LE GRAND VOYAGE
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Les enfants n’étaient jamais exclus des Fêtes de la Mère. En observant les adultes, ils apprenaient les gestes et la technique amoureuse qui leur seraient utiles plus tard. Dans leurs jeux, ils imitaient souvent les grands, et bien avant d’être capables d’activités sexuelles, les garçons montaient sur les filles, lesquelles faisaient mine de donner naissance à des poupées. Dès qu’ils atteignaient la puberté, des rites initiatiques les faisaient entrer dans le monde adulte où ils partageaient le statut et les responsabilités de tout adulte, même s’ils ne choisissaient pas de compagne, ou de compagnon, avant plusieurs années. Les bébés naissaient en leur temps, lorsque la Mère bénissait la femme, mais bizarrement, peu de très jeunes devenaient enceintes. Les bébés étaient toujours les bienvenus, et chaque membre du groupe qui formait une Caverne, parents ou amis, s’en occupait avec soin et pourvoyait à leurs besoins.
Madenia avait assisté à des Fêtes de la Mère depuis toujours, mais celle-ci prenait un sens particulier. Elle avait observé plusieurs couples, et les femmes ne paraissaient pas souffrir, même celles qui avaient choisi plusieurs partenaires, mais elle était surtout intéressée par Ayla et Jondalar. En les voyant sortir de la caverne, elle enfila sa pelisse et les suivit.
Le couple trouva sans peine la tente aux doubles parois et alla directement dans la deuxième pièce où régnait une agréable chaleur humide. Jondalar déposa la lampe sur l’autel de terre, ils ôtèrent leur pelisse et s’assirent sur les couvertures en laine.
Jondalar débarrassa Ayla de ses bottes, et enleva ensuite les siennes. Il l’embrassa longuement avec amour tout en détachant les lanières de sa tunique qu’il lui ôta ensuite. Il se baissa pour lui baiser chaque sein, chaque mamelon. Il défit ensuite les jambières fourrées de la jeune femme, sa culotte, et déposa quelques baisers sur la toison si douce et si chaude. Il se déshabilla à son tour et la prit dans ses bras, frissonnant au contact de sa peau.
Il la conduisit dans le bassin où ils se trempèrent rapidement avant de gagner l’endroit où le sol était dallé. Jondalar prit une poignée de mousse dans le bol et commença à en frictionner le dos d’Ayla, ses deux fermes rondeurs, évitant pour le moment l’attirante moiteur de son intimité. L’écume était douce et glissait sur la peau de la jeune femme. Elle ferma les yeux, s’abandonnant avec délices aux caresses si précises de Jondalar, qui semblait toujours anticiper son désir.
Il prit une autre poignée d’écume et la passa sur les cuisses d’Ayla qui tressaillit quand il lui chatouilla les pieds. Il l’embrassa longuement, la fouillant de sa langue, cherchant la sienne. Jondalar sentit une douce chaleur monter dans son ventre, et sa verge sembla se dresser à la recherche du puits tant désiré.
Il lui savonna ensuite les aisselles, caressa les beaux seins fermes, s’attardant sur les mamelons, qu’il pinça gentiment. Ayla frissonna, comme parcourue de décharges foudroyantes, et les mains de Jondalar, enduites d’écume onctueuse, descendirent sur son ventre, ses hanches, ses cuisses et s’activèrent alors autour de la douce toison. Ayla ne put retenir ses cris quand il joua avec son centre des Plaisirs et le frotta délicatement entre ses deux doigts. Il alla remplir le bol au bassin et commença à la rincer. Il lui versa plusieurs bolées d’eau chaude sur le corps avant de l’entraîner de nouveau vers le bassin. Ils s’assirent sur le banc de pierre en se serrant, peau contre peau, et s’enfoncèrent sous le liquide brûlant en ne conservant que la tête hors de l’eau. Jondalar prit Ayla par la main et la conduisit une fois encore hors du bassin. Il l’aida à s’allonger sur la laine soyeuse et se contenta d’observer son corps offert, trempé et luisant.
