LE GRAND VOYAGE

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LE GRAND VOYAGE Page 71

by Jean M. Auel


  En rentrant avec Ayla et S’Armuna dans le foyer de la chamane, Jondalar se souvint d’un propos de la vieille femme qui avait piqué sa curiosité.

  — Comment as-tu réussi à échapper à Brugar ? demanda-t-il alors. Tu disais qu’il avait essayé de lever la main sur toi. Alors, comment l’as-tu empêché de te frapper ?

  S’Armuna s’arrêta, et regarda tour à tour le géant et la femme qui l’accompagnait. Elle hésitait. Jusqu’où pouvait-elle se confier aux deux étrangers ?

  — Il me tolérait parce que je sais soigner. Il m’a toujours considérée comme une guérisseuse, mais surtout, il craignait le monde des esprits.

  — Les guérisseuses possèdent un statut particulier dans le Clan, déclara Ayla, mais elles ne font que soigner. Ce sont les mog-ur qui communiquent avec les esprits.

  — Oui, peut-être pour les esprits que connaissent les Têtes Plates, mais Brugar craignait la colère de la Mère. Il devait se rendre compte qu’Elle savait le mal qu’il commettait. A mon avis, il craignait Son juste châtiment. Quand je lui ai montré que je pouvais utiliser Sa force, il a cessé de m’importuner.

  — Tu prétends que tu peux utiliser la force de la Mère. Comment t’y prends-tu ?

  S’Armuna sortit de sa tunique une petite figurine d’environ dix centimètres de haut, représentant une femme. Ayla et Jondalar avaient déjà vu des objets semblables, sculptés dans du bois, de l’os ou de l’ivoire. On en avait même montré à Jondalar patiemment taillés dans la pierre. C’étaient des figurines de la Mère, et à l’exception du Clan, tous les peuples, des Chasseurs de Mammouths à l’est jusqu’au peuple de Jondalar à l’ouest, sculptaient Ses représentations.

  Certaines statuettes étaient grossièrement taillées, d’autres sculptées de manière exquise ; elles étaient parfois abstraites, parfois figuratives, mais obéissaient toutes aux mêmes principes : les attributs de la maternité étaient volontairement exagérés – lourdes mamelles, ventres rebondis, hanches larges – alors que d’autres détails étaient à peine esquissés. Les bras n’étaient que suggérés, les jambes, n’avaient pas de pieds, mais une pointe pour qu’on pût planter la statuette en terre. Et surtout, les traits du visage n’apparaissaient jamais. Les figurines ne cherchaient pas à ressembler à une femme particulière, et de toute façon aucun artiste n’aurait pu imaginer les traits de la Mère. Le visage était souvent lisse, ou marqué de signes énigmatiques, mais on trouvait aussi des statuettes dont la chevelure élaborée cachait le visage.

  Une seule statuette échappait à cette règle : le beau portrait d’Ayla que Jondalar avait sculpté quand ils vivaient seuls dans sa vallée, peu après leur rencontre. Mais Jondalar regrettait parfois de s’être autorisé une telle indiscrétion. Il n’avait pas voulu reproduire le visage de la Mère. Il avait succombé à une impulsion : sculpter le portrait de celle qu’il aimait pour capturer son esprit. Mais la figurine terminée, il avait été effrayé par le pouvoir considérable qu’elle recelait, et il eut soudain peur du danger qu’elle faisait courir à Ayla, surtout si la statuette venait à tomber entre les mains de quelqu’un qui se proposait de conquérir son esprit. Il craignait même de la détruire, de peur de détruire Ayla en même temps. Il avait finalement décidé de la lui offrir en lui recommandant de la garder précieusement. Ayla aimait beaucoup la petite sculpture, dont le visage lui ressemblait tant, parce que c’était Jondalar qui l’avait faite. Elle ne s’était jamais inquiétée de son pouvoir potentiel. Elle la trouvait merveilleuse, et cela lui suffisait.

