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Les refuges de pierre

Page 88

by Jean M. Auel


  Ayla savait que les Conteurs avaient commencé à parler des animaux de la Neuvième Caverne. Ils expliquaient que ces bêtes pouvaient être utiles, comme les chevaux qui portaient de lourdes charges ou le loup qui aidait la femme à chasser en débusquant le gibier pour elle. Il existait une nouvelle histoire sur la façon dont il l’avait amenée à découvrir la grotte blanche et, d’une manière générale, ces récits comportaient un élément surnaturel ou magique. Dans leurs histoires, Loup ne chassait pas parce qu’elle l’avait dressé pour cela mais parce qu’un lien particulier les unissait. L’histoire du loup qui aimait une femme était déjà devenue celle de l’homme qui était devenu loup en explorant le Monde des Esprits et avait oublié de se transformer de nouveau en homme lorsqu’il était retourné dans ce monde.

  Ces histoires avaient déjà été racontées maintes fois et étaient en passe de s’intégrer aux légendes des Zelandonii. Certains conteurs en inventaient d’autres sur des animaux gardés par des hommes ou les tournaient parfois de manière que les hommes soient gardés par les animaux. Ceux-ci devenaient alors des Esprits animaux qui aidaient les humains. Selon toute vraisemblance, ces histoires, transmises de génération en génération, entretiendraient l’idée que l’on pouvait apprivoiser, dresser et garder des animaux, et non plus seulement les chasser.

  — Loup sera très bien avec Folara, affirmait Jondalar. Il se conduit normalement avec les visiteurs, maintenant, et ceux-ci ont la prudence de prévenir de leur venue. Il ne se jettera pas sur quelqu’un. Nous savons pourquoi il s’est montré agressif envers Lenadar. Loup a subi une dure épreuve qui ne peut manquer de le changer, mais il reste ce Loup que tu aimes et à qui tu apprends des choses depuis que tu l’as recueilli tout petit. Je pense toutefois qu’il vaut mieux ne pas l’emmener à la réunion. Tu sais comme les gens s’énervent et laissent libre cours à leurs rancœurs. Loup n’aimerait pas les voir s’emporter, surtout s’il a l’impression qu’ils te menacent.

  — Qui sera présent ? demanda Ayla.

  — Surtout les chefs et les Zelandonia, ainsi que ceux qui se sont exprimés contre Echozar.

  — Ce qui signifie Brukeval, Laramar et Marona. Ce ne sont pas des amis.

  — Ce n’est pas tout. Le Zelandoni de la Cinquième Caverne et Madroman, son acolyte, qui ne figure certes pas au rang de mes meilleurs amis, seront aussi présents. Ainsi que Denanna de la Vingt-Neuvième Caverne, bien que je ne sache pas trop pourquoi elle se plaint.

  — Je crois que l’idée que des animaux puissent vivre chez les hommes ne lui plaît pas, avança Ayla. Rappelle-toi, quand nous avons fait halte chez elle en venant ici, elle n’a pas voulu que les chevaux montent jusqu’à son abri. Pour ma part, j’étais tout aussi contente de camper en bas dans la prairie.

  Lorsqu’ils arrivèrent à la hutte de la Zelandonia, le rideau s’écarta avant même qu’ils manifestent leur présence. Ayla se demanda comment s’y prenaient les doniates pour savoir à chaque fois quand elle arrivait, qu’elle fût attendue ou non.

  — Avez-vous fait la connaissance du nouveau membre de la Neuvième Caverne ? dit Zelandoni.

  Elle s’adressait à une femme au visage agréable et au sourire bienveillant, en qui Ayla devina une force sous-jacente.

  — J’ai assisté aux Présentations, bien sûr, ainsi qu’aux Matrimoniales, mais nous ne nous sommes pas rencontrées directement, répondit la femme.

