— Mon équipe a gagné les quatre matchs de badminton.
— Ça alors ! J'ignorais que tu savais jouer.
— En fait, je n'y suis pour rien. Mon partenaire est excellent.
— Qui est-ce ?
— Euh... Mike Newton, admis-je avec réticence.
— Ah oui, je me souviens ! s'exclama-t-il, rasséréné. Tu m'as dit que vous étiez amis. Chouette famille. Pourquoi ne l'as-tu pas invité au bal ? ajouta-t-il au bout de quelques minutes.
— Papa ! Il sort plus ou moins avec mon amie Jessica. Et je te rappelle que je ne sais pas danser.
— Pardon, j'avais oublié. En tout cas, c'est très bien que tu sois absente samedi... J'ai prévu d'aller pêcher avec les gars du commissariat. La météo prévoit une belle journée. Mais si tu souhaites reporter ton expédition jusqu'à ce que tu aies trouvé quelqu'un pour t'accompagner, je resterai avec toi. J'ai conscience de te laisser trop souvent seule.
— Ne t'inquiète pas, tu assures comme un chef, papa, le rassurai-je gentiment en espérant ne pas trahir mon soulagement. La solitude ne me dérange pas. Pour ça, je te ressemble comme deux gouttes d'eau.
Je lui adressai un clin d'œil et fus récompensée par le sourire charmant qui creusait ses pattes d'oie.
Cette nuit-là, trop fatiguée pour rêver, je dormis mieux. J'étais de bonne humeur quand je m'éveillai, en dépit du ciel gris perle. Avec le recul, la soirée en compagnie de Billy et Jacob m'apparut anodine ; je décidai de l'oublier. Je me surpris à siffloter tandis que j'attachai mes cheveux avec une barrette et, plus tard, en descendant l'escalier. Charlie ne manqua pas de s'en rendre compte.
— Tu es bien joyeuse, ce matin, souligna-t-il en terminant son petit-déjeuner.
— On est vendredi.
Je m'activai, car je voulais partir à la seconde où Charlie aurait filé. Mon sac était prêt, je m'étais brossé les dents et j'avais déjà mis mes chaussures quand il s'en alla. Une fois sûre que la voie était libre, je me ruai dehors. Edward m'avait néanmoins devancée et attendait dans sa voiture rutilante, fenêtres baissées, moteur coupé. C'est sans hésiter que je m'installai sur le siège passager, avide de retrouver son visage. Il m'offrit son sourire en coin, et mon cœur cessa de battre. Un ange n'aurait pas dégagé plus d'éclat. Il était parfait, il n'y avait rien à améliorer.
— Tu as bien dormi ?
Bon sang ! Avait-il la moindre idée de la séduction de sa voix ?
— Comme un loir. Et toi, ta nuit ?
— Agréable, rigola-t-il, me donnant l'impression que je ratais une plaisanterie personnelle.
— Ai-je le droit de te demander à quoi tu l'as consacrée ?
— Non, s'esclaffa-t-il. Aujourd'hui est encore mon jour.
Ce coup-ci, son intérêt se porta sur les gens. Renée, ses passions, nos occupations communes ; puis la seule de mes grand-mères que j'avais connue, mes rares amis d'école (il m'embarrassa lorsqu'il s'enquit des garçons avec lesquels j'étais sortie). À ma grande satisfaction, le sujet tourna court, puisque je n'avais eu aucune aventure. Il parut aussi stupéfait que Jessica et Angela par le désert de ma vie sentimentale.
— Personne ne t'a jamais attirée ? insista-t-il avec une gravité qui me poussa à m'interroger sur ses intentions.
— Pas à Phoenix, reconnus-je à contrecœur.
Sa bouche se serra en une ligne mince. Nous étions à la cafète, à ce moment-là. La journée avait défilé avec cette vitesse qui était en train de devenir une routine. Je pris avantage de la pause qu'il marquait pour mordre dans mon beignet.