  Les statuettes de la Mère, que tout le monde s’accordait à trouver belles, ne représentaient pas des jeunes femmes nubiles répondant aux canons masculins de la beauté féminine. Elles symbolisaient la Femme, sa fécondité, sa capacité à nourrir ceux qu’elle engendrait, et par analogie, la Grande Terre Mère qui avait créé toute vie et nourrissait tous Ses enfants avec une merveilleuse générosité. Les figurines servaient aussi de réceptacles pour l’esprit de la Grande Mère de Toutes les Créatures, esprit qui pouvait s’incarner dans des formes multiples.

  Mais la figurine que S’Armuna leur montra était exceptionnelle.

  — Essaie donc de découvrir en quoi elle est faite, le défia la chamane en lui tendant l’objet.

  Il l’examina en détail. Elle était dotée de lourdes mamelles et de hanches larges, les bras étaient à peine esquissés, les jambes sans pieds s’effilaient en pointe et le visage était lisse, encadré d’une vague chevelure. En fait, elle ressemblait à toutes celles qu’il avait vues auparavant, mais la matière, d’un noir uniforme, était nouvelle. Il essaya sans succès de la rayer d’un coup d’ongle. Elle n’était ni en bois, ni en os, ni en ivoire. Dure comme le roc, d’aspect poli, sans trace de ciselure, elle ne ressemblait à aucune pierre.

  Jondalar regarda S’Armuna d’un air ébahi.

  — Je n’ai jamais rien vu de pareil, avoua-t-il.

  Il tendit la figurine à Ayla, qui fut parcourue d’un frisson dès qu’elle l’eut entre les mains. Elle regretta de ne pas avoir sa pelisse, tout en sachant que le froid n’était pour rien dans son frémissement.

  — Cette munaï provient de la poussière de la terre, affirma S’Armuna.

  — La poussière ? s’étonna Ayla. Mais cette statue est en pierre !

  — Maintenant, oui. Je l’ai changée.

  — Tu l’as changée en pierre ? Comment peux-tu changer de la poussière en pierre ? demanda Jondalar, incrédule.

  — Si je vous le dis, reconnaîtrez-vous mon pouvoir ?

  — Oui, si tu sais me convaincre, répondit Jondalar.

  — Je vous le dirai, mais je ne chercherai pas à te convaincre. Ce sera à toi de décider. Voilà : j’ai commencé avec la glaise que j’ai ramassée au bord de la rivière. Une fois sèche, je l’ai pilée pour la réduire en poussière et je l’ai ensuite mélangée avec de l’eau.

  S’Armuna s’interrompit, réticente à leur livrer la composition exacte du mélange. Elle décida finalement d’en garder le secret pour l’instant.

  — Lorsque la consistance fut parfaite, une forme lui fut donnée. Ensuite ce sont le feu et l’air chaud qui l’ont changée en pierre.

  Elle épiait leur réaction. Seraient-ils impressionnés ou dédaigneux, incrédules ou enthousiastes ?

  — Je me souviens d’avoir entendu dire... commença Jondalar le visage tendu... oui, je crois que c’était un Losadunaï... il parlait de figures de la Mère faites avec de la boue.

  — Oui, on peut dire que nous faisons des munaï à partir de la boue, concéda S’Armuna, satisfaite de son exposé. Nous procédons de la même façon pour fabriquer des statues d’animaux lorsque nous voulons invoquer leurs esprits. Toutes sortes d’animaux, des ours, des lions, des mammouths, des rhinocéros, des chevaux. La consistance de la boue facilite le modelage, mais une statue faite avec la poussière de la terre, même une fois durcie, redeviendra malléable si on la mouille. Et elle retournera en poussière. Mais si Son feu sacré l’éveille à la vie, la matière sera changée pour toujours. Les figurines qui traversent la chaleur incandescente de la Mère deviennent dures comme la pierre. L’esprit du feu les fortifie.