Il enfouit ensuite sa tête entre les cuisses d’Ayla et passa sa langue sur les replis de son intimité. Le puits d’amour avait perdu son goût salé familier, mais avant qu’il n’eût le temps de s’habituer à ce nouveau parfum, elle se mit à gémir avec délices. Tout s’était passé très vite, mais Ayla était déjà prête. Elle sentit la houle l’emporter et des vagues de jouissance déferlèrent soudain avec la violence d’un ouragan. Et Jondalar retrouva le goût salé qu’il aimait tant.
Elle se cambra pour mieux le recevoir pendant qu’il s’enfonçait dans le puits humide et impatient. Enfin réunis en un seul être, ils soupirèrent de plaisir. Plus il plongeait en elle, plus elle tendait son corps pour le sentir au plus profond de son ventre. Jondalar sentait les lèvres intimes d’Ayla se refermer sur sa verge, comme pour en aspirer la sève qu’il sentait monter sans pouvoir la retenir. Il se retira et elle se cambra, cherchant avec impatience la gigantesque hampe lisse qui la fuyait. Il l’enfonça de nouveau en poussant un râle sauvage, prêt à s’abandonner à la voluptueuse décharge qui le soulagerait d’une tension trop longtemps contenue. Ayla se hissa à la rencontre de la verge qui parut exploser et inonda son puits d’un chaud liquide. Jondalar accompagna l’orgasme de cris de jouissance irrépressibles.
Il resta allongé sur Ayla, sachant qu’elle aimait sentir le poids de son corps. Il roula ensuite sur le côté et vit le sourire alangui de la jeune femme. Il l’embrassa. Leurs langues se cherchèrent avec douceur et volupté, faisant naître chez Ayla un désir renouvelé. Devant la réaction de sa compagne, Jondalar sentit l’excitation monter. Moins pressé cette fois, il picora le visage d’Ayla de petits baisers légers, sur le nez, les yeux, le creux de l’oreille, et dans la courbe du cou à la chair si tendre. Il descendit lentement et suça le mamelon érigé pendant que sa main caressait et pressait le sein jumeau. Ayla se collait à lui, exigeant davantage à mesure qu’elle sentait croître son désir. Celui de Jondalar ne tarda pas à se manifester, et quand Ayla s’en aperçut, elle plongea sa tête entre les cuisses de son compagnon et sa bouche engloutit le membre qui commençait à enfler, hâtant sa renaissance. Il s’abandonna avec délices aux ondes voluptueuses que lui procurait le lent va-et-vient. Ayla suçait avidement la verge, maintenant énorme, comme pour l’avaler tout entière. Elle donna de rapides coups de langue sur le dôme du gland turgescent et le long de la fine membrane qui le reliait à la hampe lisse et humide. Parcouru de vagues irrésistibles, il gémit de plaisir et fit basculer Ayla de sorte qu’elle se retrouvât à califourchon sur lui et qu’il pût goûter les chauds pétales salés de sa fleur.
Chacun sentait l’autre au bord de l’extase. Brusquement, Jondalar la fit pivoter, la retourna à genoux, et se releva pour la prendre par-derrière et enfoncer son membre impatient dans la douce fente brûlante de sa fleur. Elle tendit la croupe vers lui au rythme de ses coups de reins pour aider au mieux la verge ardente à plonger dans son puits, gémissant à chaque poussée. Et soudain, d’abord elle, et lui ensuite, tous deux goûtèrent une seconde fois au merveilleux Don des Plaisirs que la Mère leur avait offert.
Ils s’affaissèrent, agréablement et langoureusement anéantis. Un courant d’air fugitif les frôla, mais ils n’y prirent point garde, et s’assoupirent. Lorsqu’ils se réveillèrent, ils se relevèrent, se lavèrent encore une fois et trempèrent quelque temps dans l’eau brûlante. En émergeant de la vapeur, ils découvrirent à leur grande surprise à côté de l’entrée du petit vestibule des serviettes de peau, sèches et soyeuses.
