux violentes passions, à une âme tout à la fois sensible et magnanime, bizarre en un mot ; lord Byron, c’était le fils du siècle.

  Il ne croyait à rien, si ce n’est à tous les vices, à un Dieu vivant, existant pour le plaisir de faire le mal ; il ne croyait à rien, si ce n’est à l’amour de la patrie, à la puissance de son génie et à la fascination des yeux de sa maîtresse ; au delà, tout dans le monde n’était pour lui que préjugés, ambition, avarice.

  L’honneur d’une femme lui semblait une rose, mais une rose dont chacun en passant pouvait prendre le parfum, le faner et le flétrir. Il eut cent maîtresses, n’en aima qu’une, et encore, celle-là, il la rudoyait et la dédaignait pour son amour fou et effréné. Il avait constamment une vingtaine de chevaux dans son écurie, il les adorait tous. Il n’aimait pas la France, parce qu’en France il ne fait pas assez de brouillards ni assez de neige ; en France on ne respire pas, comme à Venise, l’air embaumé de quelque villa.

  C’était un athée, et il restait des journées entières dans une église, plongé dans une contemplation muette ou une méditation profonde.

  Quand il était en Angleterre, il sortait seul, à cheval, et il aimait à faire blanchir d’écume sa gentille jument arabe, en contemplant la fumée de sa cigarette qui s’envolait au souffle du vent et qui se mêlait au brouillard de décembre.

  Il fréquentait les tavernes, les écuries et les cochers ; souvent, sur la place, on le vit boxer avec les grooms. Il était chéri du peuple et haï de la noblesse. Plusieurs fois il fut sur le point d’adresser des discours à la multitude.

  À Venise, souvent, le soir, il prenait un gondolier et faisait ainsi plusieurs lieues en mer, se laissant ballotter par le roulis ; rentré chez lui, il se défaisait de ses habits de deuil et restait toute la nuit à regarder une tête de mort posée au milieu de sa cheminée. Il aimait l’Italie, il l’adorait comme une mère ou une amante ; il l’aimait, parce que là on y trouve des cœurs qui aiment ou qui haïssent, des yeux qui vous lancent des éclairs d’amour ou de passion ; là on y trouve toujours quelque femme belle et inconnue, comme un songe doré de jeune homme ; là on y trouve ou amour ou poignard ; là on y trouve toujours quelques sons d’une guitare et d’une voix suave, qui résonnent le soir au clair de lune sur les eaux blanches du lac voisin ; là on y trouve enfin toujours quelque sujet de drame ou de roman.

  Byron ne trouvait rien de beau comme la liberté, rien de hideux comme l’or. Plusieurs fois il affronta le danger par plaisir ou par vanité, et, en Grèce, il préféra la mort à une saignée. Il y alla pour concourir à la renaissance d’un pays mort par l’esclavage ; il alla pour relever le char de la Liberté de la fange où l’avaient enfoncé les tyrans, mais cette fange-là elle ennoblit, elle immortalisa Byron, le fils du siècle.

  LE MOINE DES CHARTREUX

  OU

  L’ANNEAU DU PRIEUR.

  Il y avait déjà huit jours que les caveaux de la Grande-Chartreuse avaient retenti du chant des morts, à l’enterrement du prieur, lorsque le Frère Bernardo, couché dans sa cellule, se rappela toute cette scène de deuil, et les plus petites circonstances de cette triste journée vinrent se représenter à sa mémoire, fraîches et récentes encore.

  II voyait de là sa longue robe, sa ceinture de corde, sa barbe blanche, sa couche de marbre et ses mains posées en croix sur sa poitrine ; à cette pensée il s’arrêta. C’était cette même pensée qui le torturait depuis si longtemps, c’est-à-dire depuis quelques jours, qui ne lui laissait pas un instant de sommeil, pas une heure de repos ; cette même pensée qu’il aurait voulu pour tout au monde effacer, anéantir, et qui se représentait là, toujours plus forte et plus puissante, parce qu’elle était belle et gracieuse. Il se releva, se mit à genoux et chercha un peu de repos dans la prière. Oh ! non, ce fut en vain ; toujours là, toujours là !

  Il alla à sa fenêtre pour voir si le charme d’une nuit tranquille, si le silence de la nature endormie n’inspireraient pas à son âme plus de repos que la prière ou la vue d’un christ. Non ! et pourtant l’air était pur, le ciel sans nuage, la lune sereine ; la campagne était belle, quelques cabanes, un bois et un vaste château en formaient l’horizon.

