La Vallée des chevaux

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La Vallée des chevaux Page 25

by Jean M. Auel


  Au début, elle s’était laissé porter passivement par sa monture, allant où l’humeur de Whinney l’entraînait. Il ne lui était pas venu à l’idée de donner des directives à la jument pour une raison très simple : les signaux auxquels Whinney répondait étaient principalement visuels et elle ne pouvait pas les capter quand la jeune femme était juchée sur son dos. Mais pour Ayla, les mouvements du corps constituaient un mode de communication aussi important que les gestes. Maintenant qu’elle montait Whinney, elle était en étroit contact physique avec l’animal.

  Dès qu’elle eut pris l’habitude des longues randonnées et cessa d’avoir des courbatures, elle commença à remarquer le jeu des muscles de sa monture et Whinney, accoutumée à son fardeau, devint sensible au fait que les muscles d’Ayla soient tendus ou en état de relaxation. Lorsque Ayla désirait aller dans une direction précise, inconsciemment elle se penchait de ce côté et le mouvement de ses muscles se transmettait à sa monture. Whinney réagissait à ces messages en changeant de direction ou d’allure.

  Ce fut une période d’apprentissage réciproque : chacune apprenait au contact de l’autre. Mais très vite, Ayla prit la direction des opérations. Le mode de communication qu’elles avaient établi était si subtil et, pour Ayla, le passage d’une attitude passive à un comportement directif si naturel, qu’elle ne se rendit pas compte de ce changement. Les longues randonnées en compagnie de Whinney prirent l’allure de séances d’entraînement intensif. Leur relation devint si étroite et les réactions de Whinney si bien adaptées qu’il suffisait qu’Ayla désire aller dans une certaine direction pour qu’aussitôt la jument réponde, comme si elle était une extension de son propre corps. La jeune femme ne réalisait pas que ses nerfs et ses muscles avaient émis des signaux qui s’étaient transmis à la peau hautement sensible de sa monture.

  Ayla n’avait nullement l’intention de dresser Whinney. Si elle y parvint, ce fut grâce à l’amour et à l’attention qu’elle témoignait à la jument et en raison aussi des différences innées qui existent entre le cheval et l’homme. Whinney était curieuse, intelligente et capable d’apprendre, elle possédait une mémoire à long terme, mais son cerveau était moins évolué que celui d’Ayla et organisé d’une manière différente. Les chevaux étant des animaux sociaux, qui vivent habituellement en horde et ont besoin de la présence et de la chaleur de leurs congénères, chez Whinney, le sens du contact était particulièrement développé. De plus, son instinct la poussait à aller dans la direction qu’on lui indiquait. Quand une horde de chevaux cédait à la panique, même les étalons qui se trouvaient en tête prenaient la fuite.

  Jamais gratuites, les actions d’Ayla étaient dictées par un cerveau où les facultés d’anticipation et d’analyse étaient en interaction constante avec le savoir et l’expérience. Sa position vulnérable aiguisait ses réflexes et l’obligeait à être constamment sur le qui-vive pour tout ce qui touchait à son environnement. Ces deux facteurs précipitèrent et accélérèrent le processus de dressage. Même quand elle montait Whinney pour le plaisir, il suffisait qu’elle aperçoive un lièvre ou un hamster géant pour qu’aussitôt elle saisisse sa fronde et brûle d’envie de se lancer à la poursuite de l’animal. Whinney ne tarda pas à interpréter son désir, et la première fois qu’elle s’y plia marqua le début d’un contrôle total sur la jument. Ayla n’en prit vraiment conscience que le jour où elle tua un hamster géant.

  On était encore au début du printemps quand Ayla et Whinney débusquèrent l’animal sans le vouloir. Apercevant le hamster qui s’enfuyait, Ayla se pencha dans cette direction et saisit sa fronde tandis que Whinney se précipitait derrière l’animal. Lorsqu’elles le rattrapèrent, Ayla, qui voulait descendre, changea de position et Whinney s’arrêta aussitôt, lui permettant de mettre pied à terre et de lancer son projectile.

