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LE GRAND VOYAGE

Page 23

by Jean M. Auel


  Il marchait depuis longtemps avec ses vêtements trempés, sachant qu’Ayla devait subir le même désagrément. Il songea qu’il aurait sans doute dû emporter la tente, ou un quelconque abri. Le jour déclinait. Il était peut-être arrivé quelque chose à Ayla, peut-être était-elle blessée ? Il se mit à surveiller la berge et la végétation avec plus de soin.

  C’est alors qu’il entendit de nouveau siffler, cette fois plus fort et plus près, suivi d’un yip, yip, yip et d’un hurlement de loup, accompagnés de bruits de sabots. Il se retourna et son visage s’éclaira en apercevant Loup courant à sa rencontre, Rapide à ses trousses. Mais sa joie fut à son comble quand il vit arriver Ayla sur le dos de Whinney.

  Loup bondit sur lui et, les pattes sur sa poitrine, se mit à lui lécher la figure. Jondalar empoigna sa fourrure, comme il avait vu faire Ayla, et étreignit le louveteau. Il le repoussa en voyant Ayla sauter de cheval et accourir vers lui.

  — Jondalar ! Oh, Jondalar ! soupira-t-elle comme il la serrait dans ses bras.

  — Ayla ! Ayla, mon amour ! murmura-t-il en la pressant contre sa poitrine.

  Le loup bondit sur le couple, et les gratifia de coups de langue exubérants. Cette fois-ci, personne ne le repoussa.

  Le fleuve qu’ils venaient de traverser se jetait dans l’étendue d’eau saumâtre que les Sharamudoï appelaient mer de Beran, légèrement au nord de l’immense delta de la Grande Rivière Mère. Et plus les voyageurs approchaient de l’embouchure du fleuve qui avait traversé un continent sur plus de trois mille kilomètres, plus la déclivité du relief s’adoucissait.

  La plaine sous leurs yeux les émerveillait par sa végétation riche et inhabituelle pour une saison aussi avancée. L’orage accompagné de fortes pluies, aussi soudain que violent, avait favorisé cette prospérité tardive. Les herbacées connaissaient un deuxième printemps, mais aussi les fleurs : iris nains pourpres et jaunes, pivoines rouge sombre, lis roses tachetés, vesces de diverses couleurs allant du jaune au pourpre en passant par l’orange et le rouge.

  Des cris et des sifflements sonores attirèrent l’attention d’Ayla. Des oiseaux noir et rose volaient en criaillant, piquaient, se rassemblaient en vaste volée et s’éparpillaient tour à tour dans une activité incessante et brouillonne. La bruyante concentration des martins roses troubla Ayla. Ces passereaux nichaient en colonie, chassaient en volée et perchaient ensemble le soir, mais elle n’en avait jamais vu autant à la fois.

  Des crécerelles ainsi que d’autres espèces d’oiseaux se rassemblaient également. Le bruit s’amplifiait, accompagné d’un bourdonnement strident. Alertée, Ayla remarqua alors un grand nuage sombre sur un ciel étrangement dégagé. Poussé par le vent, il semblait se rapprocher. Soudain, la volée de martins s’agita avec frénésie.

  — Jondalar ! cria Ayla à l’homme qui chevauchait quelques pas devant. Tu as vu ce drôle de nuage ?

  L’homme regarda, et arrêta sa monture. Ayla le rejoignit et, côte à côte, ils observèrent le nuage qui grossissait, ou bien se rapprochait, à vue d’œil.

  — Ça ne ressemble pas à un nuage de pluie, nota Jondalar.

  — Non, en effet. Mais qu’est-ce que ça peut être ? demanda Ayla, anxieuse tout à coup. Tu crois qu’on devrait planter la tente et attendre qu’il soit passé ?

  — Non, continuons à avancer. Si on se dépêche, on peut le distancer. Ils poussèrent leurs montures à vive allure à travers la verte prairie, mais les oiseaux, tout comme l’étrange nuage, les dépassèrent. Le bruit devint encore plus strident, couvrant même le cri rauque des passereaux. Subitement, Ayla sentit quelque chose lui piquer le bras.

