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Les refuges de pierre

Page 52

by Jean M. Auel


  De la terrasse, on pouvait plonger dans l’eau. L’abri s’appelait Front de Rivière et faisait face au sud. Il s’étendait d’ouest en est vers un méandre qui se repliait sur lui-même et aurait refermé sa boucle, n’eût été un doigt de terre qui s’interposait. Bien que l’abri parût habitable, aucune Caverne n’y vivait, mais les voyageurs, en particulier ceux qui utilisaient des radeaux, s’y reposaient. L’eau trop proche inondait parfois l’abri quand la rivière débordait.

  La Neuvième Caverne ne s’arrêta pas à Front de Rivière mais escalada la falaise derrière l’abri. La piste continuait plein nord puis s’incurvait à l’est. Un kilomètre et demi après Front de Rivière, elle descendait jusqu’à la vallée d’un torrent généralement à sec en été. Après avoir franchi le lit boueux, Joharran s’arrêta et tous s’assirent pendant qu’il attendait Jondalar et Ayla. Plusieurs Zelandonii allumèrent de petits feux pour faire chauffer de l’eau et préparer une infusion. Certains, notamment ceux qui avaient des enfants, tirèrent des sacs un peu de nourriture.

  — Ici, il faut choisir, dit Joharran à son frère. Quelle route devons-nous prendre, selon toi ?

  Jondalar se tourna vers Ayla. La Rivière alignant les méandres dans sa vallée, serrant la paroi rocheuse d’un côté puis de l’autre, il était quelquefois plus facile de se rendre d’une Caverne à l’autre en passant par les hauteurs. Pour atteindre l’abri le plus proche, il existait cependant une autre possibilité.

  — D’ici, nous pouvons emprunter deux directions, dit Jondalar. Si nous passons par les hauteurs, nous devrons escalader cette pente, traverser le plateau sur à peu près la moitié du chemin que nous avons déjà parcouru, puis redescendre jusqu’à un autre petit cours d’eau. Il est peu profond, facile à franchir. Nous aurons ensuite à gravir une autre pente raide qui nous mènera en haut de la falaise, face à la Rivière, puis nous redescendrons. A cet endroit, elle coule au milieu d’une grande prairie, la plaine inondable. Nous ferons halte à la Vingt-Neuvième Caverne, sans doute pour y passer la nuit.

  — Il y a un autre chemin, dit Joharran. La Vingt-Neuvième Caverne s’appelle les Trois Rochers parce qu’elle comprend trois rochers, non pas l’un à côté de l’autre mais disséminés autour de la Rivière. Deux de ce côté, le troisième de l’autre.

  Il pointa un doigt vers la pente, poursuivit :

  — Au lieu de grimper, nous pouvons prendre à l’est jusqu’à la Rivière. Il faudra ensuite la traverser car, de ce côté, elle coule au ras de la paroi, mais il y a une longue partie peu profonde, et la Vingt-Neuvième Caverne a disposé des pierres pour faciliter le passage, comme nous avons commencé à le faire au Gué. Nous longeons un moment l’autre rive et, quand la Rivière serre de nouveau la paroi, il faut retraverser, mais ensuite le lit s’élargit et redevient peu profond ; là aussi, il y a des pierres sur lesquelles on peut poser le pied. Nous pourrons nous rendre dans deux des abris qui se trouvent de ce côté, mais il faudra retourner de l’autre côté pour aller au troisième, le plus grand, parce que c’est là que nous dormirons, surtout s’il pleut.

  — Si nous passons par le premier chemin, il faut grimper, si nous prenons l’autre, il faut traverser l’eau acheva Jondalar pour son frère. Qu’est ce qui serait le plus facile, pour les chevaux ? demanda-t-il à Ayla.

  — Ce n’est pas difficile de franchir une rivière avec les chevaux, mais si le lit est profond, la viande qu’ils tirent avec les perches risque d’être mouillée et de pourrir si on ne la met pas à sécher, répondit-elle. Pendant notre Voyage, nous avions attaché les perches au bateau rond qui flottait quand nous traversions. Mais de toute façon, d’après ce que tu dis, il faudrait au moins traverser une fois.