  Ce sera bien agréable de manger de la viande fraîche ce soir, se dit-elle en rejoignant Whinney qui l’attendait. Je devrais chasser plus souvent. Mais c’est tellement plus amusant de monter Whinney...

  Mais je montais Whinney ! corrigea-t-elle. Elle s’est lancée à la poursuite du hamster. Et elle s’est arrêtée quand j’ai voulu ! Dire qu’au début c’est elle qui m’entraînait où elle voulait...

  Et comme Whinney s’était éloignée pour brouter quelques touffes d’herbe tendre, elle l’appela :

  — Whinney !

  La jument releva la tête et dressa les oreilles. Ayla était stupéfaite. Elle se sentait incapable d’expliquer ce qui venait de se passer. Non seulement elle montait Whinney, mais voilà que la jument allait où elle désirait aller et qu’elle lui obéissait !

  Comme Whinney s’était approchée, elle la prit par l’encolure.

  — Oh, Whinney ! dit-elle, d’une voix étranglée par les sanglots, sans savoir pourquoi elle était aussi émue.

  La jument souffla de l’air par les naseaux et posa sa tête sur l’épaule d’Ayla.

  Quand vint le moment de repartir, au lieu de sauter directement sur le dos de sa monture comme d’habitude, Ayla se sentait si gauche qu’elle éprouva le besoin de monter sur un rondin comme elle le faisait au tout début. Après un moment d’hésitation, Whinney reprit le chemin de la caverne.

  Comprenant que Whinney répondait mieux lorsqu’elle la montait d’une manière détendue, elle recommença à se fier à ses propres réflexes. La saison s’avançant, elle chassait de plus en plus. Au début, elle arrêtait Whinney et sautait à terre avant d’utiliser la fronde. Mais très vite elle essaya de chasser sans quitter sa monture. Le fait qu’elle rate ses proies la poussa à continuer car elle y voyait un nouveau défi. Elle avait appris seule le maniement de la fronde, qu’elle considérait plutôt comme un jeu. Elle s’amusait toujours autant, ce qui ne l’empêchait pas de prendre au sérieux cette nouvelle activité. Son habileté était déjà telle qu’il ne fallut pas longtemps pour que son tir devienne aussi précis lorsqu’elle était à cheval qu’au sol. Mais même alors, elle ne pouvait imaginer tous les bénéfices potentiels de cette méthode de chasse.

  Au lieu de placer les proies qu’elle venait de tuer dans un panier fixé sur son dos, comme elle faisait lorsqu’elle chassait seule, elle commença par les poser en travers de l’échine de Whinney. Dans un second temps, elle eut l’idée de fabriquer un panier spécial que la jeune jument pouvait transporter sur son dos. Puis, après avoir longuement réfléchi, elle finit par trouver un système encore plus pratique : deux paniers placés contre les flancs de l’animal, reliés par une large lanière attachée autour du ventre de Whinney. Le jour où elle ajouta un second panier au premier, elle commença à réaliser quels avantages elle pouvait tirer de sa monture. Pour la première fois, elle était en mesure de ramener à la caverne un chargement plus important qu’à l’ordinaire.

  Une fois qu’Ayla eut compris ce qu’elle pouvait accomplir grâce à l’aide de la jument, ses méthodes changèrent. Et son mode de vie changea lui aussi. Elle restait dehors plus longtemps, s’aventurait beaucoup plus loin et rentrait avec plus d’animaux et de plantes qu’auparavant. Puis elle passait quelques jours d’affilée à la caverne pour apprêter les produits de ses raids.