  L’enthousiasme de S’Armuna se lisait dans ses yeux et Ayla se souvint d’avoir surpris la même exaltation dans le regard de Jondalar lorsqu’il mettait au point son propulseur. Elle comprit que S’Armuna revivait la fièvre de sa découverte, et cela suffit à la convaincre.

  — Les statuettes se brisent facilement, encore plus que le silex, poursuivit S’Armuna. La Mère Elle-même nous a montré comment on pouvait les casser, mais l’eau ne les modifiera plus. Après avoir été caressée par Son feu vivifiant, une munaï de boue ne craint plus ni la pluie ni la neige. On ne pourra plus la ramollir, même en la plongeant dans l’eau.

  — Je vois maintenant que tu maîtrises le pouvoir de la Mère, déclara Ayla, admirative.

  — Voulez-vous que je vous montre ? proposa la vieille femme après avoir quelque peu hésité.

  — Oh oui ! avec plaisir, s’exclamèrent-ils en chœur.
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  — Alors, suivez-moi.

  — Puis-je d’abord aller chercher ma pelisse ? demanda Ayla.

  — Bien sûr. D’ailleurs nous devrions tous nous couvrir. Mais tu verras, quand nous organiserons la Cérémonie du Feu, tu ne supporteras plus la moindre fourrure, même par un froid comme aujourd’hui. Tout est presque prêt. Nous aurions pu allumer le feu et commencer la cérémonie ce soir même, mais c’est assez long, et cela exige une grande concentration. Nous attendrons demain. Ce soir a lieu une fête importante.

  S’Armuna ferma les yeux et parut réfléchir.

  — Oui, c’est une fête importante, répéta-t-elle en regardant Ayla droit dans les yeux.

  Se doute-t-elle du danger qui la guette ? s’interrogea la chamane. Si elle est bien celle que je crois, elle doit le savoir.

  Ils quittèrent le logis de S’Armuna en prenant soin de baisser la tête, et revêtirent leur pelisse. Ayla nota que la jeune femme enceinte avait disparu. S’Armuna les conduisit ensuite à l’autre bout du camp, où plusieurs femmes s’activaient autour d’une construction banale qui ressemblait à une habitation semi-souterraine avec un toit incliné. Les femmes y rentraient du bois, des excréments séchés et des os. Du combustible pour faire un feu, conclut Ayla. Parmi les femmes, elle reconnut la future mère et lui adressa un sourire. Cavoa esquissa en retour un sourire timide.

  S’Armuna dut se courber pour entrer, mais Ayla et Jondalar hésitèrent à l’imiter, ne sachant pas ce que l’on attendait d’eux. La vieille femme se retourna et leur fit signe de la suivre. Dans le foyer, des flammes chatoyantes s’élevaient des braises incandescentes, et chauffaient agréablement l’espace semi-circulaire où des piles de bois, d’excréments et d’os s’amoncelaient. Des omoplates et des os de bassin, calés sur des grosses pierres, servaient d’étagères où étaient exposés divers petits objets.

  Intrigués, ils s’avancèrent et reconnurent de petites figurines de glaise qu’on avait laissées là, à sécher. Plusieurs d’entre elles représentaient des femmes, des images de la Mère, mais n’étaient pas terminées. On trouvait la partie inférieure d’un corps, un ventre reposant sur des jambes sans pieds, ou encore deux grosses mamelles. Sur d’autres étagères s’étalaient des animaux de toutes sortes, là encore incomplets : têtes de lion, d’ours, ou corps de mammouth.

  On devinait que les figurines avaient été façonnées par plusieurs personnes. Certaines étaient grossières, d’autres plus sophistiquées et réalisées avec art. Ayla et Jondalar ne comprenaient pas ce qui avait incité les artisans à choisir leurs modèles, mais ils ne doutaient pas que chacun avait puisé son inspiration dans des émotions intimes ou des motifs personnels.

