Les refuges de pierre
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Il les avait entendus et se demandait comment, malgré un amour aussi fort, ils avaient pu se séparer.
— Oui, je l’aimais. Une petite partie de moi l’aime encore. Ce n’est pas facile d’oublier quelqu’un pour qui on a eu une telle passion, et je suis heureuse que nous soyons restés amis. Nous sommes meilleurs amis maintenant que lorsque nous étions unis. (Elle regarda de nouveau son fils aîné.) J’aime encore Joconan, aussi. Son souvenir demeure en moi et me rappelle le temps où j’étais jeune, où j’aimais pour la première fois... Il lui a pourtant fallu un moment pour savoir ce qu’il voulait, ajouta-t-elle d’un ton un peu mystérieux.
Jondalar songea à l’histoire qu’on lui avait racontée pendant son Voyage.
— Tu veux dire choisir entre Bodoa et toi ?
— Bodoa ! s’exclama Zelandoni. Cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu ce nom. N’est-ce pas l’étrangère que la Zelandonia préparait à devenir doniate ? Une femme d’un peuple de l’Est. Les... comment déjà ? Zar... Sard...
— S’Armunaï, compléta Jondalar.
— C’est cela. J’étais encore jeune quand elle est partie, mais elle passait pour très douée.
— Elle est maintenant S’Armuna. Ayla et moi l’avons rencontrée pendant notre Voyage. Les Femmes Louves S’Armunaï m’avaient capturé, Ayla a suivi leurs traces et les a retrouvées. Nous avons eu de la chance de leur échapper. Sans Loup, aucun de nous deux ne serait ici, je crois. Vous imaginez comme j’ai été stupéfait de trouver parmi ce peuple quelqu’un qui non seulement parlait Zelandonii mais connaissait ma mère !
Plusieurs personnes voulurent savoir ce qui s’était passé, et Jondalar résuma l’histoire d’Attaroa et du camp s’armunai qu’elle avait perverti.
— Au début, S’Armuna avait aidé cette femme cruelle puis elle l’a regretté et a finalement décidé de venir au secours de son peuple et de remédier aux ennuis qu’Attaroa avait causés.
— Cela montre ce qui peut arriver quand une doniate s’écarte de la bonne voie, souligna Zelandoni. Je crois que Bodoa aurait pu aller loin si elle n’avait abusé de son pouvoir. Une chance pour elle qu’elle ait fini par se ressaisir... On dit que Ceux Qui Servent la Mère paieront dans le Monde d’Après le mauvais usage qu’ils font de leur pouvoir dans le nôtre. C’est pourquoi les Zelandonia choisissent avec tant de soin ceux qu’ils acceptent. Il est impossible de revenir en arrière. En cela, nous différons des chefs de Caverne. On est Zelandoni pour la vie. Même si nous sommes parfois tentés de le faire, nous ne pouvons pas nous décharger de notre fardeau.
Tous gardèrent un moment le silence en songeant à l’histoire que Jondalar avait racontée, puis levèrent la tête à l’arrivée de Ramara.
— Joharran, j’ai été chargée de t’avertir qu’on a apporté le rhinocéros au camp. Honneur à Jondalar : c’est sa sagaie qui a tué l’animal.
— Je suis heureux de l’apprendre. Merci, Ramara. La compagne de Solaban aurait aimé rester à écouter la conversation mais elle avait des choses à faire, et personne ne l’avait invitée.
— A toi le choix, dit Joharran à son frère après le départ de la jeune femme. Prendras-tu la corne ?
— Je ne crois pas. Plutôt la fourrure.
— Raconte-moi exactement ce qui s’est passé là-bas.
Jondalar expliqua qu’Ayla et lui étaient tombés par hasard sur les jeunes gens qui excitaient la colère du rhinocéros laineux et s’étaient arrêtés pour les regarder.
— Je ne me suis rendu compte de leur extrême jeunesse qu’après l’accident, poursuivit-il. Je crois qu’ils voulaient moins la viande de cette bête que l’admiration et les louanges de leur Caverne.