  Le jour où elle s’aperçut que les fraises sauvages étaient en train de mûrir, au lieu de les cueillir sur place, elle chercha un endroit où ces fruits poussaient en grande quantité afin d’en rapporter le plus possible. Elle s’aventura si loin et eut tellement de difficultés à trouver des fruits mûrs que quand elle se remit en route, le soleil se couchait. De jour, elle n’avait aucun mal à se repérer mais, quand elle arriva dans la vallée, il faisait nuit noire, si bien qu’elle dut s’en remettre à l’instinct de Whinney pour regagner la caverne.

  Le lendemain, au moment de partir, elle emporta la fourrure dans laquelle elle dormait, au cas où la nuit la surprendrait. Et un soir, comme il était trop tard pour rentrer, elle décida de coucher dehors, tout heureuse de dormir à nouveau à la belle étoile. Elle alluma un feu et s’allongea à côté de Whinney. Elle aurait pu se passer de feu car, enroulée dans
sa fourrure et réchauffée par la jument, elle n’avait nullement froid. Mais l’odeur de la fumée avait l’avantage de tenir à distance les prédateurs qui craignaient les feux de prairie.

  Ayla prit l’habitude de dormir de temps à autre à la belle étoile et il lui arriva même de ne pas rentrer durant deux nuits. Profitant de ces randonnées, elle se mit à explorer toujours plus loin la région qui se trouvait à l’est de la caverne.

  Même si elle ne se l’avouait pas, elle recherchait les Autres, espérant et craignant à la fois de les trouver. Cela lui permettait aussi de repousser sa décision de quitter la vallée. Elle n’avait aucune envie de partir, elle s’y sentait chez elle. En plus, elle était inquiète pour Whinney. Elle ignorait comment les Autres réagiraient vis-à-vis de la jument. Si jamais elle réussissait à les dénicher, se disait-elle, elle les observerait d’abord de loin avant de se montrer, histoire d’en savoir un peu plus sur eux.

  Elle était peut-être née chez les Autres, mais ne gardait aucun souvenir de sa vie parmi eux. Elle savait seulement qu’on l’avait trouvée au bord d’une rivière, inconsciente, affamée et brûlante de fièvre. Blessée par un lion, elle était pratiquement mourante quand Iza l’avait recueillie. Dès qu’elle tentait de remonter dans sa mémoire, elle était envahie par une peur nauséeuse et l’impression déconcertante que la terre bougeait sous ses pieds.

  Le tremblement de terre qui avait privé une petite fille de cinq ans de sa famille, l’abandonnant à la merci du destin – et à la pitié d’un peuple totalement différent du sien –, avait été trop traumatisant pour son jeune esprit. Ayla n’avait aucun souvenir du tremblement de terre ni de ceux chez qui elle était née. Pour elle, comme pour les membres du Clan, cela se résumait à un mot : les Autres.

  A l’instar du printemps, qui passait sans transition des averses glaciales aux journées ensoleillées, Ayla était d’une humeur capricieuse. Durant la journée, comme elle était toujours occupée, tout allait bien. Son seul désir était de rester dans la vallée avec Whinney. Mais le soir, de retour dans la caverne, avec pour seule compagnie son feu et Whinney, elle aurait bien aimé qu’un être humain soit là pour adoucir sa solitude. Celle-ci lui pesait plus maintenant que le printemps était arrivé. Ses pensées se tournaient alors vers le Clan et ceux qu’elle aimait et elle souffrait de ne pouvoir serrer son fils dans ses bras. Chaque soir, elle se promettait de commencer dès le lendemain ses préparatifs de départ, et chaque matin elle oubliait ses résolutions de la veille et repartait vers les steppes.

  A force d’explorer la région qui se trouvait à l’est de la vallée, elle finit par connaître parfaitement les vastes prairies et les animaux qui y vivaient. Les troupeaux d’herbivores avaient commencé à émigrer et en les voyant passer, Ayla se dit que le moment était venu de chasser à nouveau un animal de grande taille. Cette idée ne tarda pas à occuper toutes ses pensées et lui permit, dans une certaine mesure, d’oublier sa solitude.