Madenia retourna à la caverne en proie à des réflexions bouleversantes. Elle avait été émue par la passion de Jondalar, intense mais contrôlée, sa tendresse attentive, et par la réaction d’Ayla qui s’était livrée à lui en toute confiance. L’acte auquel elle venait d’assister n’avait aucun rapport avec ce qu’elle avait enduré. Les Plaisirs de ces deux-là avaient été violents, jamais brutaux. L’homme n’était donc pas obligé d’assouvir sa passion en asservissant la femme ? Les Plaisirs se donnaient mutuellement, se partageaient ? Ayla ne lui avait donc pas menti : les Plaisirs de la Mère pouvaient être un jeu excitant et sensuel, la célébration joyeuse d’un amour.
Cette découverte la déconcerta et fit naître en elle un trouble délicieux et nouveau. Les larmes aux yeux, elle fut prise d’une envie physique de Jondalar. Elle regretta qu’il ne pût rester pour l’initier aux Premiers Rites, mais elle décida
que si elle trouvait quelqu’un comme lui elle accepterait de suivre la cérémonie à la prochaine Réunion d’Été.
Au réveil, le jour suivant, personne n’était très frais. Ayla prépara l’infusion du « lendemain » qu’elle avait inventée au Camp du Lion pour apaiser les maux de tête provoqués par les abus de la fête. Il ne lui en restait suffisamment que pour ceux du Foyer de Cérémonie. Elle venait de vérifier l’état de ses réserves et avait constaté avec soulagement que son stock de plantes contraceptives suffirait jusqu’au printemps. Heureusement, il n’en fallait guère.
Madenia vint retrouver les visiteurs avant la mi-journée. Elle sourit timidement à Jondalar et annonça son intention de participer aux Premiers Rites.
— C’est une excellente nouvelle, Madenia. Tu ne le regretteras pas, tu verras, assura le bel étranger aux gestes si doux.
Elle le dévisagea avec un air de telle adoration qu’il déposa un tendre baiser sur sa joue, lui chatouilla le cou et souffla doucement dans le creux de son oreille. Il se redressa en lui souriant, et Madenia se noya dans son regard d’un bleu incroyable. Haletante, le cœur battant, elle souhaita à cet instant que Jondalar fût choisi pour l’initier aux Rites des Premiers Plaisirs. Gênée, elle se précipita hors du foyer, de crainte qu’il ne devinât ses pensées.
— Quel dommage que nous ne vivions pas plus près des Losadunaï ! s’exclama-t-il en la regardant s’enfuir. J’aurais bien aimé aider cette jeune fille, mais je suis sûr qu’on lui trouvera quelqu’un.
— Oh oui, fit Ayla. Espérons seulement que son attente ne soit pas déçue. Je lui ai promis qu’elle trouverait un jour quelqu’un comme toi, Jondalar, et qu’elle le méritait parce qu’elle avait assez souffert. Mais il y a peu d’hommes qui te valent.
— Toutes les jeunes filles bâtissent des rêves grandioses, avant la première fois, remarqua Jondalar.
— Elle a de quoi étayer ses rêves.
— Oui, les filles savent toutes plus ou moins à quoi s’attendre. Ce n’est pas comme si elles n’avaient jamais vu d’hommes et de femmes ensemble.
— Ce n’était pas ce que je voulais dire. A ton avis, qui nous a laissé les serviettes sèches, hier ?
— Je ne sais pas. Losaduna, ou peut-être Solandia.
— Ils se sont couchés avant nous. Ils devaient honorer la Mère, eux aussi. Je leur ai demandé. Ils ignoraient que nous avions été aux eaux sacrées... et Losaduna a paru enchanté de l’apprendre.
— Si ce n’était pas eux, alors qui ?... Madenia ?
— Oui, j’en suis certaine.
Jondalar parut réfléchir.