  Et son front se rida, et il pensa encore à la tombe du prieur ; la même image vint se représenter à son esprit, et ses lèvres balbutiaient convulsivement quelques mots qui mouraient en naissant : “Oh, l’avoir ! le tenir ! le posséder ! rêver un monde dans une prison, penser à la vie dans un sépulcre ! Oui, j’irai, je le prendrai, cet anneau !”

  En effet, n’était-il pas naturel que ce pauvre homme, qui n’avait pas la réalité pour jouir, souhaitât des illusions pour rêver ? Et on savait dans le couvent que cet anneau de prieur se rattachait à des souvenirs de jeunesse et d’amour, dont sa piété n’avait pu se défaire, car après la passion abattue il reste dans le cœur de l’homme des racines inviolables qui se rattachent à d’anciens souvenirs comme le lierre qui, pourtant mort, embrasse le chêne sur lequel il a grandi !

  “Oh ! continuait Bernardo en regardant la forêt, là dedans peut-être se promène un jeune homme qui aspire à longs traits sa vie de bonheur, contemplant avec amour et extase un ciel pur et azuré, couvert de sa robe dorée ; il peut porter au loin ses yeux où respirent la vigueur et l’avenir, sans qu’ils retombent avec dédain sur les barreaux de la cage d’un homme !”

  Puis regardant le châteaux “Oh ! là dedans il y a des hommes qui vivent, la valse peut-être bondit sur le parquet, saccadée et délirante. Il y a des femmes qui tourbillonnent entraînées dans les bras de leurs danseurs ; il y a des laquais aux livrées d’or, des chevaux dont la parure a peut-être coûté plus d’heures de travail que mes heures d’ennui ; il y a des lustres aux mille reflets, des diamants qui brillent dans les glaces ; il y a des roses de la vie !”

  Puis il se remit sur son lit en cherchant le sommeil ; et il voyait dans un coin l’anneau qui brillait, comme si Satan le lui eût présenté sans cesse. Il se retourna, et il vit encore l’anneau dans tout son éclat.

  Respirant à peine, il s’assit. “Maintenant, pensait-il en regardant la lune qui se reflétait sur les barreaux de sa cellule et sur le christ d’étain suspendu à son lit, maintenant il y en à qui vivent heureux et contents, sans penser à la veille, au lendemain, à la vie, à l’éternité, et qui vivent pour le jour dont ils recueillent les joies comme le parfum qui s’exhale d’une fleur. Mais partons ! tout dort, le jour va bientôt venir (à peine était-il minuit)”, et il lui semblait que l’aube pénétrât dans sa cellule ainsi que son anneau, souvenir du monde, qui allait habiter avec lui dans le tombeau de sa vie.

  Aussitôt il prit un sac d’outils et la clef du caveau, qu’il s’était procurés, alluma une lanterne, descendit l’escalier et arriva à la porte de l’église qu’il ouvrit d’une main tremblante.

  Chaque pas qu’il faisait lui semblait le pas de quelqu’un qui marchait derrière lui, et il se retournait en frissonnant, aussi pâle que les morts qui l’enviro
nnaient.

  Il arrive haletant à la porte du caveau, l’ouvre et la referme.

  Il descendit tous les degrés ; sur le dernier il s’arrêta et il plongea son regard dans un horizon de sépulcres, — et son regard se reporta ailleurs, et il ne vit encore que la mort, et la mort toujours. “Vite, vite, ouvrons le tombeau ! car peut-être va-t-on bientôt s’apercevoir de mon absence, peut-être même est-on déjà sur mes traces !” Et il voulut prendre sa lanterne et remonter un degré, mais la lanterne lui glissa des mains et il ne put lever le pied ; il prêta l’oreille, et n’entendit que le cri lointain des chouettes et des hiboux, mêlés au sifflement du vent qui s’en tonnait sous les voûtes. Alors il trembla comme la Feuille, ses dents claquèrent, ses jambes pliaient sous lui, car tout ce qui alors lui rappelait la vie était la mort pour son âme en torture. Enfin il avança et se mit à compter les tombes et a lire les inscriptions. À chaque marbre qu’il touchait, il lui semblait que le mort allait se réveiller pour le damner et le maudire. Pourtant il arrive à la tombe du prieur, l’ouvre, le déshabille de son linceul… l’anneau est là qui reluit comme dans ses rêves.

  “Où donc est le forfait, disait-il, de prendre quelque chose à un cadavre ? En jouit-il de son anneau, puisqu’il n’a plus ni vie, ni souvenir, ni monde à rêver ?” et il saisit cette main froide et décharnée, s’arrêta encore un instant et regarda avec peine cette barbe blanche, cet air de majesté répandu sur le visage du vieillard. Oh ! c’est alors qu’il aurait voulu qu’il n’y eût dans le cœur des hommes ni remords ni conscience, qu’il aurait voulu oublier le passé, le présent même, et ne penser qu’à l’avenir et à ses rêves ! Et il touchait la main d’un cadavre !

