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LE GRAND VOYAGE

Page 38

by Jean M. Auel


  L’instinct maternel poussa Tholie à vérifier ce que faisait sa fille. Apercevant Loup, elle songea qu’il était étrange qu’un animal préférât la compagnie des humains. Plus loin, les chevaux broutaient paisiblement dans le pré qui touchait l’aire de réunion des Shamudoï. L’emprise d’Ayla sur les animaux était surprenante, d’autant que leur obéissance paraissait consentie. Loup lui vouait une véritable adoration.

  Et que dire de Jondalar ? A l’évidence, il était sous le charme de cette femme blonde et, d’après Tholie, la seule beauté d’Ayla n’expliquait pas cette fascination. Serenio aussi était belle, et d’innombrables femmes avaient tout tenté pour s’attacher la fidélité du géant blond. Mais il était trop proche de son frère, et Tholie se souvint s’être demandé si une femme arriverait jamais à toucher son cœur. Ayla avait donc réussi là où toutes les autres avaient échoué. En dehors de ses dons de Femme Qui Soigne, elle semblait posséder des qualités exceptionnelles. Le vieux Mamut ne s’était pas trompé, cette femme étrange était sûrement destinée au Foyer du Mammouth.

  A l’intérieur de la hutte, Ayla se peigna, attacha ses cheveux avec une lanière de cuir souple, passa la tunique propre et les culottes courtes qu’elle gardait en prévision de ce genre de rencontre. Ensuite, elle alla prendre des nouvelles de Roshario. Elle adressa un sourire à Darvalo, nonchalamment assis devant la hutte, et salua Dolando en entrant. Elle s’approcha du lit, et examina la blessée.

  — Est-il normal qu’elle dorme si longtemps ? s’inquiéta Dolando, le front soucieux.

  — Elle va bien, le rassura Ayla. Elle va dormir encore un peu.

  Elle aperçut sa poche à remèdes et décida que le moment était venu de collecter des plantes fraîches pour préparer une tisane revigorante qui aiderait Roshario à sortir du sommeil provoqué par le datura.

  — En venant ici, j’ai aperçu un tilleul. Les fleurs font de bonnes infusions, et j’y ajouterai d’autres plantes si je les trouve. Si Roshario se réveille avant mon retour, donne-lui un peu d’eau. Elle sera certainement hébétée et la tête risque de lui tourner, mais c’est normal. Les attelles devraient maintenir son bras, mais il faut qu’elle évite le plus possible de bouger.

  — Tu ne te perdras pas ? demanda Dolando. Tu ne veux pas que. Darvo t’accompagne ?

  Sûre de pouvoir retrouver son chemin, Ayla n’en accepta pas moins l’offre de Dolando. Roshario avait accaparé l’attention de tous, et personne ne s’était soucié de l’inquiétude du jeune garçon.

  — Oui, je vais lui demander. Je te remercie, Dolando.

  Darvalo avait surpris la conversation et s’était déjà levé, content de se rendre utile.

  — Je sais où est le tilleul ! déclara-t-il. A cette époque de l’année, il y a toujours plein d’abeilles qui tournent autour.

  — Quand les fleurs sentent le miel, c’est le meilleur moment pour les cueillir ! Sais-tu où je pourrais trouver un panier pour les rapporter ?

  — Roshario les range là, répondit Darvalo en conduisant Ayla à un appentis derrière la hutte, où ils choisirent deux paniers.

  Ils s’éloignaient de l’abri creusé dans le grès lorsqu’Ayla aperçut Loup qui la suivait des yeux. Elle l’appela, préférant ne pas le laisser seul au milieu de gens qu’il ne connaissait pas encore. Les enfants protestèrent en le voyant partir. Plus tard, quand tous seraient habitués à sa présence, elle aviserait.