— Je m’étais habitué à ce que nous soyons seuls... je ne voulais pas te l’avouer, mais... je suis un peu... je n’aime pas me montrer aussi... aussi impétueux devant tout le monde. Hier soir, j’aurais juré qu’il n’y avait que nous. Si j’avais su qu’on nous observait, je n’aurais pas été aussi... aussi démonstratif.
— Je sais, fit Ayla avec un petit sourire.
Elle commençait à le connaître, et savait qu’il répugnait à dévoiler ses sentiments profonds. Elle se félicitait qu’il s’autorisât une si grande liberté de paroles et de gestes avec elle.
— Il vaut mieux que tu ne te sois pas rendu compte de sa présence, reprit-elle. Pour moi, comme pour elle.
— Pour elle ? Que veux-tu dire ?
— Je crois que ce qu’elle a vu l’a convaincue de participer à la cérémonie qui fera d’elle une femme. Elle avait vu tant de fois des hommes et des femmes partager les Plaisirs qu’elle n’y prêtait plus attention, jusqu’à ce que ces brutes la prennent de force. Depuis, elle ne gardait en mémoire que la douleur et l’humiliation d’avoir été utilisée comme un objet, sans l’attention due à une femme. C’est difficile à expliquer, mais on se sent... réduite à une chose affreuse.
— Je veux bien le croire. Mais ce n’est pas tout. Après ses premières périodes lunaires, et avant de passer les Premiers Rites, une femme est très vulnérable... et très désirable. Elle attire tous les hommes. Peut-être parce qu’ils n’ont pas le droit de la toucher, je ne sais. Le reste du temps, une femme est libre de choisir le compagnon qu’elle désire, ou encore de les refuser tous. Mais à l’époque qu’elle traverse actuellement, elle est en grand danger.
— Tu veux dire, comme Latie, qui devait se tenir à l’écart de ses frères ? Je sais, Mamut m’avait expliqué cela.
— Oui, mais c’est plus compliqué. C’est à la femme-fille de montrer une certaine réserve, et ce n’est pas toujours facile. Elle devient le centre d’intérêt ; les hommes la désirent, surtout les jeunes, et c’est parfois difficile de résister. Ils la suivent partout et tentent de la faire céder par tous les moyens. Lorsque l’attente est longue jusqu’à la Réunion d’Été, certaines femmes-filles se laissent persuader. Mais celle qui se laisse ouvrir en dehors du rituel particulier est déconsidérée. Si on le découvre, et la Mère peut la bénir avant les Premiers Rites pour que nul ne l’ignore, les gens sont parfois cruels, ils la condamnent et se moquent d’elle.
— Mais pourquoi serait-elle la fautive ? Pourquoi ne pas condamner ceux qui l’ont abusée ? s’indigna Ayla, révoltée par tant d’injustice.
— On lui reproche son manque de retenue, on prétend qu’elle n’a pas les qualités pour assumer les responsabilités de la Maternité et du Commandement. Elle ne siégera jamais au Conseil des Mères – ou des Sœurs, suivant le nom qu’on lui donne – et elle perdra son statut, ce qui la rendra moins désirable comme compagne. Elle conservera le statut de sa mère et de son foyer – on ne peut prendre ce qui est acquis – mais jamais un homme de haute lignée ne la choisira comme compagne, pas plus qu’un homme promis à un bel avenir. Je crois que c’est ce que Madenia craint le plus.
— Ah, je comprends maintenant pourquoi Verdegia disait qu’elle était abîmée ! fit Ayla, soucieuse. Crois-tu que les Losadunaï se satisferont de sa purification rituelle ? Tu sais bien qu’une fois ouverte, elle ne redeviendra plus jamais comme avant.
— Je crois que le rituel suffira. Ce n’est pas comme si elle n’avait pas fait preuve d’assez de retenue. Elle a été forcée, ne l’oublie pas. Et tout le monde en veut à Charoli. Même si certains émettent des réserves, elle trouvera des défenseurs.
— Comme les humains sont compliqués ! s’exclama Ayla après une longue réflexion. Les choses ne sont jamais telles qu’on les imagine.