  Il arracha l’anneau, le passa à son doigt avec frénésie, puis reprit ses tenailles et recloua le cercueil. Aussitôt il entendit la cloche qui rappelait les moines à la prière de nuit, se leva… mais il se sentit retenu avec force par le bas de sa robe ; il tomba à la renverse et alla se fracasser le crâne contre la paroi du caveau, et son sang rejaillit sur le cercueil du prieur.

  Une année se passa, puis deux, puis plusieurs, jusqu’à ce que l’on ouvrit le caveau pour enterrer un autre prieur. On trouva un squelette entouré d’une robe dont le bas était pris dans les clous du cercueil voisin ; son crâne était horriblement mutilé, un anneau était à son doigt. On creusa la terre à l’endroit même et on l’enterra par pitié ; le soir on dit un De profundis pour le repos de l’âme d’un corps inconnu que l’on avait trouvé dans les caveaux.

  Eh bien ! il avait voulu l’anneau pour avoir la vie, lui ; il avait vécu, car rêver, craindre, attendre, posséder à l’agonie, c’est vivre ; à lui comme à bien d’autres, sa richesse fut dans le tombeau, et ses espérances vinrent se briser sous un suaire de mort.

  MORT DU DUC DE GUISE

  I

  LE CLUB DU GUISARD.

  — À notre brave duc de Guise !

  — À la réussite de ses projets !

  — Et mort aux royalistes !

  Puis à ces paroles succédaient le bruit des verres qui s’entrechoquaient, le bourdonnement de toutes ces voix, les embrassades, et des serments tout à la fois terribles et féroces, furieux et frénétiques.

  — Cher duc, dit La Chapelle-Marteau, ce dîner-là est peut-être le dernier que nous Faisons ensemble.

  — Le dernier, et pourquoi ?

  — Tiens, regarde ce billet et lis.

  “Donnez-vous de garde ; on est sur le point de vous jouer un mauvais tour.” (Historique.)

  — La plaisanterie est bonne ! Un crayon que je réponde à ce Nostradamus de malheur, un crayon !

  Personne n’en avait.

  — Eh bien, Mandreville, donne-moi ton poignard.

  Et le Balafré, après en avoir noirci la pointe à la lampe suspendue au milieu d’eux, écrivit : “On n’oserait”, puis il jeta le billet sous la table.

  La Chapelle-Marteau restait pensif ; le coude appuyé, et ses yeux se fixaient sur le duc de Guise.

  — Eh quoi, ami, dit-il tout à coup, est-ce que ce billet n’éveille pas en vous des soupçons ?

  — Sur le roi, n’est-ce pas ?

  — Oui, et sur l’entretien qu’il a eu ce matin avec sa mère.

  — Eh, savez-vous, dit le cardinal son frère, qui n’avait jusqu’alors desserré les dents que pour laisser sortir quelques bouffées de son tabac d’Égypte, savez-vous que la reine Catherine est roi, et qu’elle vous hait, cher ami ?

  — Oui, je le sais, hélas, répondit le duc, dont la physionomie se rembrunissait de plus en plus ; je sais que le roi a de sombres projets et que mon nom l’oppresse et le gêne ; que ma réputation de vaillance et de gloire l’humilie ; je sais que mon regard le fait trembler, lui, Henri de Valois, assis sur son trône ; je sais que s’il n’emploie le bourreau, il se servira de l’assassin… Mandreville, passe-moi la bière !

  Et il se versa avec vivacité, puis continua :

  — C’est pourquoi, mes bons amis, je voudrais avoir un conseil de vous.

  — Nous sommes tous prêts.

  Et déposant leurs verres, ils se mirent à écouter en silence.

  — Je suis d’avis, dit le Balafré, d’aller passer quelques jours à Orléans.

  — Quitter ! partir d’ici ! dit l’archevêque de Lyon en prenant son verre et en le brisant avec violence sur la table, je ne vous reconnais pas là, duc ; comment ? fuir Blois au moment où les États semblent se prêter à vos vues, abandonner une conquête presque déjà finie ? Non ! Non ! Quitter Henri au moment où sa couronne plie sous vos mains fortes et puissantes, au moment où son sceptre va se briser en éclats, où son trône va vous servir de marchepied à un trône, mais à un trône qui remplacera le sien avec plus de grandeur et de gloire ! au moment où vous avez pu convoquer tant de membres de la Sainte-Union, vous, maintenant maître du clergé, du tiers état et de la noblesse ; maintenant que vous êtes roi, vous abandonnez vos titres, votre royaume, le fruit de tant d’adresse et d’industrie, et tout cela pourquoi ? pour une femme qui gronde et un enfant qui menace !