  Dans le pré, ils rejoignirent Jondalar qui parlait avec deux hommes à proximité des chevaux, Ayla lui expliqua où ils allaient. Loup courut vers les chevaux, et ils assistèrent avec amusement à leur retrouvaille. Loup et Whinney se frottèrent le museau, pendant que Rapide accueillait son compagnon en hennissant. Loup se campa alors sur ses pattes de derrière et salua l’étalon de jappements de louveteau. Rapide releva la tête, hennit et piaffa pour jouer. La jument s’approcha d’Ayla et posa la tête contre l’épaule de la jeune femme, qui enlaça le cou de son amie. Elles restèrent ainsi, dans leur position préférée. Rapide s’avança et les poussa du museau, jaloux de leur intimité, Ayla flatta l’encolure de l’étalon, le caressa, consciente qu’ils avaient tous besoin de réconfort dans ce lieu rempli d’étrangers.

  — Viens, Ayla, que je te présente, dit Jondalar.

  Elle se retourna vers les deux hommes. L’un était presque aussi grand que Jondalar, mais plus mince, l’autre était plus petit et plus vieux, mais leur ressemblance frappa néanmoins Ayla. Le plus petit fit un pas en avant, les deux mains tendues.

  — Ayla des Mamutoï, je te présente Carlono, Celui Qui Ordonne des Ramudoï des Sharamudoï, fit Jondalar.

  — Au nom de Mudo, Mère de Tous sur terre comme dans l’eau, tu es la bienvenue, Ayla des Mamutoï, déclara Carlono, saisissant les mains de la jeune femme.

  Il parlait mieux mamutoï que Dolando. C’était le fruit de nombreux voyages dans le delta de la Grande Rivière Mère, et de l’enseignement de Tholie.

  — Au nom de Mut, je te remercie pour ton accueil, Carlono des Sharamudoï, répondit Ayla.

  — Il faudra que tu viennes voir notre ponton, proposa Carlono, tout en s’étonnant de l’étrange accent de la jeune femme. (Je n’ai jamais entendu quelqu’un parler le mamutoï comme elle, se disait-il.) Jondalar m’a avoué qu’il t’avait promis un tour en bateau. Un vrai bateau, pas un de ces bols géants comme en fabriquent les Mamutoï.

  — J’en serais enchantée, assura Ayla avec son plus charmant sourire. La beauté de la jeune femme effaça l’impression que lui avait procurée son accent, et Carlono conclut qu’elle convenait bien à Jondalar.

  — Jondalar m’a beaucoup parlé de vos bateaux et de vos chasses à l’esturgeon, continua Ayla.

  Les deux hommes éclatèrent de rire et regardèrent Jondalar qui souriait en rougissant un peu.

  — Il ne t’a jamais raconté comment il avait chassé un demi-esturgeon ? demanda le plus jeune.

  — Ayla des Mamutoï, intervint Jondalar, je te présente Markeno des Ramudoï, fils du Foyer de Carlono, et le compagnon de Tholie.

  — Bienvenue à toi, Ayla des Mamutoï, déclara Markeno sans cérémonie, sachant qu’elle avait déjà été saluée dans les règles rituelles plusieurs fois. As-tu déjà rencontré Tholie ? Elle sera contente de te voir, les Mamutoï lui manquent, parfois.

  Markeno maîtrisait parfaitement la langue de sa compagne.

  — Oui, je l’ai rencontrée, et Shamio aussi. C’est une très jolie petite fille.

  — C’est ce que je trouve, moi aussi, bien qu’on ne parle pas ainsi de la fille de son propre foyer, avoua Markeno avec un sourire épanoui. Darvo, comment va Roshario ?

  — Ayla lui a remis le bras en place, c’est une Femme Qui Soigne, expliqua le jeune garçon.

  — Oui, Jondalar nous a raconté qu’elle avait réduit la fracture, déclara Carlono, prudent.

  Il préférait attendre de voir comment le bras se ressouderait. Ayla nota les réticences du chef des Ramudoï, et vu les circonstances, elle les comprit. Ils avaient beau aimer Jondalar, elle n’était, après tout, qu’une étrangère.