— Je crois que ça ira, Laduni, assura Jondalar. Oui, ça ira ! Laisse-moi récapituler. Nous mettrons l’herbe séchée dans le canot, avec assez de pierres qui brûlent pour faire fondre la glace, des pierres pour y construire le feu, et aussi la peau de mammouth sur laquelle on posera les pierres pour éviter qu’elles ne traversent la glace en chauffant. Nous transporterons notre nourriture, et celle de Loup, dans des paniers de selle et dans les sacs.
— Cela risque d’être lourd, dit Laduni. Ne fais pas bouillir l’eau, tu économiseras des pierres qui brûlent. Tu n’as qu’à faire fondre la glace juste assez pour que les chevaux puissent boire, et vous aussi, elle n’a pas besoin d’être chaude. Mais prends garde qu’elle ne soit trop froide. Et buvez beaucoup, ne ménagez pas l’eau. Si vous êtes bien couverts, que vous vous reposez, et que vous buvez suffisamment d’eau, vous résisterez au froid.
— Ils devraient faire un essai, pour voir exactement de quoi ils ont besoin, suggéra Laronia.
— Oui, c’est une bonne idée, approuva Ayla.
— Mais Laduni a raison, vous risquez d’être trop chargés, poursuivit Laronia.
— Alors, il faut trier le matériel et n’emporter que le strict nécessaire, dit Jondalar. Nous n’avons pas besoin de grand-chose. De l’autre côté du glacier, nous serons tout près du Camp de Dalanar.
Ils s’étaient déjà débarrassés du superflu, que pouvaient-ils encore abandonner ? s’interrogea Ayla. Elle se dirigeait vers le foyer où leurs affaires étaient rangées quand Madenia se glissa à ses côtés. Déjà éprise de Jondalar, la femme-fille considérait Ayla comme son modèle, ce qui la mettait
mal à l’aise. Mais elle avait de l’affection pour Madenia, et elle lui proposa de rester pendant qu’elle trierait ses affaires.
Comme elle défaisait ses paquets et en étalait le contenu, elle compta toutes les fois où elle s’était livrée à cette opération pendant le Voyage. Les choix allaient s’avérer délicats. Tout ce qu’elle conservait encore lui était précieux, mais s’ils devaient traverser le glacier gigantesque qui préoccupait Jondalar depuis leur départ, il faudrait éliminer le maximum de chargement possible.
Le premier paquet renfermait le magnifique ensemble en peau de chamois que Roshario lui avait offert. Bras tendus, elle l’examina.
— Oh ! Quelle merveille ! s’exclama Madenia, qui ne résista pas à l’envie de le toucher. Oh, comme c’est doux ! Je n’ai jamais touché une peau si douce.
— C’est une femme des Sharamudoï qui m’en a fait cadeau, dit Ayla. Ils vivent à l’autre bout de la Grande Rivière Mère, là où elle est vraiment digne de son nom. Tu n’imagines pas comme la Grande Mère est immense. Les Sharamudoï sont en réalité deux peuples. Il y a les Shamudoï, qui vivent sur terre et chassent le chamois. As-tu déjà vu un chamois ? C’est un animal qu’on trouve dans les montagnes, comme le bouquetin, mais plus petit.
— Ah, oui ! J’en ai déjà vu, mais nous leur donnons un autre nom, fit Madenia.
— Il y a ensuite les Ramudoï, qui habitent sur le fleuve et chassent le grand esturgeon, un poisson géant. Ensemble, ils préparent des peaux de chamois grâce à un procédé secret qui les rend douces et souples comme celle-ci.
Ayla considéra la tunique brodée et repensa aux Sharamudoï. Cela semblait si loin ! Elle regrettait toujours de n’être pas restée avec eux, d’autant qu’elle était sûre de ne jamais les revoir. L’idée d’abandonner le cadeau de Roshario lui coûtait, mais elle vit le regard brillant de convoitise de Madenia et se décida vite.