  La Première procéda aux présentations :

  — Voici Ayla de la Neuvième Caverne des Zelandonii, compagne de Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii, fils de Marthona, ancienne Femme Qui Ordonne de la Neuvième Caverne, anciennement Ayla des Mamutoï, membre du Camp du Lion, Fille du Foyer du Mammouth, choisie par l’Esprit du Lion des Cavernes, et protégée de l’Ours des Cavernes. Ayla, voici Zelandoni de la Vingt-Neuvième Caverne.

  La compagne de Jondalar fut étonnée d’une présentation aussi brève, qui indiquait cependant l’essentiel. En sa qualité de Zelandoni, cette femme avait renoncé à son identité personnelle pour devenir l’incarnation de la Vingt-Neuvième Caverne des Zelandonii. Si elle l’avait souhaité, la présentation aurait pu inclure les noms et les liens de la personne qu’elle avait été.

  Ayla songea aux noms et liens qu’elle avait récemment acquis. Elle aimait la façon dont Zelandoni l’avait présentée. Elle était devenue Ayla des Zelandonii, compagne de Jondalar, c’était ce qui venait en premier, mais elle avait été Ayla des Mamutoï, et elle gardait avec ce peuple des liens qui comptaient beaucoup pour elle. Elle était toujours choisie par l’Esprit du Lion des Cavernes et protégée de l’Ours des Cavernes : elle appréciait que même son totem et ses relations avec le Clan eussent été gardés.

  Lorsqu’elle avait entendu pour la première fois les longues récitations de noms et liens, Ayla s’était demandée, à part elle, pourquoi les Zelandonii procédaient à ces présentations quasi interminables. Ils auraient pu simplifier en donnant seulement les noms usuels : Jondalar, Marthona, Proleva. Mais l’énumération de ses liens familiers lui avait procuré un tel plaisir qu’elle se félicitait maintenant de cette coutume d’inclure les références passées. Elle s’était autrefois considérée comme Ayla d’Aucun Peuple, vivant avec un cheval et un lion pour toute compagnie. A présent, elle était liée à de nombreuses personnes, elle était unie à un homme et attendait un enfant.

  Une autre pensée fugitive lui vint juste avant qu’elle reporte son attention sur l’assistance. Elle aurait voulu pouvoir ajouter « mère de Durc du Clan » à ses noms et liens, mais, compte tenu de l’objet de la réunion et de ce qui s’était passé le soir de la cérémonie d’union, elle doutait de pouvoir révéler un jour aux Zelandonii l’existence de son fils.

  Le silence se fit quand la Première se plaça au centre de la hutte.

  — Je commencerai en précisant que cette réunion ne changera rien, prévint-elle. Joplaya et Echozar sont unis ; eux seuls peuvent mettre fin à leur union. Il m’a cependant semblé percevoir un courant de rumeurs et de malveillance à leur égard que je trouve indigne. Je ne suis pas fière d’être la Zelandoni de gens qui se sont montrés aussi cruels envers un jeune couple qui vient d’entamer sa vie commune. Dalanar et moi avons décidé d’aborder ce problème de front. Si des Zelandonii ont à se plaindre, qu’ils le fassent savoir, c’est le moment.

  Une partie de l’assistance remua les pieds en évitant de regarder directement la doniate. A l’évidence, les propos de la Première avaient suscité une certaine gêne, en particulier chez ceux qui avaient prêté l’oreille aux ragots ou qui les avaient colportés. Même les chefs temporels et spirituels n’étaient pas au-dessus de ces faiblesses humaines. Personne ne semblant souhaiter aborder le sujet, la Première s’apprêtait à passer à l’autre raison de la réunion.

  Sentant que le moment pour lequel il s’était allait passer, Laramar intervint :

  — C’est vrai, non, que la mère d’Echozar était une Tête Plate ? Zelandoni lui lança un regard où le dédain se conjuguait à l’irritation.

  — Il ne l’a jamais nié.

  — Ça veut dire qu’il est un enfant d’esprit mêlé, et un enfant d’esprit mêlé, c’est une abomination. Ça fait de lui une abomination, riposta-t-il.