— Nous aurions dû prendre ta voiture, annonça-t-il tout à trac.
— Pourquoi ?
— Je pars avec Alice après le déjeuner.
— Oh, murmurai-je, perplexe et déçue. Ce n'est pas grave, je rentrerai à pied.
— C'est exclu, rétorqua-t-il. Nous irons chercher ta camionnette et la laisserons sur le parking.
— Je n'ai pas les clés sur moi. Je t'assure, ça m'est égal de marcher.
Ce qui l'était moins, c'était de perdre quelques précieuses minutes de sa compagnie.
— Ta voiture sera là, et la clé sur le contact, s'entêta-t-il. À moins que tu craignes qu'on te la vole.
Idée qui eut au moins le mérite de le dérider.
— D'accord, acceptai-je, lèvres pincées.
J'étais quasiment certaine que mes clés se trouvaient dans la poche du jean que j'avais porté le mercredi, sous une pile de linge sale dans la buanderie. Même en pénétrant par effraction chez moi, il ne la dénicherait jamais. Il sembla considérer mon consentement comme un défi et se permit une grimace arrogante.
— Où allez-vous ? demandai-je le plus naturellement du monde.
— Chasser. Si je dois passer une journée seul avec toi, je préfère prendre un maximum de précautions. Tu peux toujours annuler, tu sais...
C'était presque une supplique, chuchotée avec tristesse. Je baissai les yeux, effrayée par le pouvoir de persuasion des siens. Je refusais d'avoir peur de lui, quel que fût le danger qu'il représentât. Ça n'avait pas d'importance, me serinais-je.
— Non, refusai-je en relevant la tête. J'en suis incapable.
— Malheureusement, c'est sans doute vrai, ronchonna-t-il.
Ses prunelles parurent s'assombrir devant moi. Je changeai de sujet.
— À quelle heure seras-tu là, demain ? m'enquis-je, déjà déprimée à l'idée de le quitter.
— Tout dépend... c'est samedi, tu ne veux pas faire la grasse matinée ?
— Non.
J'avais répondu avec trop d'empressement, et il réfréna un sourire.
— Comme d'habitude, alors. Charlie sera là ?
— Non, il part à la pêche.
La façon dont les choses s'étaient superbement arrangées allégea mon humeur.
— Et si tu ne reviens pas, lança cependant Edward avec sécheresse, que va-t-il penser ?
— Aucune idée. Il sait que j'avais projeté des lessives. Il se dira que je suis tombée dans le lave-linge.
Furieux, il me fusilla du regard. Je fis de même. Sa colère était bien plus impressionnante que la mienne.
— Que chasserez-vous, ce soir ? repris-je, consciente d'avoir perdu ce combat.
— Ce que nous trouverons dans le Parc régional. Nous n'avons pas l'intention d'aller très loin.
Mon intérêt poli pour son secret avait le don de le laisser perplexe.
— Pourquoi y vas-tu avec Alice ?
— Elle est celle qui... me soutient le plus, avoua-t-il, sourcils froncés.
— Et les autres ? Comment réagissent-ils ?
— Avec scepticisme, pour la plupart.
J'inspectai brièvement ses frères et sœurs. Ils étaient muets et indifférents à tout, exactement comme au premier jour. Sauf qu'ils n'étaient plus que quatre — leur magnifique frère aux cheveux cuivrés était installé en face de moi, un éclat d'incertitude dans ses pupilles dorées.
— Ils ne m'aiment pas, devinai-je.
— Ce n'est pas ça, objecta-t-il avec des yeux trop innocents pour que je m'y fie. Ils ne comprennent pas pourquoi je ne te fiche pas la paix.
— Ça alors, moi non plus, figure-toi !
Il secoua lentement la tête, exaspéré.
— Je te l'ai déjà dit, tu n'as aucune conscience de qui tu es. Tu ne ressembles à personne. Tu me fascines.
Je lui lançai un regard peu amène, persuadée qu'il se moquait de moi. Il rit.
