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LE GRAND VOYAGE

Page 28

by Jean M. Auel


  Elle baisa sa bouche, son cou, le creux de son épaule, sa poitrine, ses pectoraux, le bout de ses seins, et soudain, elle s’agenouilla et plongea la tête pour engloutir son organe dilaté. Son membre disparut dans sa douce bouche chaude et humide, lui arrachant un cri de plaisir. Lorsqu’elle commença à le sucer, il crut que du plus profond de ses entrailles, la source de toute volupté était ainsi aspirée. Il ferma les yeux et s’abandonna au plaisir dévastateur de cette bouche qui montait et descendait le long de sa verge.

  Du bout de la langue, elle explora le gland turgescent, traçant des cercles rapides en le picorant, et Jondalar sentit croître son désir. Elle glissa une main et caressa doucement ses bourses – il lui avait recommandé d’être toujours douce avec cette partie-là – et fit rouler les mystérieuses boules en s’interrogeant sur leur importance, certaine qu’elles avaient une utilité. Pendant que la main d’Ayla palpait ses tendres bourses, Jondalar sentit naître une sensation nouvelle. La caresse était agréable, mais mêlée d’une légère angoisse.

  Ayla se redressa pour juger du résultat de son entreprise. Le visage de Jondalar grimaçait de plaisir et ses beaux yeux bleus lui souriaient. Ah, comme elle aimait lui procurer les Plaisirs ! Cela l’excitait et elle comprit pourquoi il aimait, lui aussi, les faire naître en elle. Elle l’embrassa longuement, puis se retourna, se mit à califourchon sur sa poitrine, et saisit son membre dur entre ses deux mains, l’une sur l’autre. La peau était lisse et soyeuse, et quand elle prit l’énorme lance dans sa bouche, sa douce chaleur la surprit. Elle picora de baisers le membre érigé, et se pencha pour gober tendrement les bourses et faire rouler ses deux boules bien fermes dans sa bouche.

  Des aiguillons de Plaisir insoupçonné le chavirèrent. C’était presque trop bon, non seulement ses caresses buccales, mais aussi la vue de sa croupe tendue, dévoilant les tendres pétales roses, et jusqu’à sa jolie fente ouverte. Elle abandonna ses bourses pour se concentrer sur son imposante virilité qu’elle suça avidement, quand elle sentit qu’il lui prenait la taille et l’attirait à lui. Soudain, la langue de Jondalar pénétra son intimité, s’attardant sur son bouton de rose à la sensibilité exacerbée.

  Il la fouillait avec ardeur, caressant, pétrissant l’onctueuse forêt, de ses mains, de sa langue, de sa bouche, tout excité du Plaisir qu’il déclenchait, et aussi par la voluptueuse succion d’Ayla, dont tout le corps participait à son exercice.

  L’ouragan allait l’emporter, elle ne pouvait plus se retenir. Lui non plus, qui tentait désespérément de se contrôler pour faire encore durer l’insoutenable jouissance. Submergée par la vague des Plaisirs, elle se cambra, offrant sa croupe tendue pendant qu’il savourait le liquide qui coulait de la source touffue. Jondalar serra les dents dans un ultime effort pour retenir la jouissance sur le point de l’emporter. S’ils n’avaient pas déjà partagé les Plaisirs dans l’après-midi, il n’aurait pas pu se contrôler davantage, mais il tint bon, atteignit le dernier palier avant l’explosion et s’y maintint.

  — Tourne-toi ! ordonna-t-il. Je te veux tout entière.

  Elle voulait aussi le sentir au plus profond d’elle-même et se plia de bonne grâce à son désir. Elle se retourna et enfourcha son membre tendu qu’elle glissa dans son ventre brûlant. Il cria son nom en gémissant de plaisir, pendant qu’elle le chevauchait et sentait son membre dur la masser, la perforer, déclenchant des pointes d’intense volupté dans le tréfonds de son être.