  — Qui t’a dit qu’un esprit mêlé était une abomination ? Laramar fronça les sourcils, regarda autour de lui.

  — Ben, tout le monde le sait.

  — Comment tout le monde le sait-il ?

  — Parce que les gens le disent.

  — Qui le dit ?

  — Tout le monde.

  — Si tout le monde disait que le soleil ne se lèvera pas demain, ce serait vrai ?

  — Ça, non. Mais les gens ont toujours dit que c’était une abomination.

  — Je crois me souvenir d’avoir entendu la Zelandonia l’affirmer, lâcha quelqu’un dans l’assistance.

  La Première se tourna pour regarder celle qui venait de parler et dont elle avait reconnu la voix.

  — Soutiendrais-tu, Marona, que la Zelandonia enseigne qu’un esprit m
êlé est une abomination ?

  — Oui, répondit la jeune femme sur un ton de défi. Je suis sûre d’avoir entendu la Zelandonia tenir ce propos.

  — Sais-tu que la plus belle des femmes devient laide quand elle ment ? répliqua la doniate.

  Marona rougit, lança à la Première un regard mauvais. Plusieurs participants se retournèrent pour voir si Zelandoni disait vrai, et quelques-uns d’entre eux convinrent que l’expression haineuse du visage de la jeune femme détruisait en partie sa beauté. Détournant les yeux, Marona maugréa à voix basse :

  — Qu’est-ce que tu en sais, vieille outre !

  Ses voisins les plus proches l’entendirent et furent consternés par cette insulte à la Première parmi Ceux Qui Servaient la Grande Terre Mère. Ayla se trouvait à l’autre bout de la vaste hutte mais elle avait l’ouïe très fine. D’autres encore avaient entendu Marona, et notamment Zelandoni, qui répliqua :

  — Regarde-la bien, cette vieille outre, et souviens-toi que, comme toi, elle passait autrefois pour la plus belle femme de la Réunion d’Été. La beauté est au mieux un Don fugace. Uses-en sagement tant que tu la garderas, car une fois qu’elle se sera envolée, tu seras très malheureuse s’il ne te reste rien d’autre. Je n’ai jamais regretté la perte de ma beauté parce que ce que j’ai gagné en savoir et en expérience faisait plus que la compenser. Elle poursuivit, s’adressant aux autres :

  — Marona a affirmé, et Laramar a insinué, que la Zelandonia enseignait que les enfants nés du mélange de l’esprit de l’un de nous avec celui d’un de ceux que nous appelons Têtes Plates étaient une abomination. Ces derniers jours, je suis entrée dans une méditation profonde, je me suis remémoré toutes les Histoires et Légendes Anciennes, y compris celles uniquement connues de la Zelandonia, pour tenter de découvrir d’où vient cette idée, parce que Laramar a raison sur un point : c’est une chose que « tout le monde » croit « savoir ».

  Elle marqua une pause avant d’assener :

  — Cette idée n’a jamais été un enseignement de la Zelandonia.

  Les doniates avaient gardé le silence quand ils l’avaient vue méditer en solitaire, le pectoral retourné de manière à cacher les gravures et les décorations et à ne montrer que la face lisse, ce qui signifiait qu’elle ne voulait pas être dérangée. Ils savaient maintenant pourquoi. Un courant de murmures parcourut la hutte :

  — Mais ce sont des animaux.

  — Ils ne sont même pas humains.

  — Ils sont apparentés aux ours.

  Zelandoni de la Quatorzième Caverne déclara à voix haute :

  — La Mère est horrifiée par un tel mélange.

  — C’est une abomination, soutint Denanna, chef de la Vingt-Neuvième Caverne. Nous l’avons toujours su.

  — Denanna a raison, glissa Madroman au Zelandoni de la Cinquième Caverne. Les esprits mêlés sont mi-humains, mi-animaux.