— Avec mes talents... particuliers, murmura-t-il en effleurant discrètement son front, j'ai une capacité hors du commun à saisir la nature humaine. Les gens sont prévisibles. Mais toi... tes réactions sont déconcertantes. Tu m'intrigues.
À la fois gênée, chagrine et mécontente, je détournai les yeux en direction de sa famille. Ses mots me donnaient le sentiment d'être un cobaye. Quelle idiote ! J'aurais dû me douter que son intérêt s'arrêterait là.
— Ce n'est qu'une partie du problème, poursuivit-il. La plus facile à expliquer. Il y en a une autre
cependant... pas aussi aisée à décrire...
Je continuai à détailler les Cullen. Soudain, Rosalie, la blonde époustouflante, pivota vers moi. Elle ne me regarda pas, elle me poignarda de ses prunelles sombres et froides. J'aurais voulu lui échapper, mais elle me tint sous l'emprise de ses yeux jusqu'à ce qu'Edward émît un son rageur, étouffé, presque un sifflement de haine. Alors, Rosalie me lâcha. Me tournant aussitôt vers Edward, je vis qu'il décelait sans effort la confusion et la terreur qui m'avaient envahie.
— Désolé, s'excusa-t-il, le visage fermé. Elle est inquiète, rien de plus... C'est que... ce ne serait pas dangereux uniquement pour moi si, après m'avoir fréquenté de façon aussi ostensible, tu...
— Je ?
— Les choses se terminaient... mal.
Comme le soir à Port Angeles, il se prit la tête entre les mains, dans un élan d'angoisse absolue. J'aurais aimé le réconforter, je n'avais hélas aucune idée de la manière dont m'y prendre. Instinctivement, je tendis le bras avant de le laisser retomber sur la table, par crainte que mon contact empire les choses. Puis je me rendis compte que ses mots auraient dû m'affoler. Je guettai la montée de la peur, en vain. Tout ce que je paraissais éprouver, c'était de la souffrance envers sa propre douleur. Et de la frustration. Parce que Rosalie avait interrompu ce qu'il s'apprêtait à me dire et que j'ignorais comment revenir sur le sujet. Lui était toujours prostré.
— Tu dois absolument partir maintenant ? demandai-je d'une voix aussi normale que possible.
— Oui.
Il releva la figure. Un instant sérieux, il sourit tout à coup.
— C'est mieux ainsi. Il reste encore un quart d'heure de ce maudit film à visionner en biologie, et je ne crois pas que j'arriverai à le supporter.
Je sursautai soudain. Alice — ses cheveux courts et noirs comme de l'encre formant un halo de piques désordonnées autour de son exquis visage d'elfe — se tenait derrière lui. Sa silhouette fine était souple, gracieuse même quand elle était parfaitement immobile. Sans me quitter des yeux, Edward la salua.
— Alice.
— Edward, répondit-elle, son soprano presque aussi séduisant que son ténor à lui.
— Alice, Bella ; Bella, Alice, nous présenta-t-il avec décontraction, une moue ironique aux lèvres.
— Salut ! Ravie de te rencontrer enfin, me lança-t-elle.
Ses pupilles d'obsidienne avaient un éclat indéchiffrable, mais son sourire était amical.
— Bonjour, murmurai-je timidement.
— Tu es prêt ? demanda Alice à son frère.
— Presque, répondit-il d'une voix distante. Je te retrouve à la voiture.
Elle partit sans faire de commentaire. Sa démarche était si fluide, si souple que j'en éprouvai un pincement de jalousie.
— Aurais-je dû lui souhaiter de bien s'amuser ou ça aurait été déplacé ? m'enquis-je.
— Non, ça aurait convenu, rigola-t-il.
— Amuse-toi bien, alors.
J'avais feint l'entrain. Naturellement, il ne s'y laissa pas prendre.
— J'y compte bien. Quant à toi, tâche de rester en vie.