  Au stade qu’il avait atteint, la jouissance perdait de son urgence, et il pouvait faire durer son Plaisir. Elle se pencha sur lui pour qu’il pût saisir ses seins. Il les pétrit et les téta goulûment, conscient du trouble d’Ayla qui ressentait chaque succion comme autant de pointes de feu.

  Ayla sentit une deuxième vague grandir au rythme de son ardente chevauchée. Jondalar avait dépassé son palier, et lorsqu’Ayla interrompit son mouvement, il la prit par les hanches, impulsant un nouveau rythme plus rapide. Et soudain, du plus profond de ses reins, la vague déferla et l’agita de soubresauts, lui arrachant un cri. Ayla, emportée par un long spasme voluptueux, l’accompagna dans les Plaisirs en gémissant.

  Jondalar la guida dans une ultime et lente chevauchée, puis l’étreignit et couvrit ses seins de baisers. Elle frissonna une dernière fois, et s’écroula sur lui, épuisée de bonheur. Haletants, ils restèrent allongés sans bouger.

  Ayla reprenait à peine son souffle quand quelque chose de mouillé lui effleura la joue. Elle crut d’abord que c’était Jondalar, mais la chose était froide et humide, et l’odeur la fit sursauter. En ouvrant les yeux, elle découvrit avec stupeur le museau de Loup. Il renifla tour à tour Ayla et Jondalar.

  — Loup ! Fiche le camp ! s’écria-t-elle en le repoussant.

  Elle roula sur son flanc, empoigna le cou de Loup et lui caressa le poil.

  — Je suis tout de même contente de te revoir. Où as-tu été traîner ? Je me suis inquiétée.

  Elle s’assit, prit la gueule du louveteau entre ses mains et appuya sa tête contre son front.

  — Je me demande depuis combien de temps il est là ? fit-elle à l’adresse de Jondalar.

  — Heureusement que tu lui as appris à ne pas nous déranger. Je ne sais pas ce que je lui aurais fait s’il nous avait interrompus.

  Il bondit sur ses pieds, l’aida à se relever et la prit dans ses bras.

  — Ayla, c’était... comment dire ? Je ne trouve pas les mots. Devant tant d’amour et d’adoration, elle dut contenir ses larmes.

  — Moi aussi, Jondalar, j’aimerais avoir les mots, mais je crois que même les signes du Clan ne m’aideraient pas à exprimer ce que je ressens. Je ne sais pas s’il existe des mots pour ces choses-là.

  — Ce que tu m’as fait vaut mieux qu’un long discours, assura Jondalar. Et tous les jours tu me prouves ton amour de mille manières, ajouta-t-il en la pressant contre lui, la gorge serrée. Oh, Ayla, mon Ayla ! Si jamais je te perdais...

  Un frisson d’inquiétude parcourut Ayla, qui le serra encore plus fort dans ses bras.

  — Jondalar, comment fais-tu pour toujours deviner ce que j’aime ? demanda Ayla.

  Assis devant le feu, à la lueur des flammes, ils buvaient une infusion en admirant les étincelles qui jaillissaient des pommes de pin et éclairaient la nuit de gerbes incandescentes.

  Il y avait longtemps que Jondalar ne s’était senti aussi serein et détendu. Ils avaient pêché dans l’après-midi, et Ayla lui avait montré comment chatouiller le ventre des poissons et les attraper à la main. Elle avait ensuite trouvé des saponaires avec lesquelles ils s’étaient lavés la tête. Jondalar venait de terminer un délicieux plat de poisson, accompagné d’œufs, de légumes, d’un gâteau de massettes cuit sur des pierres et de quelques baies bien sucrées.

  — Je t’écoute attentivement, c’est tout, répondit-il en souriant.

  — Mais, pourtant, la première fois, je croyais que je voulais faire durer le plaisir, mais tu savais mieux que moi ce que je désirais. Et la deuxième fois, tu as compris que je voulais te donner le Plaisir, et tu m’as laissée faire, jusqu’à ce que je sois encore prête à te recevoir. Tu as deviné avant même que je te le dise.