  La Première attendit que le calme fût totalement revenu pour reprendre :

  — Tâchez de vous rappeler où vous avez entendu ces choses. Tâchez de retrouver un seul passage des Histoires et des Légendes Anciennes qui dise expressément que les enfants d’esprit mêlé sont une abomination ou même que les Têtes Plates sont des animaux. Je ne parle pas de sous-entendus ou d’insinuations mais d’affirmations précises.

  La doniate laissa son auditoire réfléchir un moment et poursuivit :

  — En fait, si vous considérez la question en toute lucidité, vous conclurez qu’il est impossible que la Mère soit horrifiée, ou qu’Elle veuille nous faire voir ces esprits mêlés comme des abominations. Ce sont des Enfants de la Mère, comme nous. Car, après tout, qui choisit l’esprit d’un homme pour qu’il se mêle à l’esprit d’une femme ? Cela n’arrive pas souvent, nous ne frayons guère avec les Têtes Plates, mais, si la Mère décide parfois de créer une vie nouvelle en conjuguant l’élan d’une Tête Plate à celui d’un Zelandonii, c’est Son choix. Il n’appartient pas à Ses enfants de dénigrer cette progéniture. La Grande Terre Mère a résolu de les créer, peut-être pour une raison particulière. Echozar n’est pas une abomination. Il est né d’une femme, comme nous tous. Que sa mère ait été une femme du Clan n’empêche pas qu’il soit lui aussi un Enfant de la Mère. Si Joplaya et lui se sont choisis, Doni est satisfaite, et nous devrions l’être aussi.

  Il y eut un autre brouhaha, puis, n’entendant aucune véritable objection, la Première passa à la suite :

  — Autre motif de cette réunion, Joharran désire nous parler de ceux que nous appelons les Têtes Plates. Je crois cependant qu’il conviendrait au préalable d’en apprendre un peu plus sur leur compte en écoutant quelqu’un qui les connaît bien. Ayla a été élevée par ceux auxquels nous donnons le nom de Têtes Plates et qu’elle-même appelle le Clan. Ayla, veux-tu venir nous parler d’eux ?

  Ayla se leva, rejoignit la doniate. La jeune femme avait l’estomac noué, la bouche sèche. Elle n’était pas habituée à prendre la parole devant un groupe et, ne sachant comment entamer son récit, elle commença simplement là où commençaient ses souvenirs.

  — J’avais cinq ans, je crois, autant que je puisse savoir, quand j’ai perdu la famille qui m’a vue naître. Je ne m’en souviens pas très bien mais je crois que c’est un tremblement de terre qui les a tués. J’en rêve encore quelquefois. J’ai dû errer seule un moment, je ne savais probablement ni où aller ni quoi faire. J’ignore depuis combien de temps j’étais seule quand j’ai été pourchassée par un lion des cavernes. Je crois que je me suis réfugiée dans un trou, une anfractuosité si petite que l’animal pouvait juste y passer une patte pour essayer de m’atteindre. Il m’a lacéré la jambe. J’ai encore les cicatrices, quatre traits tracés dans ma chair par ses griffes. Mon premier vrai souvenir, c’est d’avoir ouvert les yeux et découvert Iza, une femme de ce peuple que vous appelez les Têtes Plates. J’ai hurlé en la voyant. Elle a réagi en me serrant dans ses bras jusqu’à ce que je me calme.

  Les Zelandonii furent aussitôt captivés par l’histoire de cette orpheline qui ne comptait que cinq années. Ayla expliqua que l’abri du Clan qui l’avait trouvée avait été détruit par ce même tremblement de terre, et que ses membres cherchaient une nouvelle grotte quand ils étaient tombés sur elle. Ils savaient qu’elle n’était pas du Clan et faisait partie des Autres, mot par lequel ils désignaient ceux qui étaient comme la fillette. Elle avait été adoptée par la guérisseuse du Clan de Brun et par le frère de cette femme, Creb, qui était lui-même un grand Mog-ur, l’équivalent d’un Zelandoni.