  Jondalar se plaça derrière le travois de Rapide.

  — Je pense à une chose, Joharran. Nous pourrions demander à quelques hommes de marcher derrière les chevaux et de soulever les perches juste assez pour les maintenir hors de l’eau.

  — Nous trouverions aisément des volontaires. Il y a toujours des jeunes gens qui prennent plaisir à patauger dans l’eau et à s’éclabousser à chaque gué, de toute façon. Je vais voir ce qu’en pensent les autres, mais je suis sûr que la plupart préféreraient ne plus grimper, avec les charges qu’ils portent.

  Quand Joharran se fut éloigné, Jondalar décida de vérifier le licou de Rapide. Il caressa l’étalon, lui donna un peu de grain qu’il portait dans un sac. Ayla lui sourit puis se tourna vers Loup, venu voir pourquoi ils s’étaient arrêtés. Elle sentait le lien particulier qu’elle et Jondalar avaient tressé entre eux pendant leur Voyage. L’idée lui vint qu’il y en avait un autre : ils étaient les seuls à comprendre la relation qui pouvait s’établir entre un être humain et un animal.

  — Je connais une autre façon d’aller vers l’aval – enfin, deux autres, dit Jondalar pendant qu’ils attendaient. La première, c’est de remonter le courant en radeau, à l’aide d’une perche, mais ce ne serait pas très facile avec les chevaux. La seconde, c’est de marcher en haut des falaises, de l’autre côté de la Rivière. Il faut traverser au Gué, et c’est plus simple d’aller jusqu’à la Troisième Caverne et de partir de là. Ils ont une bonne piste qui mène en haut du Rocher des Deux Rivières et qui continue ensuite à travers le plateau. Elle est plus plate que de ce côté-ci, avec seulement quelques petits creux. Il y a moins d’affluents de ce côté de la Rivière, mais, si nous voulons faire halte à la Vingt-Neuvième Caverne, nous devrons redescendre et retraverser. C’est pour cette raison que Joharran a décidé de rester de ce côté-ci.

  Ayla profita de la pause pour interroger Jondalar sur les Zelandonii auxquels ils s’apprêtaient à rendre visite, et il décrivit l’organisation inhabituelle des membres de la Vingt-Neuvième Caverne. Les Trois Rochers étaient composés de trois abris-sous-roche séparés, situés dans trois falaises différentes qui formaient un triangle autour de la plaine inondable, à moins de mille cinq cents pas l’un de l’autre.

  — On raconte qu’il y avait autrefois plusieurs Cavernes distinctes, portant chacune un mot pour compter, mais que toutes devaient partager les mêmes prairies et les mêmes rivières, indiqua Jondalar. Leurs membres ne cessaient de se disputer sut le droit de telle ou telle Caverne à faire ceci ou cela. Ils ont fini par en venir aux mains. La Zelandoni de la Face Sud a alors eu l’idée de regrouper les Cavernes en une seule, dont les membres travailleraient ensemble et partageraient tout. Si un troupeau d’aurochs en migration passait par là, il ne serait pas chassé séparément par chaque Caverne, mais par un seul groupe réunissant les chasseurs de toutes les Cavernes. Ayla réfléchit un moment.

  — La Neuvième Caverne agit ainsi avec ses voisines, remarqua-t-elle. Pour la dernière chasse, des membres de la Onzième, de la Quatorzième, de la Troisième et même de la Deuxième Caverne ont chassé ensemble et partagé la viande.