  — Qu’est-ce que c’est ? s’inquiéta-t-elle.

  Mais avant d’avoir fini sa phrase, elle fut de nouveau piquée, et encore, et encore. Un objet atterrit sur Whinney, rebondit, d’autres s’abattirent. Ayla jeta un coup d’œil à Jondalar, et elle vit une quantité des mêmes objets volants et sauteurs. Elle en attrapa un avant qu’il ne pût s’échapper et l’examina attentivement. C’était un insecte, grand comme son majeur, au corps charnu et aux longues pattes arrière. On aurait dit une grande sauterelle, mais pas de ce vert terne des sauterelles des prairies arides, qui se fondait facilement dans l’herbe. Celle-ci était striée de couleurs éclatantes, noires, jaunes et orange.

  La pluie était responsable de cette curieuse mutation. Sous ce climat plutôt sec d’habitude, les sauterelles, créatures solitaires et farouches, ne supportaient leurs semblables que le temps nécessaire à la reproduction. Mais après un violent orage, et l’éclosion de jeunes pousses fraîches, les femelles profitaient de l’abondance de nourriture pour pondre davantage d’œufs. Une multitude de larves survivaient et à mesure que leur population s’accroissait, les sauterelles se transformaient radicalement : les jeunes développaient des couleurs étonnantes, et recherchaient la compagnie des autres. Ils étaient devenus des criquets.

  Bientôt, des bandes de criquets s’assemblaient, et après avoir dévasté les ressources de la région, s’envolaient en masse, en quête de nouvelles récoltes. Un essaim de cinq milliards, ce qui n’était pas rare, couvrait sans peine cent kilomètres carrés et ingurgitait quatre-vingt mille tonnes de nourriture en une seule nuit.

  Ayla et Jondalar furent submergés par les premières vagues d’insectes qui tombaient comme de la grêle. Ils n’eurent aucun mal à pousser leur monture au galop ; les retenir eut été impossible. Ayla, noyée sous le déluge de criquets, tenta de repérer Loup, mais elle était aveuglée par les nuées d’insectes volant, sautant, ricochant en tous sens. Elle siffla le plus fort qu’elle put, espérant que Loup l’entendrait par-dessus le vacarme des stridulations.

  Un martin rose, qui plongeait en piqué pour happer un criquet, faillit la heurter de plein fouet. Elle comprit alors la raison de leur rassemblement. Les passereaux avaient été attirés par l’immense festin, dont les couleurs éclatantes facilitaient le repérage. Les couleurs contrastées qui attiraient les oiseaux permettaient aussi aux criquets de localiser leurs semblables quand il leur fallait s’envoler vers de nouvelles récoltes, et les innombrables volées de passereaux entamaient à peine l’essaim des criquets. C’était seulement après les pluies diluviennes, lorsque les prairies retournaient à leur condition aride et ne pouvaient plus nourrir que de petites quantités de criquets que ces derniers se transformaient de nouveau en sauterelles inoffensives, assurant leur survie grâce à leur mimétisme retrouvé.

  Peu après qu’ils eurent semé l’essaim de criquets, Loup les rejoignit. Les insectes ravageurs s’étaient abattus sur la prairie pour la nuit, et Ayla et Jondalar avaient établi leur campement à distance respectable. Le lendemain matin, ils se dirigèrent au nord-est vers une colline d’où ils pourraient observer la vaste plaine et juger du trajet qui les séparait encore de la Grande Rivière Mère. Ils découvrirent une végétation dévastée par le nuage de criquets, que les vents violents poussaient maintenant vers la mer. L’ampleur du désastre les consterna.