  A mesure qu’elle avançait dans son récit, Ayla oubliait sa nervosité et parlait avec aisance, émotion et sincérité de sa vie chez ceux qui se donnaient le nom de Clan de l’Ours des Cavernes.

  Elle n’omit rien, ni les problèmes qu’elle avait eus avec Broud, le fils de la compagne du chef, Brun, ni la joie qu’elle avait éprouvée à suivre l’enseignement d’Iza. Elle parla de son amour pour Creb et Iza, ainsi que pour Uba, sa sœur du Clan. Elle raconta comment elle avait appris seule à se servir d’une fronde et ce qui en avait découlé quelques années plus tard. Elle n’hésita que lorsque vint le moment de parler de son fils. Malgré l’argumentation logique et convaincante de la Première, selon laquelle les membres du Clan étaient aussi des Enfants de la Mère, Ayla pouvait voir, aux expressions et aux postures de plusieurs participants, en particulier ceux qui s’étaient opposés à l’union de Joplaya et Echozar, que leurs sentiments n’avaient pas changé. Ils jugeaient néanmoins préférable de les garder provisoirement pour eux. Ayla estima donc plus raisonnable de s’abstenir de parler de Durc.

  Elle raconta qu’elle avait été contrainte de quitter le Clan quand Broud était devenu chef et, malgré ses efforts pour expliquer aux participants ce qu’était une malédiction, elle sentit qu’ils n’en comprenaient pas pleinement la force. La malédiction causait la mort du membre du Clan qui n’avait plus un seul endroit où aller et dont même les êtres chers refusaient de reconnaître l’existence. Elle mentionna le temps passé dans sa vallée, évoqua plu
s longuement Rydag, l’enfant mêlé adopté par Nezzie, la compagne du chef du Camp du Lion.

  — A la différence d’Echozar, il n’avait pas la force physique du Clan et était également faible en lui-même. Comme ceux du Clan, il était incapable d’émettre certains sons. Je lui ai appris – ainsi qu’à Nezzie, à Jondalar et au reste du Camp du Lion – à communiquer par signes. Nezzie a été très heureuse la première fois qu’il l’a appelée mère, conclut Ayla.

  Jondalar s’avança ensuite et raconta comment lui et son frère Thonolan avaient rencontré des hommes du Clan peu après avoir traversé le glacier des hauteurs de l’Est. Il poursuivit par l’histoire plutôt drôle du jour où il n’avait péché qu’une moitié de poisson parce qu’il avait partagé sa prise avec un jeune homme du Clan. Il exposa aussi les circonstances qui les avaient conduits, Ayla et lui, à passer quelques jours avec un couple du Clan, Guban et Yorga, à leur « parler » dans la langue des signes qu’Ayla lui avait enseignée.

  — S’il y a une chose que j’ai apprise pendant mon Voyage, poursuivit-il, c’est que ceux que nous avons toujours traités de Têtes Plates sont des êtres humains, des êtres intelligents. Ce ne sont pas plus des animaux que vous et moi. Leurs coutumes sont différentes, leur intelligence aussi, peut-être, mais elle n’est pas moindre. Simplement différente. Il y a des choses que nous pouvons faire, et eux pas, mais aussi des choses qu’ils peuvent faire, et nous pas.

  Quand son frère eut terminé, Joharran se leva, exprima ses préoccupations et souligna la nécessité d’établir de nouveaux rapports avec les membres du Clan. Enfin, Willamar évoqua la possibilité de faire du troc avec eux. Il y eut ensuite de nombreuses questions et la discussion se poursuivit longuement. C’était pour les Zelandonia et les chefs des Cavernes une véritable révélation. Certains avaient du mal à y croire mais tous écoutaient avec une grande ouverture d’esprit. Le récit d’Ayla était manifestement vrai ; même le conteur le plus talentueux n’aurait pu inventer une histoire aussi convaincante. Elle mettait en lumière le caractère humain des membres du Clan, même si certains des participants refusaient toujours d’y croire. Rien n’était résolu mais la discussion avait donné matière à réfléchir.

 

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