  — Jondalar, Darvalo m’accompagne cueillir des plantes que j’ai vues en venant, annonça Ayla. Roshario dort toujours et j’aimerais lui préparer une potion pour son réveil. Dolando est resté auprès d’elle. Je n’ai pas le temps maintenant, mais il faudra que je cherche les fleurs blanches pour Rapide. Je n’aime pas beaucoup la couleur de ses yeux. En attendant, essaye de les laver avec de l’eau pure, conseilla-t-elle.

  Puis elle leur sourit, appela Loup, fit signe à Darvalo et tous trois se mirent en route.

  Du sentier qui longeait la muraille rocheuse, la vue était toujours magnifique. Haletante, Ayla ne put résister à l’envie de se pencher au bord du précipice. Elle laissa Darvalo passer devant. Il lui montra un raccourci qu’elle emprunta avec soulagement. Intrigué par une abondance d’odeurs nouvelles, le loup s’écartait souvent du sentier, avant de les rejoindre en courant. Les premières fois que Loup déboula soudainement, Darvalo sursauta, mais il finit par s’habituer.

>   Un riche parfum au relent de miel et un bourdonnement d’abeilles leur signalèrent la présence du vieux tilleul avant qu’il soit à portée de vue. L’arbre, d’une taille imposante, se dressa devant eux au sortir d’un tournant. Pendant de bractées[13] oblongues, des petites fleurs jaunes odoriférantes dansaient et les abeilles étaient si occupées à butiner qu’elles ignorèrent les importuns. Ayla dut secouer les rameaux qu’elle venait de couper pour en chasser des abeilles qui retournèrent simplement dans l’arbre reprendre leurs activités.

  — En quoi est-ce particulièrement bon pour Roshario ? demanda Darvalo. Tout le monde fait de l’infusion de tilleul.

  — Oui, ça a bon goût, hein ? Mais je l’utilise pour ses vertus multiples. Si tu es troublé, nerveux ou même en colère, une infusion de tilleul t’apaisera. Si tu es fatigué, ça te réveillera et te donnera du tonus. Le tilleul soulage aussi les maux de tête et les douleurs d’estomac. Roshario connaîtra tous ces petits troubles à son réveil, à cause de la potion que je lui ai fait boire pour l’endormir.

  — J’ignorais que le tilleul avait tant de pouvoirs, avoua le jeune garçon en contemplant l’arbre familier d’un regard neuf.

  — Il y a autre chose que j’aimerais trouver, mais je n’en connais pas le nom mamutoï. C’est un arbuste, qui pousse parfois en buisson. Il est protégé par des épines et ses feuilles vont par cinq comme les doigts de la main. Des grappes de fleurs blanches fleurissent au début de l’été, et il doit avoir des baies rouges, maintenant.

  — Ce ne serait pas l’églantier ?

  — Non, mais ils se ressemblent. Celui que je cherche est plus grand qu’un églantier, mais ses fleurs sont plus petites et ses feuilles sont différentes.

  Darvalo se concentra, le front plissé. Soudain, son visage s’éclaira.

  — Je crois que j’ai deviné. Si c’est bien ce que je pense, il y en a pas loin d’ici. Au printemps, quand on se promène par là, on cueille les bourgeons pour les manger.

  — Oui, c’est peut-être ça. Tu peux m’y conduire ?

  Ne voyant pas Loup, Ayla le siffla. Il accourut presque immédiatement, regardant sa maîtresse en frétillant. Elle lui fit signe de les suivre, et ils marchèrent quelque temps jusqu’à un buisson d’aubépine.

  — Bravo, c’est exactement ce que je cherchais ! s’exclama Ayla. Je n’étais pourtant pas sûre de mes explications.

  — Quels pouvoirs ont ces fruits ? demanda Darvalo en aidant Ayla à cueillir les baies.

  — Ils fortifient et stimulent le cœur. Mais ceux qui ont le cœur fragile ont besoin d’une drogue plus forte, dit Ayla en cherchant ses mots pour tenter de faire partager au jeune garçon ce qu’elle avait appris par l’expérience et l’observation.