  — Mais si, tu me l’as dit. Mais pas avec des mots, c’est tout. Tu m’as enseigné le langage du Clan, les signes, les gestes, les mimiques, et moi j’essaie de découvrir d’autres signes.

  — Mais je ne te les ai pas appris, ceux-là. Je ne les connais pas moi-même. Et tu savais déjà me donner les Plaisirs avant de comprendre les signes du Clan, s’étonna-t-elle.

  L’anxiété qu’il lisait sur son visage lui arracha un sourire.

  — Oui, c’est vrai. Mais il y a aussi un langage inarticulé chez ceux qui se servent de la parole, même s’ils n’en sont pas conscients.

  — Oh, j’ai remarqué, affirma Ayla en pensant à tout ce qu’elle devinait à partir des mimiques et attitudes de ses interlocuteurs à leur insu.

  — Parfois, on apprend comment... comment faire certaines choses parce qu’on le désire très fort. Alors on est très
attentif, précisa-t-il. Elle l’avait observé pendant qu’il parlait, ravie de son regard amoureux, du plaisir qu’il prenait à répondre à ses questions d’un air absent. Il semblait fixer le lointain et elle comprit qu’il pensait à quelqu’un.

  — Surtout si tu tires ton savoir d’une personne qui aime te le transmettre, hasarda-t-elle. Zolena était-elle un bon maître ? Stupéfait, il rougit et détourna les yeux, gêné.

  — Tu m’as appris beaucoup, toi aussi, reprit-elle, comprenant que sa remarque l’avait troublé.

  Il semblait vouloir fuir son regard.

  — Ayla, comment as-tu deviné à quoi je pensais ? demanda-t-il enfin, le front soucieux. Je sais bien que tu as des Dons, c’est pour cela que Mamut t’a adoptée, mais j’ai parfois l’impression que tu lis dans mes pensées. C’est bien ce que tu as fait, n’est-ce pas ? Tu as lu dans mes pensées ?

  Ayla vit dans son regard une sorte d’inquiétude mêlée d’effroi. Elle avait déjà rencontré cette crainte à la Réunion d’Été chez certains Mamutoï qui se méfiaient de ses étranges pouvoirs, mais c’était surtout dû à un malentendu. Ils pensaient, par exemple, qu’elle possédait un pouvoir sur les animaux, alors qu’elle n’avait fait que les recueillir tout bébés et les élever comme ses propres enfants.

  Mais un changement s’était opéré en elle depuis le Rassemblement du Clan. Elle n’avait pas bu exprès le breuvage de racines qu’elle avait préparé pour les mog-ur, seul le hasard l’y avait poussée. Elle n’avait pas non plus voulu s’introduire dans la grotte pour observer les mog-ur, c’était arrivé, voilà tout. Lorsqu’elle les avait vus assis en cercle, au fond de la grotte... et qu’elle avait été attirée dans un gouffre intérieur, elle avait cru être perdue à jamais. Et pourtant, Creb l’avait rejointe et lui avait parlé, là, dans l’abîme de sa mémoire. Depuis, il lui arrivait de comprendre des choses qu’elle ne pouvait expliquer. Comme la fois où Mamut l’avait entraînée dans sa Recherche à travers le temps. Mais quand elle surprit le regard craintif de Jondalar, une peur panique la submergea. La peur de le perdre.

  Elle ne put affronter son regard et baissa les yeux. Il n’y avait pas de place pour le non-dit... ni pour le mensonge, entre eux. De toute façon, elle ne savait pas mentir délibérément, mais ce que le Clan autorisait de non-dit pour sauvegarder la vie privée de chacun n’était même plus possible entre eux deux. Même si elle risquait de le perdre en lui disant la vérité, elle se devait de le faire. Ensuite, elle s’efforcerait de comprendre ce qui le tourmentait. Elle le regarda droit dans les yeux et chercha ses mots.