— Ils n’avaient que peu d’expérience de la chasse, et aucune du rhinocéros, dit Joharran. Ils n’auraient jamais dû essayer de l’abattre eux-mêmes. C’est une façon cruelle d’apprendre que chasser un rhinocéros, ou n’importe quel animal, n’est pas un jeu.
— Il est vrai que, s’ils avaient rapporté eux-mêmes cette bête au camp, ils auraient fait l’envie de tous leurs amis, observa Marthona. En un sens, cet accident, aussi terrible soit-il, contribuera peut-être à prévenir d’autres tentatives, et des accidents plus graves encore. Pensez à tous les autres jeunes qui auraient essayé eux aussi si Matagan et ses camarades avaient réussi. Maintenant, ils réfléchiront peut-être avant de se lancer dans un tel « jeu », du moins pendant un moment. La mère de ce jeune homme s’inquiète et souffre, mais le sort de son fils épargnera peut-être un chagrin plus grand à d’autres mères. J’espère seulement que Matagan s’en tirera sans infirmité grave.
— Dès qu’Ayla a vu le rhinocéros l’encorner, elle s’est précipitée, reprit Jondalar. Ce n’était pas la première fois qu’elle se plaçait dans une situation dangereuse pour venir en aide à quelqu’un. Elle m’inquiète, quelquefois.
— Il a eu beaucoup de chance qu’elle soit là, répéta Zelandoni. Qu’as-tu fait exactement, Ayla ?
Ayla fournit un bref compte rendu de son intervention mais Zelandoni réclama des détails. Sous le couvert d’un intérêt compréhensible, elle cherchait à jauger les connaissances de guérisseuse de la jeune femme. Bien qu’elle ne l’eût pas encore mentionné, Celle Qui Était la Première envisageait une réunion de tous les Zelandonia afin qu’ils puissent apprécier l’étendue du savoir d’Ayla, et elle profitait de l’occasion pour l’interroger d’abord seule. Tout regrettable qu’il fût, l’accident du pauvre Matagan avait permis à Ayla de démontrer ses capacités, et Zelandoni s’en réjouissait. Elle pouvait maintenant soumettre aux Zelandonia son idée d’admettre Ayla en leur sein.
Zelandoni avait déjà corrigé plusieurs fois sa première impression, et elle considérait à présent la jeune femme sous un jour nouveau. Ayla n’était pas une novice. C’était une égale, une vraie consœur. Il se pouvait même que Zelandoni apprît d’elle certaines choses. Ces spores de pied-de-loup, par exemple. C’était une application que la doniate n’avait jamais essayée, mais à la réflexion elle était probablement judicieuse. La Première était impatiente de se retrouver en tête à tête avec Ayla pour comparer idées et connaissances. Ce serait agréable d’avoir quelqu’un à qui parler dans la Neuvième Caverne.
Zelandoni discutait avec les autres doniates pendant les Réunions d’Été. Elle avait quelques acolytes, bien sûr, mais aucun qui s’intéressât sérieusement à l’art de guérir. Une vraie guérisseuse apportant un savoir nouveau pouvait lui être très utile.
— Ayla, il faudrait peut-être parler à la famille de Matagan, suggéra-t-elle.
— Je ne suis pas sûre de savoir quoi dire.
— Ils doivent être inquiets. Tu pourrais essayer de les rassurer.
— Comment ?
— En leur expliquant que le sort de Matagan dépend maintenant de la Mère, mais qu’il y a une bonne chance pour qu’il s’en sorte. Ce n’est pas ton avis ? C’est le mien. Je crois que Doni a souri à ce jeune homme, comme le prouve le fait que tu te sois trouvée là.