  Bien qu’elle ne sût pas encore comment les utiliser, elle décida d’emporter les épieux fabriqués durant l’hiver. Ces longs épieux étant encombrants, elle eut l’idée de fabriquer des supports qu’elle plaça dans chacun des paniers que portait la jument.

  Elle vit passer des hordes de chevaux, mais aucune ne vint s’installer dans la vallée. C’était sans importance : Ayla n’avait pas l’intention de chasser à nouveau des chevaux. En revanche, une idée germa dans son esprit lorsqu’elle aperçut un troupeau de rennes. Notant leur courte ramure, elle crut dans un premier temps avoir affaire à des rennes mâles. Puis elle s’aperçut que le troupeau comptait de nombreux petits. Évoquant soudain les récits de chasse des hommes du Clan, elle se souvint alors que parmi les femelles de cervidés, celle du renne était la seule à porter une ramure. Il s’agissait donc d’un troupeau de rennes femelles.

  Faisant à nouveau appel à sa mémoire, elle se souvint aussi d’une chose que les hommes du Clan disaient : les rennes, quand ils émigraient vers le nord au printemps, suivaient toujours la même voie, comme s’ils empruntaient un sentier qu’ils étaient les seuls à voir, et ils se séparaient pour voyager. Les femelles partaient en premier avec les petits, puis les jeunes mâles se mettaient en route et, lorsque la saison était plus avancée, les vieux mâles s’en allaient à leur tour par petits groupes.

  Ayla chevauchait sans se presser, suivant un troupeau de rennes femelles accompagnées de leurs petits. Ces rennes avaient quitté les régions plus chaudes du sud, pour fuir les mouches et les moustiques qui s’installaient dans leur fourrure, plus particulièrement autour des yeux et des oreilles, et ils remontaient vers le nord où, sous un climat plus froid, ces insectes étaient moins abondants.

  Quand Ayla avait quitté la caverne, il y avait encore des poches de brouillard dans les creux et les dénivellations. Les rayons du soleil les avaient dissipées mais, à cause de ces brouillards matinaux, il faisait plus humide dans les steppes que d’ordinaire. Elle n’avait aucun mal à suivre le troupeau de rennes qui avaient l’habitude des chevaux et ne faisaient pas attention à Whinney et à son passager humain, sauf lorsqu’ils s’approchaient trop près.

  Tout en les observant, Ayla pensait à la chasse. Si les jeunes mâles suivent les femelles, se disait-elle, ils ne vont pas tarder à apparaître. Puisque je connais d’avance leur itinéraire, je vais peut-être pouvoir en tuer un. Encore faut-il que je m’approche assez près pour utiliser mes épieux. Et si j’essayais le coup de la fosse ? Le problème, c’est qu’ils n’auront aucune difficulté à l’éviter et qu’il n’y a pas assez de buissons pour construire une barrière suffisamment haute. Sans barrière, je peux peut-être les poursuivre dans l’espoir que l’un d’entre eux tombe dans le piège.

  Et que se passera-t-il alors ? Je ne veux plus découper d’animal au fond d’une fosse. En plus, il faudra faire sécher la viande sur place. A moins que je trouve un moyen de la transporter jusqu’à la caverne...

  Ayla et sa monture continuèrent à suivre le troupeau de rennes, s’arrêtant de temps à autre pour se reposer ou manger, jusqu’au moment où les nuages prirent une couleur rose et où le bleu du ciel commença à foncer. Ayla n’était jamais allée aussi loin au nord et la région où elle se trouvait maintenant lui était inconnue. De loin, elle avait remarqué une ligne de végétation. Quand elle l’atteignit, le ciel rouge vermillon se reflétait dans un cours d’eau bordé d’arbustes touffus. Les rennes avancèrent à la file indienne pour s’engager dans l’étroit passage qui menait à la rivière et s’arrêtèrent pour boire.