  — C’est vrai, mais ces Cavernes ne sont pas obligées de tout partager. La Neuvième a la Vallée de la Rivière des Bois, et des animaux passent parfois juste devant l’abri en longeant la Rivière ; la Quatorzième a Petite Vallée, la Onzième peut se rendre en radeau sur un vaste terrain de chasse, de l’autre côté de la Rivière ; la Troisième a la Vallée des Prairies, la Deuxième et la Septième partagent la Vallée Douce – nous y passerons au retour. Nous pouvons tous travailler ensemble quand nous le souhaitons mais nous n’y sommes pas contraints. Alors que les Cavernes qui se sont unies pour devenir la Vingt-Neuvième devaient partager le même terrain de chasse. On l’appelle maintenant la Vallée des Trois Rochers mais c’est en fait une partie de la Vallée de la Rivière et de la Vallée de la Rivière du Nord.

  Jondalar expliqua que la Rivière tournait à l’est, coupant à travers une vaste plaine herbeuse. Au nord, elle recevait un affluent assez important. Deux des abris se trouvaient sur la rive droite, l’un à l’est, qu’on pouvait atteindre par voie de terre depuis Front de Rivière, l’autre au nord. Au sud se dressait une troisième falaise massive, avec plusieurs niveaux d’abris-sous-roche, de l’autre côté de la Rivière, sur la ri
ve gauche. C’était l’un des rares abris habités face au nord.

  La Partie Ouest de la Vingt-Neuvième Caverne des Zelandonii se composait de plusieurs petits abris à flanc de colline. Jondalar précisa que la Caverne entretenait aussi un camp plus ou moins permanent de cabanes et de râteliers à sécher – ainsi, en été, que de tentes et autres abris provisoires. Il se trouvait à l’entrée d’une vallée protégée de pins cembros[2] dont les pignons donnaient une huile si riche qu’on pouvait la faire brûler dans les lampes, mais si délicieuse qu’on l’utilisait rarement de cette façon.

  Toute la communauté des Trois Rochers – et d’autres, invités à apporter leur aide en échange d’une part de la récolte – se rassemblait chaque automne pour ramasser les pignons. C’était la principale raison d’être du camp, mais il se situait également près d’un excellent point de pêche qui se prêtait à l’installation de nasses et à la construction de barrages. La communauté l’utilisait très souvent pendant la partie la plus chaude de l’année et ne le fermait pas avant que le gel fige la Rivière. Cette communauté vivait toute l’année dans les divers abris de la Partie Ouest, et la récolte des pignons avait lieu à l’automne, mais les premières tentes étaient plantées au début de la saison chaude pour ceux qui installaient les nasses. Tout le monde parlait toujours d’aller au « camp d’été », si bien que le groupe de la Partie Ouest avait fini par porter ce nom, Camp d’Été.

  — Leur Zelandoni est une artiste remarquable, ajouta Jondalar. Dans l’un des abris, elle a gravé des animaux sur les parois. Nous aurons peut-être le temps de lui rendre visite. Elle réalise aussi de petites sculptures... Nous repasserons au retour pour la récolte des pignes, de toute façon.

  Joharran revint avec trois jeunes hommes et une jeune femme qui s’étaient proposés pour marcher derrière le travois et soulever les perches quand on traverserait les rivières. Ils semblaient tous ravis d’avoir été choisis pour cette tâche. Joharran n’avait pas eu de difficulté à trouver des volontaires et n’avait eu que l’embarras du choix. Nombreux étaient ceux qui voulaient voir de près les chevaux et le loup, et aussi mieux connaître l’étrangère. Cela leur donnerait quelque chose d’intéressant à raconter à la Réunion d’Été.

  Sur un terrain plus plat, Ayla et Jondalar purent de nouveau marcher côte à côte devant les chevaux, sauf quand ils traversaient l’eau. Loup, comme à son habitude, ne les suivait pas de près. Il aimait explorer, partir devant ou traîner derrière, au gré de sa curiosité et des odeurs que détectait son flair. Jondalar profita de l’occasion pour en révéler davantage à Ayla sur la Caverne où ils passeraient la nuit et son territoire.