  — Croix-Dieu ! dit Mandreville, si l’avis de l’archevêque n’est pas le meilleur que j’aie entendu de ma vie, je veux perdre ma place du paradis. Oui, Henri est un roi Faible et imbécile ; c’est un enfant que votre roi, chétif arbrisseau qu’emportera le premier souffle d’une révolution.

  — Eh bien soit, dit le Guisard, en prenant sa moustache, soit, je me moque aussi bien d’Henri que du poignard de ses assassins, et puisque la mort doit venir, qu elle vienne me prendre d’un coup de stylet ou dans mon lit, peu m’importe, “car mes affaires sont réduites en tels termes que je la verrais entrer par la Fenêtre, je ne voudrais pas sortir par la porte pour Fuir” . (Historique.)

  — Vive le duc de Guise ! vive le duc de Guise !

  À ce cri ils se retirèrent, puis bientôt l’on n’entendit plus que le bruit de leurs bottes éperonnées qui résonnaient sur les dalles du grand escalier.

  II

  CHARLOTTE DE BEAUNE.

  Le duc de Guise était revenu à sa place, quand deux coups de marteaux résonnèrent à la porte. Une jeune femme entra, ses dents claquaient, ses cheveux étaient en désordre, ses yeux égarés, ses lèvres tremblaient et une pâleur livide était empreinte sur tous ses traits.

  — Oh ! cher Balafrê, dit-elle en entrant, tu ne sais pas tout ce que j’ai souffert ; oui, j’étais là à épier le moment, l’instant, la minute où je pourrais te parler.

  — Qu’as-tu à me dire ?

  — Ce n’est point un trône à t’annoncer, un trône dont tout à l’heure tu élevais déjà la gloire ; écoute, demain, tu dois mourir.

  — Terreur d’enfant !

  — Oui, tu dois mourir, te dis-je. Non, ce n’est pas une terreur d’enfant, ce ne sont pas des paroles de pauvre Femme ; le duc d’Alençon m’a dit que demain…

  — Ensuite ?

  — Que demain il ne resterait du duc de Guise qu’un cadavre mutilé.

  — Comment ?

  — Il m’a dit que son frère allait proposer a
u conseil de t’assassiner demain.

  — Lui ? assassiner quelqu’un ? il n’oserait !

  — Oh ! de grâce ! quitte Blois !

  — Non ! plutôt quitter la vie !

  — Oh ! mais tu es bien cruel. Oui, oui, je t’en prie, Fuis loin d`ici, repousse~moi, méprise-moi, mais par grâce, fuis !

  — Ce ne serait jamais qu’avec toi, avec mon royaume et ma couronne.

  — Tu plaisantes, ô mon Dieu !

  — Et toi, tu as peur.

  — Oui, je tremble, je tremble de crainte pour toi ; mais toi, demain, tu trembleras du frisson de la mort.

  — Soit ! mais, Charlotte, un baiser avant la tombe, et je dormirai tranquille.

  Et la nuit se passa en caresses et en joyeuses amours.

  III

  LE CONSEIL DU ROI.

  Pendant que le duc de Guise discutait avec ses amis sur le moyen de s’emparer du trône d’Henri III, celui-ci discutait avec les siens sur celui qui serait propre à le conserver. Catherine l’avait prévu ; l’assassinat était alors à la mode. Ayant convoqué son conseil, le roi se leva tout à coup en disant :

  — Mes chers amis, il a trop longtemps que le duc est roi et le roi duc. Maintenant il faut que tout change et rentre à la place où la Providence l’a placé. Oui, oui, M. de Guise voudrait gouverner, il voudrait un trône et je lui donnerai un cercueil ; je veux que, dès demain, la France soit débarrassée de cet autre monarque, et moi de ce compagnon à la royauté.

  — Il n’est qu’un moyen, dit le baron de Rieux, un procès en Parlement.

  — Et de faux témoins, ajoutait le duc de Maintenon, l’accusant de conjuration, de lèse-majesté, d’attentat sur le roi, que sais-je ! enfin quelque chose de semblable, puis une prison perpétuelle.

  — Non, non, dit Henri, “mettre le Guisard en prison, ce serait mettre le sanglier dans un filet trop Faible, il romprait nos cordes” . (Historique.)

  — Et un procès, vous dis-je, continua le baron de Rieux.

 

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