  Il ne restait plus rien du merveilleux paysage verdoyant émaillé de fleurs éclatantes, tout avait été rasé. Ce n’était que désolation à perte de vue. Pas une feuille, pas un brin d’herbe, pas une trace de verdure. Seuls quelques martins roses à la recherche de criquets retardataires témoignaient que la vie avait existé dans ce paysage d’apocalypse. La terre dévastée exposait son indécente nudité. Mais l’indignité que ses propres créatures lui avaient infligée serait bientôt lavée, et des racines, cachées dans ses entrailles, ou des graines, apportées par les vents, recouvriraient bientôt son corps dénudé d’un manteau de verdure.

  A l’opposé de ce sinistre spectacle, Ayla et Jondalar découvrirent un panorama qui les transporta. A l’est s’étendait une vaste surface d’eau scintillant au soleil : la mer de Beran.

  Stupéfaite, Ayla reconnut la mer de son enfance. La caverne où elle avait vécu avec le clan de Brun devait se trouver à la pointe sud de la péninsule qui s’avançait dans la grande étendue d’eau. Elle n’avait pas eu une enfance facile, mais elle gardait de b
ons souvenirs de cette période. Toutefois, à la pensée du fils qu’elle avait dû abandonner, un voile de tristesse obscurcit son plaisir. Jamais elle n’approcherait de si près cet enfant qu’elle ne reverrait plus, et elle le savait.

  D’ailleurs, il était mieux avec le Clan. Uba, sa mère adoptive, et le vieux Brun qui lui apprendrait à chasser avec un épieu, un lacet ou une fronde, sauraient l’entourer d’affection et Durc serait mieux accepté que Rydag, qui avait été la proie d’insultes et de moqueries. Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui. Son clan vivait-il toujours dans la péninsule, ou s’était-il rapproché des autres clans, à l’intérieur des terres ou sur les hautes montagnes de l’est ?

  — Ayla ! s’écria Jondalar avec fièvre. Regarde, là-bas ! Ça, c’est le delta, et là, tu peux apercevoir la Grande Rivière Mère. Et tu vois cette eau boueuse, de l’autre côté de la grande île ? Ce doit être le bras principal. Voilà, c’est là l’embouchure de la Grande Rivière Mère !

  Des souvenirs mêlés de tristesse lui revenaient. La dernière fois qu’il avait vu cette rivière, son frère Thonolan l’accompagnait, son frère qui était maintenant retourné dans le monde des esprits. Soudain, il se souvint de la pierre opaline qu’il avait récupérée à l’endroit où Ayla avait enseveli son frère. Elle lui avait dit qu’elle contenait l’essence de l’esprit de Thonolan, et il l’avait conservée pour la donner à sa mère et à Zelandoni. Il la gardait dans son panier personnel. Il pensa que dorénavant, il la porterait sur lui.

  — Oh, Jondalar ! Là, près de la rivière, on dirait de la fumée. Crois-tu que ce soit habité ? s’enquit Ayla, pleine d’espoir.

  — Oui, c’est possible.

  — Alors, dépêchons-nous, fit-elle en commençant à descendre la colline, suivie de Jondalar. Qui cela peut-il être ? Des gens que tu connais ?

  — Peut-être. Les Sharamudoï viennent parfois jusque-là en bateau pour faire du troc. C’est comme ça que Markeno a rencontré Tholie. Elle accompagnait un Camp de Mamutoï venu chercher du sel et des coquillages.

  Il s’arrêta pour examiner le delta et l’île qui s’élevait au milieu d’un étroit bras d’eau. Ensuite il étudia avec soin la bande de terre qui longeait la rivière.

  — Je crois que nous ne sommes pas très loin de l’endroit ou Brecie avait établi le Camp du Saule... l’été dernier. Était-ce seulement l’été dernier ? Elle nous y avait emmenés, Thonolan et moi, après que son Camp nous eut tirés des sables mouvants...

  Jondalar ferma les yeux, mais ne put dissimuler sa douleur.