  L’enseignement d’Iza, dispensé dans une langue inarticulée et avec des méthodes si particulières, était difficile à traduire.

  — Mélangés à d’autres médecines, ils décuplent leur effet.

  La collecte avec Ayla commençait à plaire à Darvalo. Elle connaissait tant de choses que les autres ignoraient. En outre, elle lui faisait volontiers part de son savoir. Sur le chemin du retour, ils s’arrêtèrent sur un bas-côté ensoleillé et cueillirent les fleurs bleues et odorantes de l’hysope[14].

  — A quoi ça sert ? demanda Darvalo.

  — A dégager la poitrine pour faciliter la respiration. Et ça, désigna Ayla en cueillant les douces feuilles duveteuses d’une épervière aux tiges velues qui poussait à côté, c’est bon pour tout. C’est fort, et j’en ajouterai à peine, parce que le goût n’est pas agréable. J’aurais aimé préparer pour Roshario une boisson délicieuse, mais au moins ces feuilles lui éclairciront l’esprit et lui rendront des forces.

  En rentrant, Ayla s’arrêta une fois encore pour cueillir un gros bouquet d’œillets roses. Avide d’approfondir ses connaissances médicinales, Darvalo interrogea Ayla sur les vertus de la jolie plante.

  — Oh, je les cueille simplement parce qu’elles sentent bon, et qu’elles donnent un goût épicé, agréable et sucré. J’en jetterai quelques têtes dans l’infusion et j’en ferai tremper dans de l’eau au pied du lit de Roshario. Cela lui fera plaisir. Les femmes aiment les choses qui sentent bon, Darvalo, surtout quand elles sont malades.

  Darvalo décida qu’il aimait comme Ayla les choses qui sentaient bon. Il lui était aussi reconnaissant de l’appeler Darvalo, et non Darvo comme tout le monde. Non qu’il fût vexé que Dolando ou Jondalar utilisassent son nom d’enfant, mais il appréciait qu’Ayla l’appelât de son nom d’adulte. Sa voix aussi lui plaisait, même si certains sons lui paraissaient étranges. On était obligé de tendre l’oreille, et finalement de se rendre compte qu’elle avait une bien jolie voix.

  Il y avait eu une époque où il avait souhaité plus que tout que Jondalar s’unît à sa mère et demeurât parmi les Sharamudoï. Le compagnon de sa mère était mort quand il était petit, et aucun homme n’avait vécu auprès d’eux avant l’arrivée du géant blond. Jondalar l’avait traité comme le fils de son foyer – il avait même commencé à lui enseigner la taille du silex – et Darvalo avait souffert de son départ.

  Il avait longtemps attendu son retour, sans jamais y croire vraiment. Lorsque sa mère était partie avec Gulec, le Mamutoï, il avait compris que Jondalar n’aurait plus de raison de rester s’il revenait un jour. Mais maintenant qu’il était de retour, et avec une autre compagne, peu importait que sa mère fût partie ou non. Tout le monde aimait Jondalar, et d’autre part, on avait besoin d’une Femme Qui Soigne. On en parlait beaucoup, surtout depuis l’accident de Roshario. Darvalo ne doutait pas des pouvoirs d’Ayla. Alors, se disait-il, pourquoi ne resteraient-ils pas avec nous ?

  — Elle s’est réveillée une fois, s’empressa de dire Dolando, dès qu’Ayla fut entrée dans la hutte. Du moins, c’est ce que j’ai cru. Mais elle se débattait peut-être dans son sommeil. Elle s’est calmée et elle dort tranquillement, maintenant.

  Il essayait de le cacher, mais on voyait bien que le retour d’Ayla le rassurait. Talut avait été d’entrée franc et amical. Il appuyait son pouvoir sur sa force de caractère, sa qualité d’écoute, sa tolérance, son art du compromis... et sur une grosse voix, capable d’attirer l’attention d’un groupe en proie à d’âpres discussions. Dolando, en revanche, lui rappelait Brun. Il était plus réservé, et bien que sachant lui aussi écouter et peser chaque situation, il préférait cacher ses sentiments. Mais Ayla avait l’habitude de lire dans le cœur de ce genre d’homme.