  En face de l’entrée, une ouverture plus petite donnait dans une autre pièce creusée dans le sol de lœss d’une colline. Bien qu’il ouvrît sur le côté, l’espace rappela à Ayla les fours des Mamutoï en plus profond. Ceux-ci étaient creusés dans le sol, chauffés par des pierres brûlantes, et servaient à la cuisson des repas. Mais Ayla devinait qu’aucune nourriture n’avait jamais cuit dans ce four. Elle l’examina de plus près, et vit qu’une cheminée y était installée.

  Aux morceaux calcinés qu’elle aperçut dans les cendres, Ayla comprit que le combustible était composé d’ossements, et elle chercha d’où venait l’air. Il fallait pour brûler des os un feu ardent, ce qui exigeait un tirage puissant. Les Mamutoï allumaient leur feu dans une fosse et le maintenaient par un vent constant, canalisé dans des tranchées. Après un examen minutieux, Jondalar était parvenu aux mêmes conclusions. La couleur des murs et leur dureté lui avaient appris que des feux extrêmement vifs avaient embrasé cette pièce, et il devina que les petits objets de glaise exposés sur les étagères, attendaient d’y être plongés.

  Il n’avait pas menti en affirmant n’avoir jamais vu d’objet comme la statuette de la Mère que S’Armuna lui avait montrée. Cette statuette n’avait pas été obtenue à partir d’un matériau naturel qu’on gravait, sculptait ou polissait. C’était de la céramique, le premier matériau jamais créé par des mains humaines, découvert par une intelligence humaine. La chambre chaude n’était pas un four de cuisine, c’était un four à céramique.

  Et ce premier four n’avait pas été inventé pour fabriquer des ustensiles étanches et utilitaires. Bien avant la poterie, des petites sculptures étaient chauffées dans ces fours pour acquérir une dureté irréversible. Les objets qu’ils avaient découverts sur les étagères ressemblaient à des animaux ou à des humains, mais les images de femmes – on ne sculptait jamais de statuettes d’hommes – ou d’autres créatures vivantes, ne se voulaient pas ressemblantes. C’étaient des symboles, des métaphores, cherchant, au-delà des formes, à évoquer les lois de la nature, à suggérer une unité spirituelle. C’étaient des œuvres d’art. L’art précédait l’utilitaire.

  — C’est là que brûle le feu sacré de la Mère, dit Jondalar, autant comme une constatation que comme une interrogation.

  S’Armuna approuva avec fierté, contente que Jondalar reconnût ses pouvoirs. La femme avait compris avant de voir le four ; le géant avait mis plus de temps.

  Ayla fut soulagée quand S’Armuna les entraîna à l’air pur. Était-ce la chaleur du feu qui brûlait encore dans la petite pièce, ou les figurines d’argile, ou l’espace clos, mais elle commençait à se sentir très mal à l’aise. Cet endroit ne lui disait rien qui vaille.

  — Comment as-tu découvert tout cela ? demanda Jondalar avec un geste circulaire.

  — La Mère m’a guidée.

  — Oui, sans doute, mais comment ? insista-t-il.

  La curiosité entêtée de Jondalar arracha un sourire à S’Armuna. C’était bien le fils de Marthona !

  — L’idée m’est venue la première fois quand nous construisions une habitation. Sais-tu comment nous les bâtissons ?

  — Oui, il me semble, répondit Jondalar. Les Mamutoï ont à peu près les mêmes, et nous avons aidé Talut et les autres à construire une extension du Camp du Lion. Ils commencent par élever une armature d’os de mammouth, attachent ensuite sur le toit une épaisseur de rameaux de saules, puis une épaisseur d’herbe, et des roseaux. Après, ils disposent une couche de gazon. Et pour finir, ils enduisent le tout de boue argileuse qui durcit en séchant.