  — Ce sont les derniers à avoir vu mon frère en vie... à part moi. Nous avions repris notre Voyage et j’espérais toujours qu’il l’oublierait. Hélas, il refusait de vivre sans Jetamio. Il voulait que la Mère l’emporte.... Et puis, nous avons rencontré Bébé.

  Jondalar regarda Ayla et elle le vit changer d’expression. La douleur embuait ses yeux. Cependant, elle y reconnut la lueur si particulière qu’allumait parfois l’amour qu’il lui portait. Elle-même se sentit défaillir, mais elle lut encore autre chose dans ses yeux... et ce quelque chose l’inquiéta.

  — Je ne comprenais pas pourquoi Thonolan voulait mourir... à l’époque. (Il détourna les yeux et poussa Rapide à accélérer l’allure.) Dépêche-toi, Ayla. Je croyais que tu avais hâte d’arriver.

  Ayla pressa Whinney et suivit Rapide qui descendait vers la rivière au grand galop. La chevauchée les stimula et leur fit oublier leur tristesse. Galvanisé par la galopade rapide, le loup suivait de près, et quand ils atteignirent enfin le bord de l’eau et s’y arrêtèrent, il tendit le cou et fit entendre un long et mélodieux hurlement. Ayla et Jondalar se regardèrent en souriant. L’hommage du louveteau leur semblait tout à fait approprié aux circonstances : ils avaient atteint la rivière qui les accompagnerait une grande partie du reste de leur Voyage.

  — Alors c’est elle ? C’est la Grande Rivière Mère ? demanda Ayla, l’œil pétillant.

  — Oui, nous y sommes.

  Il scruta l’ouest, vers le haut de la rivière. Il ne voulait pas refroidir l’enthousiasme d’Ayla, mais il savait combien leur chemin serait long. Ils devraient traverser le continent dans toute sa largeur, jusqu’au plateau de glace qui recouvrait les montagnes, près de la source du fleuve. Et même au-delà, presque jusqu’à la Grande Eau, à l’ouest, là où la terre s’arrêtait. Sur trois mille kilomètres de méandres, la rivière de Doni, la Grande Rivière Mère des Zelandonii, se gonflait des eaux de plus de trois cents affluents descendant de deux chaînes de montagnes couvertes de glaciers, et charriait des monceaux de sédiments.

  Les multiples bras du fleuve immense transportaient à travers les plaines une prodigieuse accumulation de limon. Mais avant d’atteindre le but de son long voyage, il se ramifiait en une sorte d’éventail, le sable se déposait, formant des îles marécageuses, des berges entourées de lacs et de cours d’eau zigzaguant, comme si la Grande Mère des rivières, épuisée par son long voyage, avait déposé son lourd fardeau de sédiments avant d’atteindre son but, et rejoignait la mer en titubant.

  Le vaste delta où ils se trouvaient, deux fois plus long que large, commençait à des kilomètres de la mer. La rivière, trop grosse pour être maintenue dans son lit en arrivant dans la vaste plaine qui s’étendait, de l’est, entre l’ancien massif jusqu’à l’ouest, où les collines descendaient des montagnes en pente douce, se partageait en quatre bras dans quatre directions différentes. Des cours d’eau coupaient les quatre bras, créant un labyrinthe de rivières sinueuses qui s’écoulaient en formant de multiples lacs et lagunes. Les parcelles de terre, simples îlots de sable ou grandes îles couvertes de forêts et de steppes, peuplées d’aurochs, de cerfs et de leurs prédateurs, étaient entourées d’une ceinture de roseaux.

  — D’où pouvait bien provenir cette fumée ? demanda Ayla. Il doit y avoir un Camp près d’ici.

  — A mon avis, elle venait de la grande île que nous avons aperçue, de l’autre côté de cette rivière, déclara Jondalar, d’un geste large.