  Dans la lumière crépusculaire, les vertes prairies prenaient une teinte terne et grisâtre alors que le ciel s’embrasait à l’ouest, comme si la couleur volée par la nuit à la terre était restituée au ciel pour lui donner encore plus d’éclat. Ayla se demanda si ce cours d’eau était le même que celui qu’elle avait traversé à plusieurs reprises avec Whinney. On avait parfois l’impression d’avoir affaire à des torrents et des ruisseaux différents alors qu’il s’agissait souvent d’une seule et même rivière qui serpentait à travers les prairies, rebroussant chemin pour former des bras morts et se divisant en canaux. Si c’était le cas, une fois sur la rive opposée, elle pourrait regagner la vallée sans avoir à franchir d’autre cours d’eau de cette taille.

  Les rennes avaient traversé et broutaient. Ils semblaient décidés à passer la nuit là. Ayla décida de les imiter. La nuit n’allait pas tarder à tomber et elle était trop loin de la vallée pour songer à faire demi-tour. Elle se laissa glisser au sol, débarrassa Whinney de ses paniers et, pendant que la jument batifolait, elle établit son campement. Grâce à la pierre à feu et au silex qu’elle avait emportés, elle n’eut aucun mal à faire une flambée qu’elle alimenta avec des branches sèches et des bois flottés. Pour son repas, elle fit griller des tubercules enveloppés dans des feuilles et un hamster géant farci d’herbes comestibles. Puis elle monta sa tente. Elle siffla alors Whinney et se glissa sous sa fourrure, laissant juste dépasser sa tête hors de l’abri.

  Les nuages s’étaient retir
és à l’horizon et il y avait tellement d’étoiles qu’on aurait cru une seule source de lumière, d’un éclat extraordinaire, tentant de traverser l’écran noir du ciel nocturne. Creb disait que ce sont des feux allumés dans le ciel, songeait Ayla en regardant les étoiles, les foyers du monde des esprits et aussi les foyers des totems. Voici le foyer d’Ursus et, un peu au-dessus, celui de mon totem, le Lion des Cavernes. Comme il est étrange que ces foyers bougent dans le ciel mais qu’ils conservent toujours le même dessin. Je me demande si les totems partent chasser, puis s’ils retournent ensuite à leurs cavernes...

  Moi, en tout cas, il faut que je trouve le moyen de chasser un renne. Et le plus vite possible. Les rennes mâles ne vont pas tarder à émigrer. Eux aussi traverseront la rivière à cet endroit.

  — Tu as senti quelque chose, Whinney ? demanda Ayla en voyant que la jument se rapprochait d’elle et du feu.

  Pour s’adresser à Whinney, elle venait d’utiliser et d’assembler des sons qui ne ressemblaient en rien à ceux utilisés par le Clan. Elle était capable de pousser un hennissement, impossible à distinguer de celui de Whinney, de glapir comme un renard, de hurler comme un loup et elle était presque arrivée à siffler comme certains oiseaux. Elle s’était libérée de l’interdit qui, au sein du Clan, frappait l’usage des sons inutiles et son langage personnel s’était beaucoup enrichi. La capacité qu’avaient les êtres de son espèce à articuler des mots était en train de reprendre ses droits.

  Recherchant un maximum de sécurité, la jument s’était installée entre le feu et Ayla.

  — Pousse-toi, Whinney, lui dit celle-ci. Tu me prives de la chaleur du feu.

  Comme la jument ne semblait nullement décidée à bouger, ce fut Ayla qui se leva. Elle rajouta un peu de bois dans le feu et entoura de son bras l’encolure de Whinney pour la rassurer. Je crois qu’au lieu de me recoucher je vais entretenir le feu, se dit-elle. Quel que soit l’animal qui a fait peur à Whinney, j’ai l’impression qu’il s’attaquera de préférence aux rennes avant de s’en prendre à elle si elle reste à côté du feu. J’ai donc intérêt à ce qu’il ne s’éteigne pas avant un certain temps.

 

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