  — Non, Jondalar, je ne connais pas tes pensées, mais je peux parfois les deviner. Nous parlions justement des signes involontaires de ceux qui parlent avec des mots. Toi aussi tu te dévoiles avec de telles expressions, tu sais... je les observe, et bien souvent, je découvre leur sens. C’est sans doute parce que je t’aime tant et que je veux te comprendre. Je fais attention à toutes tes paroles et à tous tes gestes. C’est ce qu’on enseigne aux femmes du Clan, ajouta-t-elle.

  Elle lut un certain soulagement dans l’expression de Jondalar.

  — Tu n’es pas en cause, reprit-elle. Je n’ai pas été élevée... avec mon peuple, et j’ai appris à interpréter les expressions des autres. Ça m’a aidée à comprendre ceux que j’ai rencontrés par la suite. Au début, j’étais déroutée parce que les gens qui s’expriment par des mots disent souvent une chose, alors que leur expression dit le contraire. Lorsque j’ai saisi cela, j’ai commencé à comprendre au-delà des mots. C’est pour ça que Crozie ne voulait plus parier avec moi quand nous jouions aux devinettes avec les osselets. Je découvrais toujours où était l’osselet, rien qu’à sa manière de fermer la main.

  — Ah, c’était donc ça ! Je me demandais aussi... Pourtant, on disait que c’était une fameuse joueuse.

  — Mais elle l’était.

  — Oui, mais je ne comprends toujours pas comment... comment tu as su que je pensais à Zolena. Tu sais qu’elle est zelandoni ? Lorsque je pense à elle, je me la figure en Zelandoni, pas avec le nom qu’elle portait quand elle était jeune.

  — Je t’observais et tes yeux m’assuraient que tu m’aimais, que tu étais heureux avec moi et j’en étais contente. Mais quand tu m’as parlé du désir d’apprendre certaines choses, tu t’es mis à regarder au loin, tu ne me voyais plus. Tu m’avais déjà parlé de Zolena, cette femme qui t’a enseigné tes... tes dons... comment contenter une femme. Et nous parlions justement de ça, alors j’ai tout de suite fait le rapprochement.

  — C’est extraordinaire ! Rappelle-moi de ne jamais rien te cacher. Tu ne lis peut-être pas dans les pensées, mais tu n’en es pas loin.

  — Il y a autre chose que tu dois savoir.

  — Quoi donc ? s’inquiéta-t-il.

  — Il m’arrive de penser que j’ai... euh... un Don. J’ai connu une étrange expérience au Rassemblement du Clan, quand j’étais avec le clan de Brun et que Durc était encore bébé. J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû. Ce n’était pas intentionnel, mais j’ai bu le breuvage réservé aux mog-ur et je les ai rejoints dans leur grotte, je ne sais comment. Ils étaient... (Un frisson l’empêcha de continuer.) Je... je me suis perdue dans le noir. Non, pas dans la grotte, dans le noir intérieur. J’ai cru que j’allais mourir, mais Creb m’a sauvée. Ses pensées se sont glissées dans ma tête...

  — Ses pensées se sont quoi ?

  — Je ne sais pas comment l’expliquer. Ses pensées se sont introduites dans ma tête, et depuis... depuis je... c’est comme si quelque chose avait changé en moi. Parfois, je me dis que c’est comme un... un Don. Des événements se produisent sans que je les comprenne. Je crois que Mamut savait, lui.

  — Alors, il a bien fait de t’adopter au Foyer du Mammouth, et pas seulement pour tes talents de Femme Qui Soigne.

  — Oui, peut-être.

  — Tu savais ce que je pensais, là, juste à l’instant ?

  — Non. Le Don ne fonctionne pas comme ça. C’est plutôt comme accompagner Mamut dans sa Recherche. Ou encore, se plonger dans un monde souterrain, un monde lointain.

  — Tu veux dire le monde des esprits ?

  — Je ne sais pas.

  Jondalar parut perplexe. Il considéra ce qu’impliquaient les aveux d’Ayla, et lui sourit d’un air triste.

  — J’ai l’impression que la Mère se joue de moi, ricana-t-il. La première femme que j’ai aimée a été appelée à Son Service, et j’ai bien cru que je n’aimerais plus jamais. Et lorsque je rencontre une autre femme dont je m’éprends, c’est pour découvrir qu’elle aussi est destinée à Servir la Mère. Vais-je te perdre, Ayla ?