  L’affluent qui descendait du nord et traversait la plaine herbeuse s’appelait la Rivière du Nord et se jetait dans la Rivière sur la rive droite. La partie nord de la plaine inondable se trouvait ainsi agrandie par la vallée de la Rivière du Nord, ainsi que par la vallée sans cesse plus large en aval de la Rivière elle-même. Se dressant entre les vallées de la Rivière et de son affluent, le site le plus ancien de la communauté, la Partie Nord de la Vingt-Neuvième Caverne des Zelandonii, était plus familièrement appelé la Face Sud. Pour y parvenir depuis le Camp d’Été, on utilisait un sentier qui menait à un gué permettant de traverser l’affluent. Mais ils en approchèrent, eux, en longeant la Rivière.

  Devant, sur une colline dominant un espace découvert, une falaise de forme triangulaire exposait au sud trois terrasses disposées l’une au-dessus de l’autre, comme des marches. Bien qu’elle se trouvât à moins de deux kilomètres de tous les abris composant la communauté des Trois Rochers, plusieurs sites annexes étaient beaucoup plus proches et se considéraient comme appartenant à la Partie Sud de la Vingt-Neuvième Caverne.

  Jondalar précisa à Ayla qu’une piste très fréquentée permettait d’accéder aisément, en deux lacets, au niveau moyen, principal abri de la Face Sud. L’abri supérieur, plus petit, qui dominait une grande partie de la vallée, servait de poste d’observation et on l’appelait le Guet de la Face Sud, ou simplement le Guet. Le niveau inférieur, en partie souterrain, servait surtout d’entrepôt pour les vivres, notamment les pignes ramassées au Camp d’Été. D’autres abris appartenant à la Face Sud avaient un nom en propre tel que Long Rocher, Rive Profonde, ou Bonne Source, en référence à une source jaillissant à proximité.

  — Même l’abri où l’on garde la nourriture porte un nom, dit-il. On l’appelle le Rocher Nu. Les vieux racontent une histoire qu’ils ont entendue quand ils étaient jeunes. Elle parle d’un hiver très âpre, suivi d’un printemps froid et pluvieux, et de l’épuisement de toutes les réserves : l’abri inférieur devint le Rocher Nu. Ils seraient tous morts de faim si une fillette n’avait trouvé par hasard l’endroit où les écureuils cachaient des pignes dans l’abri. C’est étonnant ce que ces petites bêtes friandes de graines peuvent amasser.

  « Quand le temps redevint enfin propice aux chasseurs, les cerfs et les chevaux qu’ils réussirent à tuer souffraient de la faim, eux aussi, poursuivit Jondalar. La viande était maigre, dure, et il fallut attendre longtemps les premières pousses et racines du printemps. A l’automne suivant, toute la communauté ramassa une plus grande quantité de pignes pour se protéger de futurs hivers rigoureux, et c’est ainsi que naquit la tradition de les récolter.

  Les jeunes gens qui avaient protégé la viande en soulevant les perches au franchissement des rivières se rapprochèrent pour entendre Jondalar parler de leurs voisins du Nord. Ils n’en savaient pas autant que lui à leur sujet et l’écoutaient avec intérêt.

  Après avoir parcouru deux kilomètres environ et traversé la Rivière, ils découvrirent la Partie Sud de la Vingt-Neuvième Caverne des Zelandonii, la plus imposante, la plus insolite falaise de la région. Bien que les sites exposés au nord fussent rarement utilisés comme abri, celui-ci, situé du côté sud de la Rivière, était trop tentant pour qu’on le laissât inhabité. La falaise, longue de huit cents mètres, s’élevait à deux cent cinquante pieds au-dessus de la Rivière en cinq niveaux et présentait près d’une centaine de cavités et de grottes en plus des surplombs et des terrasses.

  Chacune de ces terrasses donnant sur la vallée, il était inutile d’utiliser un abri particulier comme poste d’observation. La falaise offrait une vue unique : d’une partie d’une terrasse inférieure se projetant au-dessus de la rivière, on pouvait contempler son reflet dans l’eau tranquille.