Jondalar réprima un bâillement en ôtant la tunique que sa mère lui avait offerte à sa fête d’union, vêtement qu’elle avait tissé avec du lin qu’elle avait elle-même filé. Elle avait demandé à quelqu’un d’autre de la décorer, mais sans la surcharger, de sorte que la tunique était légère et confortable. Elle en avait donné une semblable à Ayla, assez ample pour que la jeune femme pût la porter pendant sa grossesse. Jondalar avait aussitôt enfilé le nouvel habit mais Ayla gardait le sien pour plus tard.
— Je n’avais jamais entendu la Première parler aussi ouvertement de la Zelandonia, dit-il en se glissant sous leurs fourrures de couchage. C’était intéressant. Je ne me rendais pas compte que le statut de doniate pouvait être aussi difficile, mais je me rappelle l’avoir entendue dire, chaque fois qu’elle rencontrait des difficultés, que ces épreuves avaient leurs compensations. Je me demande lesquelles.
Allongés, ils demeurèrent un moment silencieux. Ayla prit conscience de sa fatigue, une fatigue si profonde qu’elle avai
t du mal à penser clairement. Entre l’accident de Matagan, la veille, et la fête de célébration ce jour-là, elle avait très peu dormi et était restée presque constamment sous tension. Les tempes douloureuses, elle songea à se lever pour se préparer une infusion d’écorce de saule puis renonça : elle était trop lasse.
— Et mère... poursuivit Jondalar en une sorte de prolongement de ses pensées. J’avais toujours cru que Dalanar et elle avaient simplement décidé un jour de se séparer. Je crois qu’on ne voit jamais sa mère que comme une mère. Quelqu’un qui vous aime et s’occupe de vous.
— La séparation n’a pas dû être facile pour elle, dit Ayla. Je suppose qu’elle aimait beaucoup Dalanar. Je comprends pourquoi : tu lui ressembles beaucoup.
— Pas en tout. Je n’ai jamais eu envie de devenir chef. Sentir une pierre dans mes mains me manquerait. Il n’y a rien de plus satisfaisant qu’arracher des éclats à un silex et en voir surgir une lame parfaite, correspondant à celle que l’on cherchait.
— Dalanar est un fin tailleur de silex, lui aussi.
— Le meilleur, mais il n’a plus beaucoup le temps d’exercer son talent. Le seul qui puisse rivaliser avec lui, c’est Wymez, et il est toujours au Camp du Lion, où il fabrique de belles pointes pour les lances des chasseurs de mammouths. C’est dommage, ils ne se rencontreront jamais. Ils auraient pris plaisir à échanger leurs connaissances.
— Mais toi, tu les as rencontrés tous les deux, et tu comprends la pierre mieux que quiconque. Ne peux-tu montrer à Dalanar ce que Wymez t’a appris ?
— J’ai commencé. Dalanar s’y intéresse autant que moi. Je suis content qu’on ait retardé les Matrimoniales jusqu’à l’arrivée des Lanzadonii. Et je suis heureux que Joplaya et Echozar se soient unis en même temps que nous. C’est un lien particulier. J’ai toujours éprouvé pour ma cousine une affection profonde. Elle semblait contente, elle aussi.
— Je suis sûre qu’elle a toujours voulu partager avec toi une cérémonie d’union, dit Ayla.
C’est ce qui se rapproche le plus de ce qu’elle désirait vraiment, pensa-t-elle. Toute désolée qu’elle était pour Joplaya, elle devait s’avouer qu’elle se félicitait de l’interdiction faite aux cousins proches de s’unir.
— Echozar paraît très heureux, ajouta-t-elle.
— Il n’arrive pas encore à y croire. D’autres non plus, pour des raisons différentes, répondit Jondalar, qui passa un bras autour des épaules de sa compagne et enfouit le visage au creux de son cou.
— Il l’aime au-delà de la raison. Un tel amour compense beaucoup de choses, dit Ayla tout en luttant pour rester éveillée.
— Il n’est pas si laid, une fois qu’on s’habitue.
— Je ne le trouve pas laid du tout. Il me rappelle Rydag et Durc. Je les trouve beaux, les hommes du Clan.