  Ayla regarda dans la direction qu’il indiquait mais ne vit qu’un mur de phragmites dont les épillets violacés recouverts de poils brillants se balançaient au vent, à près de quatre mètres au-dessus du sol gorgé d’eau. En regardant de plus près, elle remarqua les feuilles argentées d’osier qui s’agitaient derrière le mur de roseaux. Mais elle fit bientôt une autre découverte troublante. D’habitude, l’osier était un arbuste poussant au bord de l’eau, et ses racines étaient souvent inondées à la saison des pluies. Il ressemblait à certains saules, mais sans jamais atteindre la taille d’un arbre. S’était-elle trompée ? Ces arbres étaient-ils des saules ? Il était rare qu’elle fît ce genre d’erreur.

  Ils longèrent le bord de la rivière, et arrivés en face de l’île, ils entamèrent la traversée du chenal. Ayla se retourna pour s’assurer que les perches du travois sur lequel le bateau reposait n’étaient pas coincées par quelque obstacle. Ensuite elle vérifia que les extrémités, au-dessus du garrot de Whinney, puissent jouer librement pour permettre aux perches de flotter. Quand ils avaient récupéré leur matériel, avant de quitter la rivière, ils avaient d’abord pensé abandonner le bateau. Il avait rempli sa fonction, certes, mais après tout le travail qu’il avait nécessité, et bien que la traversée eût été plus difficile que prévu, Ayla et Jondalar rechignaient à s’en débarrasser.

  C’était Ayla qui avait pensé l’attacher au travois, même si cela impliquait que Whinney gardât constamment son harnais, mais Jondalar avait décidé que le bateau leur faciliterait la traversée des cours d’eau. Leurs affaires chargées dans le bateau ne risqueraient donc plus de se mouiller. Mais plutôt que d’attacher les chevaux à l’embarcation avec une longe et leur demander de suivre, Whinney tirerait le bateau en nageant à son rythme. Lorsqu’il avait mis leur plan à exécution pour traverser le cours d’eau suivant, ils avaient découvert qu’il était préférable de lui enlever son harnais.

  Toutefois, Whinney et Rapide s’étaient effrayés quand le couran
t les avait entraînés avec le bateau et les perches, sans qu’ils puissent contrôler leur dérive, et cela préoccupait Ayla. Elle envisagea de fabriquer un autre harnais qui se déferait d’un coup au cas où il gênerait la jument, mais Whinney encaissa sans broncher les secousses du courant. Ayla avait pris soin de la familiariser avec sa nouvelle fonction.

  Par ailleurs, la coquille de noix s’avéra un volume utile par le transport du bois, du crottin de cheval, et autre combustible qu’ils ramassaient en cours de route pour allumer le feu du soir. Parfois, ils laissaient leurs paquets dans le canot après avoir traversé un cours d’eau. Ils avaient déjà franchi de multiples rivières qui rejoignaient la mer intérieure, et Jondalar savait que cela se reproduirait souvent en remontant la Grande Rivière Mère.

  Comme ils s’enfonçaient dans l’eau limpide du chenal, l’étalon broncha et hennit avec nervosité. Depuis son aventure, Rapide craignait les rivières, mais Jondalar l’avait guidé avec tant de patience dans les précédents petits cours d’eau que le cheval avait surmonté sa peur, ce qui rassurait Jondalar quant à la suite du Voyage.

  Le courant était faible et l’eau était si transparente qu’ils distinguaient les poissons au milieu des plantes aquatiques. Ils se glissèrent à travers les hauts roseaux et gagnèrent l’étroite langue de terre. Loup fut le premier à mettre pied sur l’île. Il s’ébroua et s’élança sur la rive argileuse qui menait à un petit bois de saules argentés.

  — Je le savais, s’écria Ayla.

  — Qu’est-ce que tu savais ? s’étonna Jondalar, que l’air satisfait d’Ayla amusait.

  — Ces arbres ressemblent aux buissons où nous avons dormi le soir du déluge. Je croyais que c’était des osiers, mais je n’avais jamais vu d’osier aussi haut qu’un arbre. L’osier n’est qu’un arbuste, et ces arbres-là sont certainement des saules.

 

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