— À Forks ? Quel défi !
— Pour toi, c'en est un, riposta-t-il en s'assombrissant aussitôt. Promets !
— Je promets de rester en vie, ânonnai-je. Je m'occuperai de la lessive ce soir, voilà qui devrait ne pas être trop dangereux.
— Ne tombe pas dedans, railla-t-il.
— Je ferai mon possible.
Nous nous levâmes.
— À demain, soupirai-je.
— Ça te semble si loin que ça ? plaisanta-t-il.
Je hochai la tête, lugubre.
— Je serai là à l'heure, jura-t-il en m'octroyant son fameux sourire en coin.
Se penchant par-dessus la table, il effleura une fois de plus ma joue, puis il s'éloigna, et je le suivis des yeux jusqu'à ce qu'il eût disparu.
J'étais drôlement tentée de sécher l'après-midi ou, tout au moins, le cours de gym. Un instinct de conservation m'en empêcha. Je savais que si je filais, Mike et les autres en concluraient que j'étais avec Edward. Et ce dernier s'inquiétait du temps que nous passions publiquement ensemble... au cas où les choses tourneraient mal, perspective peu réjouissante que j'évacuai immédiatement. Quand bien même, je préférai me comporter de manière à lui faciliter l'existence.
Je sentais intuitivement — lui aussi, j'en étais sûre — que la journée du lendemain allait constituer un pivot. Notre relation ne pouvait perdurer dans cet équilibre instable, telle une assiette sur la pointe d'une épée. Tôt ou tard, nous tomberions d'un côté ou de l'autre. Cela dépendrait entièrement d'une décision qu'il prendrait ou de ses instincts. Pour ma part, ma religion était faite, j'avais fait mon choix sans même en avoir conscience. Désormais, j'étais obligée de m'y tenir. Car rien n'était plus terrifiant ni plus douloureux que l'idée de me détacher de lui. C'était inenvisageable.
En fille sage, je me rendis en classe. Je ne saurais décrire comment se déroula le cours de sciences nat, tant j'étais préoccupée par le lendemain. En gym, Mike ne boudait plus. Il me souhaita une bonne journée à Seattle. Prudemment, je lui expliquai que j'avais annulé, à cause de ma camionnette peu fiable.
— Tu seras au bal avec Cullen, alors ? se renfrogna-t-il.
— Non, je n'ai pas l'intention d'y aller.
— Qu'est-ce que tu vas faire, dans ce cas ? insista-t-il.
Je faillis céder à mon mauvais caractère et l'envoyer aux pelotes. Au lieu de quoi, je mentis avec brio.
— De la lessive, et ensuite je bachoterai les maths, sinon, je suis bonne pour échouer aux examens.
— Est-ce que Cullen t'aide ?
— Edward (et je soulignai le prénom) ne m'aidera en rien. Il est parti en week-end je ne sais trop où.
Je remarquai avec surprise que les mensonges me venaient plus facilement que d'habitude. Mike retrouva sa bonne humeur.
— Tu sais, tu pourrais te joindre à nous. Ce serait super. Je te promets qu'on dansera tous avec toi.
L'image du visage de Jessica découvrant ma présence me rendit un peu cassante.
— Je n'irai pas au bal, Mike, compris ?
— Comme tu veux, râla-t-il. C'était juste une proposition.
Lorsque la journée s'acheva enfin, c'est sans enthousiasme que je gagnai le parking. Je n'avais pas très envie de rentrer à la maison à pied, mais je n'envisageais pas qu'il eût réussi à ramener ma voiture. En même temps, je commençais à penser que rien ne lui était impossible. Et j'avais raison, car ma Chevrolet était garée sur l'emplacement qu'avait occupé sa Volvo le matin même. Incrédule, j'ouvris la portière (non verrouillée) et aperçus les clés sur le contact. Un bout de papier gisait sur mon siège. Je m'installai et refermai la portière avant de le déplier. Deux mots, rédigés de sa belle écriture.