  — Et pourquoi devrais-tu me perdre ? s’offusqua Ayla. Je ne sais pas si je suis vouée à La Servir. Je n’ai certes pas envie de servir quiconque. Tout ce que je désire, c’est rester avec toi, partager ton foyer, et donner naissance à tes enfants.

  — Mes enfants ? s’écria Jondalar, surpris par l’usage du possessif. Comment aurais-je des enfants ? Les hommes n’ont pas d’enfants. La Grande Mère accorde des enfants aux femmes. Elle se sert peut-être de l’esprit de l’homme pour les créer, mais ils ne lui appartiennent pas. Il les nourrit, mais ce sont les enfants de son foyer, ceux que sa compagne y a apportés.

  Ayla lui avait déjà fait part de sa théorie qui voulait que l’homme introduisît la vie dans le ventre de la femme. Mais il n’avait pas compris à l’époque qu’elle était vraiment une fille légitime du Foyer du Mammouth. Qu’elle pouvait visiter le monde des esprits. Et qu’elle était sans doute destinée à Servir Doni. Et si elle disait vrai ?

  — Appelle mes bébés les enfants de ton foyer, si tu le souhaites, Jondalar. Je veux qu’ils soient les enfants de ton foyer, du moment que je reste avec toi pour toujours.

  — C’est mon vœu le plus cher, promit Jondalar. Je le désirais déjà avant de te rencontrer. Tout ce que je souhaite, c’est que la Mère ne te donne pas d’enfants avant que nous soyons chez moi.

  — Ne t’inquiète pas, je préfère attendre, moi aussi.


  Ayla prit leurs coupes, les rinça, et termina les préparatifs pour qu’ils puissent partir de bonne heure le lendemain matin, pendant que Jondalar emballait tout leur matériel à l’exception des fourrures de couchage. Ensuite, ils se blottirent l’un contre l’autre dans leur fourrure, agréablement fatigués. L’homme des Zelandonii contempla la femme qui dormait dans ses bras, la respiration régulière. Le sommeil le fuyait.

  Mes enfants ! songeait-il. Ayla prétend que ses bébés seront mes enfants. Avaient-ils fait naître une nouvelle vie en partageant les Plaisirs aujourd’hui ? Si une vie commençait à partir de ces Plaisirs, elle ne serait pas banale parce que ceux-ci avaient été... les meilleurs depuis longtemps...

  Pourquoi ? Tout ce que j’ai fait aujourd’hui, je l’avais déjà fait souvent auparavant... mais avec Ayla tout est si différent... Je ne me lasse jamais... j’ai toujours plus envie d’elle... chaque fois que je pense à elle, je la veux... et elle croit que je sais comment lui procurer les Plaisirs !...

  Si par malheur elle était enceinte ?... A moins qu’elle ne puisse pas avoir d’enfant... Il y a des femmes qui ne peuvent pas. Pourtant, elle a déjà un fils.

  J’ai vécu longtemps avec Serenio. Elle n’a pas été enceinte tout le temps où je vivais avec elle, et pourtant elle avait déjà eu un enfant avant de me rencontrer. D’ailleurs, si elle en avait attendu un, je serais peut-être resté avec les Sharamudoï. Elle m’avait dit, juste avant mon départ, qu’elle croyait être enceinte. Pourquoi ne suis-je pas resté ? Elle refusait qu’on s’unisse sous prétexte que je ne l’aimais pas autant qu’elle m’aimait. Elle trouvait que j’aimais davantage mon frère que n’importe quelle femme. Elle me plaisait. Moins qu’Ayla, bien sûr, mais si j’avais insisté, je suis persuadé qu’elle aurait accepté de s’unir à moi. Alors pourquoi suis-je parti ? Parce que j’étais inquiet pour Thonolan et que j’ai préféré le suivre ? Est-ce la seule raison ?

 

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