— Je le sais, et tu as raison. Ils sont beaux, à leur manière. Toi aussi, tu es plutôt belle, femme.
Il lui mordilla le cou, l’embrassa et sentit naître son désir pour elle mais se rendit compte qu’elle dormait presque. Il savait qu’elle ne le repousserait pas s’il insistait, mais ce n’était pas le moment. Ce serait meilleur quand elle serait reposée, de toute façon. Ayla roula sur le côté et il se pressa contre elle en disant :
— J’espère que Matagan s’en sortira. Elle se retourna.
— J’ai oublié de te dire que Zelandoni, la doniate de la Cinquième Caverne et moi avons parlé à sa mère. Il fallait la prévenir qu’il ne remarcherait peut-être pas.
— Ce serait terrible. Il est si jeune.
— Nous n’en savons rien, bien sûr, mais, même s’il remarche, il boitera peut-être. Zelandoni a demandé à sa mère s’il avait montré de l’intérêt pour une activité quelconque. La seule chose qui lui soit venue à l’esprit, hormis la chasse, c’est qu’il aimait fabriquer lui-même les pointes de ses sagaies. Cela m’a fait penser aux jeunes S’Armunaï mutilés par Attaroa. Souviens-toi, tu apprenais à l’un d’eux à tailler le silex pour qu’il puisse subvenir lui-même à ses besoins. J’ai dit à la mère de Matagan que, si son fils le souhaitait, je t’en parlerais.
— Il est de la Cinquième Caverne ? fit Jondalar, réfléchissant à la suggestion.
— Oui, mais il pourrait venir vivre quelque temps à la Neuvième. Danug n’a-t-il pas passé un an environ dans un autre camp mamutoï pour élargir ses connaissances ? Nous pourrions proposer la même chose à Matagan.
— C’est juste. Quand nous l’avons rencontré, Danug venait de passer une année dans un camp de mineurs de silex, pour puiser de nouvelles connaissances à la source même, comme j’ai puisé les miennes à la mine de Dalanar. Il n’aurait pu avoir de meilleur maître que Wymez dans cet art, mais un bon tailleur doit aussi connaître la pierre elle-même.
Le font plissé, Jondalar pesait les implications éventuelles.
— Je ne sais pas, poursuivit-il. Je serais heureux de lui apprendre la taille mais je dois d’abord en parler à Joharran. Il faudrait trouver à ce garçon un foyer où vivre. Joharran devra en discuter avec la Cinquième Caverne... enfin, à supposer que ce soit le désir de Matagan. Il fabriquait peut-être lui-même ses pointes de sagaie parce qu’il ne trouvait personne d’autre pour s’en charger. Nous verrons, Ayla. C’est une possibilité. S’il reste infirme, il devra apprendre une autre activité que la chasse.
Ils trouvèrent tous deux une position propice au sommeil mais, malgré sa fatigue, Ayla ne parvint pas à s’endormir immédiatement. Elle pensait à son avenir et à celui du bébé qu’elle portait. Si c’était un garçon, et si l’idée lui venait un jour d’aller tourmenter un rhinocéros ? S’il lui arrivait quelque chose ? Et Loup, que devenait-il ? Il était presque comme un fils pour elle et elle ne l’avait pas vu depuis plusieurs jours. Lorsqu’elle finit par trouver le sommeil, elle rêva de bébés, de loups, de tremblements de terre. Elle détestait les tremblements de terre. Non seulement ils l’effrayaient mais ils étaient pour elle comme un présage de mauvaise nouvelle.
— Je n’arrive pas à croire que certains s’opposent encore à l’union de Joplaya et Echozar, s’énervait Zelandoni. C’est fait. Ils sont unis. Ils ont passé leur période d’isolement, leur union a été confirmée. C’est terminé. Ils ont même eu leur fête d’union. Il n’y a plus rien à ajouter.