Sois prudente
Le rugissement du moteur me flanqua la frousse de ma vie, et je ris de moi-même.
À la maison, je constatai que le verrou était tiré, exactement comme je l'avais laissé en partant. À l'intérieur, je fonçai droit sur la buanderie. Rien ne paraissait avoir été dérangé. Je cherchai mon jean et en fouillai les poches. Vides. J'avais peut-être suspendu ma clé au clou de l'entrée, après tout.
Suivant le même instinct que celui qui m'avait poussée à mentir à Mike, j'appelai Jessica sous prétexte de lui souhaiter bonne chance lors du bal. Quand elle me retourna la pareille pour ma journée en compagnie d'Edward, je lui annonçai que c'était remis. Elle se montra un peu plus déçue que nécessaire pour qui n'était pas directement impliquée dans ma relation compliquée avec Edward. J'abrégeai nos adieux.
Durant le dîner, Charlie me parut ailleurs, préoccupé par le travail sans doute, ou un match de base-ball, à moins qu'il ne se délectât tout simplement des lasagnes — c'est difficile de savoir, avec Charlie. J'interrompis sa rêverie.
— Tu sais, papa...
— Oui, Bella ?
— Je crois que tu as raison, pour Seattle. J'att
endrai que Jessica ou quelqu'un d'autre vienne avec moi.
— Oh. Très bien. Tu veux que je reste ici ?
— Non, ne change pas tes plans. J'ai des tonnes de trucs à faire. Des devoirs, la lessive... Il faut aussi que j'aille à la bibliothèque et en courses. Je ne vais pas arrêter d'aller et venir. Profite plutôt de ta journée.
— Tu es sûre ?
— Certaine. Et puis, nos réserves de poisson ont dangereusement baissé. Nous n'en avons plus que pour deux ou trois ans.
— Tu es vraiment facile à vivre, Bella.
— Je pourrais en dire autant de toi.
Nous nous esclaffâmes en même temps. Mon rire me parut faux, il ne s'en aperçut pas néanmoins. Je me sentais tellement coupable de le tromper que je manquai de suivre le conseil d'Edward et de lui avouer nos plans. Heureusement, je me retins.
Après le repas, je pliai du linge propre et lançai un nouveau cycle de séchage. C'était le genre d'activité qui n'occupait que les mains, et mon esprit, désœuvré, vagabondait, menaçant d'échapper à mon contrôle. J'oscillais entre des projections si intenses qu'elles en étaient presque douloureuses et une peur insidieuse qui entamait ma détermination. J'étais obligée de me répéter que j'avais choisi, et qu'il n'était pas question de changer d'avis. Je sortais sa note de ma poche sans raison aucune, relisant les deux mots qu'il avait écrits. Il me voulait saine et sauve, ne cessais-je de me dire. Je n'avais plus qu'à espérer en cette profession de foi, à croire que ce désir pur finirait pas l'emporter sur tous les autres, moins avouables, que je lui inspirais. Quelle alternative avais-je, de toute façon ? Couper les ponts ? Intolérable. Depuis mon arrivée à Forks, j'avais vraiment l'impression que toute ma vie s'était réduite à lui.
Et pourtant, une petite voix inquiète au fond de moi se demandait si... je souffrirais beaucoup au cas où les choses tourneraient mal.
C'est avec soulagement que je vis arriver une heure décente pour me coucher. Sachant que j'étais trop énervée pour dormir, je m'autorisai une folie et avalai un médicament contre le rhume dont je n'avais absolument pas besoin, destiné à m'assommer pour huit bonnes heures. C'était un comportement que j'aurais, en temps normal, réprouvé, mais la journée qui m'attendait le lendemain risquait d'être assez compliquée sans que j'y ajoute un état erratique dû au manque de sommeil. En attendant les premiers effets de l'antibiotique, je me lavais et séchais les cheveux et réfléchis à ce que j'allais porter le jour suivant.
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