  — Oui, ça ressemble beaucoup à nos méthodes. C’est justement quand nous terminions la dernière couche de glaise que la Mère m’a révélée la première partie de Son secret. Comme nous n’avions pas fini à la nuit tombée, nous avons allumé un grand feu. La boue argileuse s’épaississait, et il en tomba par hasard dans les flammes. C’était un feu vif, nous utilisions des os comme combustible, et il brûla toute la nuit. Au petit matin, Brugar m’a demandé de nettoyer la cheminée, et c’est là que j’ai trouvé de l’argile durcie. Il y avait même un petit morceau qui ressemblait à un lion.

  — Le totem protecteur d’Ayla est un lion, intervint Jondalar.

  La chamane lança un regard aigu à la jeune femme, hocha ensuite la tête d’un air entendu, comme si ses intuitions se confirmaient.

  — Quand j’ai découvert que la figurine de lion ne se ramollissait pas au contact de l’eau, j’ai décidé de recommencer l’expérience. Après pas mal d’échecs, et une nouvelle intervention de la Mère, j’ai finalement réussi.

  — Pourquoi nous dévoiles-tu tes secrets ? demanda Ayla sans détour. La franchise de la jeune femme désarçonna S’Armuna.

  — Ne te figure pas que je vous dis tout, assura-t-elle avec malice. Je ne vous montre que le visible. Brugar, qui croyait connaître mes secrets, a vite compris son erreur.

  — Mais Brugar s’est forcément aperçu de tes expériences, dit Ayla. On ne peut pas faire un tel feu sans que tout le monde le sache. Comment as-tu réussi à préserver tes secrets ?

  — Au début, il ne s’intéressait pas à ce que je faisais, tant que je me procurais moi-même le combustible. Tout a changé quand il a découvert les premiers résultats. Là, il a voulu fabriquer des figurines lui-même, mais il ignorait ce que la Mère m
’avait révélé, fit-elle avec un sourire de triomphe. La Mère est entrée dans une grande colère. Quand Brugar a mis ses figurines au feu, elles ont volé en éclats. La Grande Mère les a refusées avec mépris, et les a projetées avec une telle violence que les éclats ont causé des blessures douloureuses aux curieux qui s’étaient approchés de trop près. A la suite de cela, Brugar a craint mon pouvoir et il a abandonné l’idée de m’asservir.

  Ayla n’aurait certainement pas aimé se retrouver dans la petite antichambre, bombardée d’éclats d’argile incandescents.

  — Oui, mais cela n’explique pas pourquoi tu nous montres d’où tu tires ton pouvoir, argua-t-elle. Quelqu’un qui comprend les voies de la Mère pourrait découvrir tes secrets.

  S’Armuna prit un air entendu. Elle n’en attendait pas moins de cette femme étrange, et elle avait déjà décidé d’adopter la plus grande franchise.

  — Tu es perspicace, Ayla. J’ai bien sûr une raison : j’ai besoin de votre aide. La Mère m’a accordé un pouvoir magique que tous craignent, y compris Attaroa. Elle se méfie de la magie, mais elle est rusée et imprévisible. Un jour, elle surmontera sa peur, j’en suis sûre. Alors, elle me tuera. Ma mort ne compte pas, dit-elle à l’adresse de Jondalar. Mais je tremble pour mon peuple, pour ce Camp. Lorsque tu m’as raconté que Marthona avait transmis le commandement à son fils, j’ai compris à quel point la situation s’était détériorée ici. Je sais qu’Attaroa n’abandonnera jamais le pouvoir à personne, et avant qu’elle ne parte dans l’autre monde j’ai bien peur que le Camp ne disparaisse entièrement.

  — Comment peux-tu en être sûre ? Si elle est aussi imprévisible que tu le dis, on peut aussi imaginer qu’elle finira par se lasser, suggéra Jondalar.

  — Non, parce qu’elle a déjà tué quelqu’un à qui elle aurait pu remettre le commandement. Elle a tué son propre enfant.

 

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