La doniate buvait une dernière tisane avant de regagner la hutte de la Zelandonia, après avoir passé la nuit au camp de la Neuvième Caverne. Plusieurs autres Zelandonii finissaient leur repas du matin autour de la large fosse du feu.
— Ils parlent de repartir bientôt, dit Marthona.
— Ce serait dommage, après un aussi long voyage, observa Jondalar.
— Ils ont obtenu ce pour quoi ils étaient venus, intervint Willamar. Joplaya et Echozar sont unis, et leur Caverne a maintenant sa Zelandoni, ou plutôt sa Lanzadoni.
— J’espérais passer quelque temps avec eux, reprit Jondalar. Je crois que nous ne les reverrons pas de sitôt.
— Je nourrissais le même espoir, dit Joharran. J’ai discuté avec Dalanar de sa décision d’établir les Lanzadonii comme un groupe séparé. Ce n’est pas uniquement parce qu’ils vivent loin d’ici. Il a quelques idées intéressantes.
— Il en a toujours eu, commenta Marthona. Folara se mêla à la conversation :
— Echozar et Joplaya n’ont aucun plaisir à se rendre au camp principal car ils attirent tous les regards... des regards pas spécialement amicaux.
— Ils sont peut-être très sensibles après les objections formulées pendant les Matrimoniales, avança Proleva.
— Je les ai soigneusement considérées, ces objections, marmonna la Première. Aucune ne tient. C’est Brukeval qui a commencé, mais tout le monde connaît son problème. Quant à Marona, elle cherche simplement à créer des ennuis aux Lanzadonii parce qu’ils sont apparentés à Jondalar et qu’elle lui en veut toujours.
— Cette femme semble n’avoir rien d’autre à faire qu’entretenir ses rancœurs, dit Proleva. Si elle avait un enfant, elle penserait peut-être à autre chose.
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— Je ne souhaiterais à aucun enfant de l’avoir pour mère, déclara Salova.
— Doni semble partager ton sentiment, remarqua Ramara. Marona n’a jamais été honorée, autant que nous sachions.
— Elle ne t’est pas apparentée ? demanda Folara. Vous avez les mêmes cheveux blond clair.
— C’est une cousine éloignée.
— Proleva a raison, dit Marthona. Marona a besoin d’une occupation, mais cela ne signifie pas qu’il lui faut un bébé. Elle pourrait apprendre une activité ou se consacrer à quelque chose qui en vaille la peine. Elle ne songerait plus à ennuyer les autres sous prétexte que sa vie n’est pas comme elle l’avait rêvée. Chacun devrait exercer une activité, une chose qu’il ait plaisir à faire, et à bien faire. Si Marona n’en trouve pas, elle continuera à causer des ennuis pour attirer l’attention. Solaban émit une réserve :
— Cela ne suffirait peut-être pas. Regardez Laramar, il a une activité, un talent reconnu et même envié. Il fait un bon barma, et cela ne l’empêche pas de créer des difficultés. Il soutient Brukeval dans son hostilité à l’union de Joplaya et d’Echozar, et cela lui vaut aussi l’attention des Zelandonii. Je l’ai entendu dire à des membres de la Cinquième Caverne que le foyer de Jondalar ne devait pas figurer parmi les plus élevés, parce qu’il s’est uni à une étrangère de rang inférieur. Je crois qu’il n’a toujours pas accepté qu’Ayla n’ait pas été placée derrière lui pour l’enterrement de Shevonar. Il feint l’indifférence mais je pense qu’il n’apprécie pas d’occuper le dernier rang de la Caverne.
— Alors, il devrait tenter quelque chose pour s’élever ! s’exclama Proleva avec colère. Comme de prendre soin des enfants de son foyer.
— Le foyer de Jondalar occupe exactement le rang qui lui revient, déclara Marthona avec un infime sourire de satisfaction. La situation était exceptionnelle, la décision a été prise par les chefs de la Zelandonia, comme il se devait. Laramar n’a pas son mot à dire.