  — Du coup, l’endroit ne tire pas son nom de ses dimensions, comme on pourrait s’y attendre, mais de cette vue inhabituelle, dit Jondalar. On l’appelle le Rocher aux Reflets.

  La falaise était d’une telle longueur que la plupart des abris potentiels n’étaient même pas occupés : elle aurait été plus peuplée qu’un terrier de marmottes si toutes les grottes avaient été habitées. Les ressources naturelles des environs n’auraient pas suffi à nourrir une population aussi nombreuse, qui aurait décimé les troupeaux et dénudé la terre de sa végétation. L’énorme falaise était un lieu exceptionnel, et ceux qui y vivaient savaient que sa seule vue laissait bouche bée les étrangers et ceux qui la visitaient pour la première fois.

  Elle sidère même encore ceux qui la connaissent déjà, songea Jondalar en contemplant l’extraordinaire formation rocheuse. La Neuvième Caverne, avec son magnifique surplomb abritant une terrasse spacieuse et confortable, était certes remarquable, elle aussi, et, à de nombreux égards, plus habitable – son exposition plein sud constituait un immense avantage – mais il devait reconnaître que la falaise qui se dressait devant lui était impressionnante.

  Les Zelandonii se tenant sur la terrasse la plus basse étaient eux aussi impressionnés, semblait-il, par ceux qui s’approchaient de leur abri. Le geste de bienvenue de la femme qui s’avança devant les autres était un peu hésitant. Elle avait entendu parler du retour du second fils de Marthona, le voyageur, et de l’étrangère qu’il avait ramenée. Elle avait même entendu dire qu’ils avaient avec eux un loup et des chevaux, mais le voir de ses yeux, c’était autre cho
se. Voir deux chevaux marcher calmement parmi les membres de la Neuvième Caverne, derrière un loup – un loup énorme –, une grande femme blonde inconnue, et l’homme qu’elle connaissait sous le nom de Jondalar, cela avait quelque chose de troublant, à tout le moins.

  Joharran tourna la tête pour dissimuler un sourire qu’il n’avait pu retenir en remarquant l’expression de la femme, bien qu’il comprît parfaitement ce qu’elle éprouvait. Il n’y avait pas si longtemps qu’il avait été parcouru du même frisson de peur devant ce même tableau étrange. Il s’étonnait même, à la réflexion, de s’y être si vite habitué. Si vite qu’il ne pensait plus à la réaction de ses voisins, alors qu’il aurait dû s’en préoccuper. Il se félicita d’avoir décidé de s’arrêter à la Vingt-Neuvième Caverne : cela lui donnait une idée de l’effet qu’ils feraient en arrivant à la Réunion d’Été.

  22

  — Si Joharran n’avait pas décidé de planter la tente dans la prairie, je crois que j’aurais dormi dehors, de toute façon, dit Ayla. Je veux être près de Whinney et de Rapide quand nous voyageons, et je ne tenais pas à les faire monter sur cette terrasse. Ils n’auraient pas aimé ça.

  — Denanna non plus, je pense, observa Jondalar. Elle m’a paru d’une extrême nervosité devant les animaux.

  Ils remontaient à cheval la vallée de la Rivière du Nord, accordant aux bêtes et à eux-mêmes une pause après avoir côtoyé tant de gens. Ils avaient dû en passer par les formalités d’usage, notamment la rencontre de tous les chefs, et Ayla avait encore du mal à s’y retrouver. Denanna, chef du Rocher aux Reflets, la Partie Sud, exerçait son autorité sur toute la Vingt-Neuvième Caverne, bien que le Camp d’Été et la Face Sud, les Parties Ouest et Nord, eussent aussi leurs chefs. Chaque fois qu’il fallait prendre des décisions concernant les Trois Rochers, les trois chefs s’efforçaient de parvenir à un consensus, présenté ensuite par Denanna : si la Vingt-Neuvième voulait se présenter comme une seule et même Caverne, un seul chef devait parler en son nom, estimaient les autres chefs zelandonii.

 

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