  Loup entra avec Ayla et alla directement se coucher dans son coin, sans attendre son signal. Ayla déposa son panier et examina Roshario.

  — Elle va bientôt se réveiller, assura-t-elle à l’homme, dévoré d’inquiétude. J’ai encore le temps de lui préparer une potion spéciale. Dolando avait senti le parfum des fleurs à l’arrivée d’Ayla, et l’eau qu’elle fit chauffer avec les plantes odorantes lui chatouilla agréablement les narines. Ayla apporta deux bols et en tendit un à Dolando.

  — Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il.

  — C’est pour aider Roshario à se réveiller, mais cela te fera du bien aussi.

  Il en but une gorgée, s’attendant à un simple liquide parfumé, et fut surpris par le goût sucré, légèrement corsé, enrichi de délicates saveurs.

  — Hmm, c’est délicieux ! s’exclama-t-il. Qu’as-tu mis dedans ?

  — Demande à Darvalo, répondit Ayla. Je parie qu’il sera heureux de te renseigner.

  L’homme comprit immédiatement la discrète allusion.

  — Je devrais m’occuper davantage de lui, bougonna-t-il. Je m’inquiétais tellement pour Roshario que je n’avais la tête à rien d’autre. Je suis pourtant sûr qu’il s’inquiétait autant que moi.

  Ayla esquissa un sourire indulgent. Elle commençait à mieux comprendre les qualités qui avaient fait de Dolando le chef de ce groupe. Elle appréciait sa vivacité d’esprit et commençait à l’aimer. Un râle de Roshario accapara soudain son attention.

  — Dolando ? gémissait la voix faible.

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sp; — Je suis là, répondit l’homme avec une tendresse qui serra la gorge d’Ayla. Comment te sens-tu ?

  — Je suis tout étourdie, et j’ai fait un rêve bien étrange.

  — Je t’ai préparé une infusion, dit Ayla. (Roshario fit la grimace en se rappelant la dernière qu’elle avait bue.) Mais celle-là te plaira davantage. Tiens, sens.

  Elle approcha le bol pour que la blessée pût humer le parfum délicat. La grimace de Roshario s’effaça et Ayla lui souleva la tête pour lui permettre de boire.

  — C’est très bon, admit Roshario après quelques gorgées. Elle vida le bol et s’allongea de nouveau, les paupières closes.

  — Mon bras ! s’exclama-t-elle bien vite en rouvrant les yeux. Comment est mon bras ?

  — Est-ce qu’il te fait mal ? demanda Ayla.

  — Oh, un peu, mais pas autant qu’avant, et pas de la même façon. Attends...

  Elle tendit le cou pour examiner son bras, et tenta de s’asseoir.

  — Laisse-moi t’aider, s’empressa Ayla.

  — Oh, il est redressé ! Mon bras est redressé ! s’écria-t-elle, les larmes aux yeux. Tu as réussi ! Je ne serai plus une vieille femme inutile, soupira-t-elle en se recouchant.

  — Tu ne pourras peut-être pas t’en servir comme avant, prévint Ayla, mais la fracture est propre et elle a des chances de se ressouder normalement.

  — Dolando, tu te rends compte ? Tout ira bien maintenant, oh oui, tout ira bien, hoqueta Roshario.

  Mais cette fois, elle pleurait des larmes de joie et de soulagement.

  17

  — Vas-y doucement, recommanda Ayla en aidant Roshario à s’installer entre Jondalar et Markeno, tous deux penchés à chaque extrémité du lit. La bande soutiendra ton bras et le maintiendra en place, mais serre-le bien contre ton corps.

  — Tu crois vraiment qu’elle peut déjà se lever ? s’inquiéta Dolando.

 

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